Pour promouvoir les droits civils, il faut contrer l’extrémisme transgenriste

par Lucinda Stoan

Pour promouvoir les droits civils, il faut contrer l’extrémisme transgenriste

Il nous fait très plaisir de publier ce mémoire de Lucinda Stoan, une militante pour la justice sociale, mère et éducatrice, qui vit dans l’État de Washington aux États-Unis. Il s’agit d’un aperçu détaillé, basé sur des sources vérifiables, des enjeux du transgenrisme et de ses implications. Il sera utile à bien des gens, surtout en Amérique du Nord, car il n’y a presque pas de voix de gauche aux États-Unis qui contestent l’idéologie trans dominante et les éditeurs numériques basés aux États-Unis hésitent à diffuser des articles critiques de l’idéologie genriste. Lucinda écrit sous pseudonyme pour protéger son emploi et sa capacité à s’exprimer sur des enjeux environnementaux. (Web-magazine Redline)

 

On a vu en très peu de temps un puissant lobby des droits des transgenres obtenir des changements politiques majeurs dans le monde entier. Beaucoup d’entre nous, à gauche, sont consternés. La faction dominante du lobby trans ne fait pas progresser les droits civils. Elle détruit les droits des femmes, sape les progrès des gais et lesbiennes et porte préjudice à des enfants. Elle finira par porter préjudice aux personnes trans elles-mêmes.

La plupart des gens n’arrivent pas à entendre ce que nous, dissident-es de gauche, avons à dire sur ces questions. Des mouvements de foule dénoncent à quiconque ose avancer une opinion critique. Et les médias électroniques progressistes refusent de nous inviter à leurs émissions. Ils ne présentent que les voix trans dominantes et leurs propos outranciers.

Est-ce que les transfemmes sont réellement des femmes ?

Les transgenres « s’identifient » au sexe opposé à leur sexe de naissance. Ainsi, les « transfemmes » sont des hommes qui s’identifient comme femmes et les « transhommes » sont des femmes qui s’identifient comme hommes. (Dans le présent article, j’utiliserai parfois l’expression « homme transidentifié » au lieu de « transfemme » pour m’assurer que les gens savent que je désigne des personnes de sexe masculin).

Comme beaucoup d’autres personnes de la Gauche Réprimée, j’appuie fermement les droits de quiconque à s’identifier comme elle ou il le veut, s’habiller à sa guise et jouir des droits civils fondamentaux. Nous abhorrons toute violence contre des personnes sur la base de leur statut transgenre.

Cependant, nous ne convenons pas que « les transfemmes sont des femmes » (un slogan que je résumerai ici par TF=F), ou que « les transhommes sont des hommes ». C’est la distinction essentielle entre celles et ceux d’entre nous qui sont réduits au silence, d’une part, et les transextrémistes, d’autre part. Les transextrémistes vont au-delà de la promotion de droits civils pour les trans en soutenant que les transfemmes sont littéralement des femmes et que cela leur vaut un droit d’accès sans entrave aux espaces réservés aux femmes, à leurs sports, à leurs créneaux d’action positive, et plus encore.

Comme nous allons le voir, les transextrémistes ont réussi à imposer la notion « TF=F » dans toutes sortes de politiques déjà adoptées par des associations sportives, des commissions scolaires et des organismes gouvernementaux. Et ils multiplient les pressions pour obtenir davantage. Le projet d’Equality Act, en instance au Congrès américain, place le principe « d’identité de genre » (associé à l’autodéclaration de quiconque quant à son statut de femme ou d’homme, indépendamment de sa réalité biologique) au-dessus du critère du « sexe » comme catégorie protégée contre toute discrimination dans les lois fédérales sur les droits civils.

Les transextrémistes espèrent également que la Cour suprême des États-Unis donnera son aval au principe TF=F dans une cause de transgenrisme qui lui été soumise. Cette affaire concerne Aimee Stephens, un homme transidentifié, qui a été licencié par une entreprise de pompes funèbres après avoir annoncé son intention de porter une robe au travail, comme cela est exigé pour les femmes à l’emploi de cet établissement.

Stephens et ses avocats de l’American Civil Liberties Union (ACLU) auraient pu contester le code vestimentaire de l’entreprise, en alléguant son aspect discriminatoire sur le plan sexuel. Mais ce n’est pas ce qu’ils font. Ils cherchent plutôt à obtenir l’inscription d’une nouvelle définition du « sexe » dans la loi fédérale sur les droits civils en milieux de travail. Ils veulent que cette définition inclue maintenant « l’identité de genre » afin que toute personne qui affirme être femme (y compris Stephens) soit considérée comme une femme. Si la Cour suprême accepte ce changement, sa décision affectera également d’autres lois fédérales sur les droits civils, comme le Titre IX qui interdit la discrimination sexuelle dans l’éducation, y compris les activités sportives.

Men aren't women

Éléments de biologie

Comme les autres mammifères, les êtres humains sont sexuellement dimorphes. Cela signifie que nous comptons deux sexes : les êtres mâles et femelles. Les femmes sont les êtres humains adultes femelles. Les hommes sont les êtres humains adultes mâles.

L’anatomie des femelles est associée à la production d’ovules (les gros « gamètes »). L’anatomie des mâles est associée à la production de spermatozoïdes (les petits « gamètes »). Dans la reproduction sexuée, un spermatozoïde fusionne avec un ovule et un nouvel être humain est créé dans le corps d’une femme, où il se développe jusqu’à la naissance. C’est un système assez fantastique qui nous a permis de survivre en tant qu’espèce pendant plus de 300 000 ans.

À la naissance, les médecins ou d’autres professionnels de la santé observent le sexe du bébé et en prennent note. Ils sont étonnamment précis dans cette observation. Il est excessivement rare qu’un bébé ne soit pas du sexe dont il a l’apparence Et il est rare que les organes génitaux d’un bébé soient ambigus, rendant difficile la connaissance de son sexe sans une investigation plus approfondie. Ces conditions d’intersexualité — où le sexe externe ne correspond pas au sexe interne et les organes génitaux sont ambigus — ne se produisent que dans 0,018 % des naissances vivantes. Elles constituent un sous-ensemble de ce qu’on appelle les troubles du développement sexuel (TDS) présents dans environ 1,7 % des naissances vivantes. (Il n’y a pas d’ambiguïté ou de contradiction interne/externe dans la plupart des TDS).

Tous les bébés, y compris ceux qui présentent des TDS, sont de sexe masculin ou féminin. Aucun n’appartient à un autre sexe que ces deux catégories. Le sexe n’est pas distribué au long d’un spectre, comme on le dit souvent.

Le discours incohérent des transextrémistes

Pour tenter de démontrer que les transfemmes sont des femmes, les transactivistes commencent souvent par parler des TSD. Ils et elles font allusion à diverses conditions, suggérant abusivement que ces troubles touchent beaucoup plus qu’un pourcentage infime de la population. De là, ils bondissent à la conclusion que le sexe est de nature subjective et qu’il existe plusieurs sexes en plus du masculin et du féminin. À les entendre, le sexe est « assigné » à la naissance par les médecins.

Des centaines de scientifiques ont contré ces balivernes anti-scientifiques en signant la Déclaration du projet Nettie (du nom de Nettie Stevens, la biologiste qui a découvert l’existence des chromosomes sexuels.) Cette déclaration réaffirme les faits biologiques fondamentaux et souligne que « les tentatives de redéfinir le sexe biologique comme une construction sociale, qui devient alors une question d’identité individuelle choisie, sont complètement idéologiques, scientifiquement inexactes et socialement irresponsables ».

Les transextrémistes laissent entendre que les personnes transgenres ont une sorte de TDS. Mais ce n’est presque jamais le cas. Et la plupart des personnes ayant un TDS ne se considèrent pas comme transgenres. (En fait, beaucoup de personnes atteintes d’un TDS se sont vigoureusement opposées à ce que les transactivistes se servent de leur condition pour promouvoir le programme politique transgenriste).

Il est crucial de bien comprendre cela : l’immense majorité des personnes transgenres n’ont pas de TDS et ne sont pas intersexuées. Leur anatomie sexuelle ne comporte aucune ambiguïté ou anomalie. Donc, les transfemmes sont, typiquement, 100 % masculins sur le plan biologique, et ne présentent aucune caractéristique biologique féminine.

Les transfemmes semblent parfois laisser entendre qu’elles souffrent d’un nouveau type de TDS qui n’a jamais été identifié et au sujet duquel il n’existe aucune preuve scientifique. Ils font allusion à une essence ou un sentiment caché qu’ils éprouvent et dont ils savent, d’une façon ou d’un autre, le caractère féminin. Cela rappelle étonnamment la notion sexiste et démystifiée d’un « cerveau féminin » que plusieurs croyaient réfutée de longue date. De plus, même si nous acceptions qu’il existe quelque chose d’équivalent à un « gène trans » encore non découvert, on se demande bien pourquoi cet unique attribut invisible l’emporterait sur la montagne de caractéristiques biologiques observables, à la fois aux échelons macro et microscopiques, qui déterminent le sexe d’une personne ?

Identité et physiologie

En tant que femme réelle, accordez-moi l’audace d’évoquer ce que l’on ressent quand on est une femme. Pour moi, cela signifie ressentir des choses qui découlent de ma biologie, des choses qu’une personne dénuée de cette biologie ne peut tout simplement pas ressentir. Les crampes menstruelles. Les douleurs de l’accouchement. La peur de tomber enceinte. La joie d’accoucher. La frustration de voir des collègues commenter votre apparence plutôt que les éléments que vous avez soulevés lors d’une réunion au travail.

Certains transactivistes se moquent des femmes qui énumèrent des expériences liées à nos organes reproducteurs comme principale base de la condition féminine. « Vous réduisez le féminin à vos organes génitaux ! » s’exclament-ils.

Oui ! Absolument. Je lie bel et bien mon identité féminine à ma physiologie de femme. C’est tout à fait logique. Je suis une femme : un être humain adulte de sexe féminin.

Mais remarquez l’autre élément clé dans la définition de la femme : « être humain ». C’est mon identité première. Je suis un être humain. Tout comme les hommes sont des êtres humains. Nous partageons tous et toutes le fait d’être humain. Et cette humanité s’accompagne d’une splendide gamme de sentiments, d’intérêts, de capacités, de compétences, de désirs et de rêves, quel que soit notre sexe.

Tout comme ils déclarent faussement que le sexe est un spectre, les transextrémistes utilisent, mine de rien, les termes « genre » et « sexe » de façon interchangeable. Cela sème la confusion parce qu’ils passent ensuite à une discussion du « genre », fondée sur son utilisation, pour désigner quelque chose d’entièrement différent du sexe biologique. Ce quelque chose est un ensemble de rôles, de sentiments, de capacités et de comportements attribués aux individus ou adoptés par eux.

Le genre est une construction sociale qui a longtemps servi à opprimer les gens. On dit aux filles et aux femmes d’être jolies, d’être dociles, de laisser les hommes diriger le monde, et ainsi de suite. On dit aux garçons et aux hommes de faire preuve de maîtrise, de ne pas pleurer, de ne pas porter de vêtements roses à froufrous, et ainsi de suite.

Les transextrémistes prétendent se battre contre cette binarité de genre. Mais en fait, ils et elles la renforcent en adoptant l’idée qu’un homme doit prétendre être une femme pour « performer ce genre-là ». Pourquoi un certain ensemble d’attentes est-il assigné aux femmes et un autre aux hommes ? C’est le cœur même de l’oppression sexuelle !

De même, les transactivistes parlent avec éloquence d’aider les gens à devenir leur vrai moi. Mais comment le fait « d’être qui vous êtes vraiment » peut-il avoir un rapport avec le fait de nier son sexe biologique, de prendre des hormones de l’autre sexe et de mutiler des parties de son propre corps ? C’est irrationnel.

Certains transactivistes affirment que le genre est un spectre : qu’il y a des dizaines, voire des centaines de genres parmi lesquels choisir. N’est-il pas plus logique de reconnaître qu’il y a autant de façons d’être que de personnes sur Terre — plus de 7,7 milliards ?   Abandonnons donc l’idée absurde des genres, et celle de les choisir et de les « performer ».

Les filles et les femmes voient leurs droits liquidés

L’affirmation selon laquelle les transfemmes sont des femmes fait l’objet d’une promotion intensive. L’une de ses conséquences est un saccage généralisé des droits des filles et des femmes.

Le sport : Des hommes transidentifiés concourent de plus en plus souvent dans les sports dédiés aux jeunes filles et aux femmes. C’est totalement inacceptable.

Au Canada, un cycliste au corps masculin, Rachel McKinnon (au centre), remporte des médailles d’or en compétition contre des femmes.

Dans la plupart des sports, les hommes disposent d’avantages biologiques massifs sur les femmes. Cette supériorité ne tient pas seulement à la testostérone qui circule dans leur corps, mais à une vaste gamme de caractéristiques physiques comme des muscles plus denses, dotés de fibres plus nombreuses et plus longues, des proportions plus élevées de fibres à commutation rapide favorisant les mouvements explosifs, des ligaments et des tendons qui stockent mieux l’énergie potentielle et produisent plus de puissance explosive, des portées de main plus grandes, une peau plus épaisse, une plus grande masse osseuse, des bras plus longs à portée supérieure et une plus grande taille. Les hommes sont favorisés du point de vue de la cage thoracique, du cœur et des poumons et leurs bassins d’hémoglobine fournissent aux muscles plus d’oxygène. Ils ont des jambes plus longues et un bassin plus étroit, ce qui modifie l’angle des genoux et produit des allures de course supérieures à celles des femmes.

La liste ci-dessus n’est que la pointe de l’iceberg. Il y a 6500 différences d’expression des gènes entre les hommes et les femmes. Et en plus de cela, les hommes n’ont pas à faire face aux cycles menstruels, aux changements post-grossesse, et ainsi de suite.

Abaisser le taux de testostérone ne supprime pas ou ne réduit même pas significativement l’avantage masculin. De nouvelles recherches le confirment. Les garçons et les hommes continuent à dominer les sports parce qu’ils ont encore toute cette physiologie masculine mentionnée ci-dessus. D’ailleurs, le niveau maximum de testostérone fixé par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) pour les athlètes transfemmes (mâles) est de 5 nanomoles par litre, mais les athlètes féminines d’élite ont typiquement des niveaux de testostérone compris entre 0,5 et 1,5 nmol/L.

Les données basées sur leurs performances sportives démontrent irréfutablement l’avantage massif dont disposent les hommes dans la plupart des sports.

– En athlétisme, les garçons du secondaire réussissent régulièrement mieux que les femmes les mieux qualifiées au monde. Les femmes les plus rapides du monde ne peuvent même pas égaler les temps de qualification pour les équipes masculines compétitives du niveau collégial. Il y a au moins 10 219 hommes qui pourraient battre la médaillée d’or olympique Elaine Thompson dans la course du 100 mètres, sans compter les hommes qui ne font pas de compétition en athlétisme. Dans les sports du niveau secondaire du Connecticut, deux hommes qui courent maintenant en tant que filles ont raflé des trophées, écrasé des records de filles et forcé des filles qui auraient autrement couru à rester en bordure de piste dans une course de championnat. L’assistance de cette course comprenait des entraîneurs universitaires, prêts à décerner des bourses d’études. (Selina Soule et Alanna Smith sont deux coureuses qui contestent ce déni de justice ; l’American Civil Liberties Union est encore une fois dans le mauvais camp, à prendre parti contre elles.)

– Dans les arts martiaux, Fallon Fox, un homme biologique, a gagné un premier combat contre des femmes en 2013 en seulement 2 minutes, et un second en 39 secondes. Fox a battu Tamikka Brents en deux minutes et demie, laissant Brents avec une commotion cérébrale, une fracture de l’orbite et sept agrafes à la tête. Brents a dit qu’elle ne s’était « jamais sentie aussi dominée » de sa vie.

– À la fin octobre 2019, le cycliste canadien Rachel McKinnon a remporté l’or en cyclisme sur piste féminin aux Championnats du monde de cyclisme sur piste des maîtres UCI, établissant un nouveau record « féminin ».

– Haltérophilie. En janvier 2019, l’haltérophile masculin JayCee Cooper a établi un nouveau record d’État féminin sur le banc lors des Championnats de l’État du Minnesota de l’USPA. Cooper a soulevé non moins de 57,5 kg (126 livres) de plus que sa plus proche concurrente féminine. Aux Jeux du Pacifique de 2019 à Samoa, l’homme biologique Laurel Hubbard a remporté l’or.

– En 2017, la superstar du tennis féminin Serena Williams a été facilement battue par un homme classé 203e au monde. On estime qu’elle se classerait entre le 200e et le 700e rang chez les hommes.

– Natation : Voir cet excellent site Web (http://boysvswomen.com) pour des données sur « Qui gagnerait si les meilleurs athlètes masculins du cours secondaire se mesuraient aux meilleures Olympiennes ». Dans la plupart des cas, ce sont les garçons du secondaire qui l’emportent.

– Si des hommes et des femmes s’affrontaient au marathon de Boston, les femmes ne remporteraient aucun ou presque aucun prix. En fait, la plupart des femmes ne se qualifieraient même pas pour cette course.

Bien sûr, certaines femmes sont meilleures que certains hommes dans des disciplines sportives.   Mais les niveaux de performance moyens des hommes et des femmes sont radicalement différents. Pour quelque chose d’aussi fondamental que la force de préhension, 90 % des femmes sont plus faibles que 95 % des hommes. Dans des sports comme le judo et le handball, qui impliquent la fonction de préhension, les athlètes féminines entraînées font rarement mieux que le quart le plus faible des hommes non entraînés.

Surtout, dans presque tous les sports, les meilleures athlètes féminines ne peuvent même pas approcher les performances des meilleurs hommes. Permettre aux hommes d’accéder aux sports pour filles et pour femmes ne fait pas qu’écarter les femmes dont les places dans l’équipe sont maintenant prises par des hommes. Cela rend également impossible pour les femmes qui se qualifient d’atteindre la plus haute marche du podium et de profiter des bourses et de la reconnaissance qui vont de pair avec cet exploit. Il devient impossible pour les femmes de devenir des athlètes professionnelles, car la plupart des prix deviennent attribués à des hommes. Et dans certains sports, cela entraîne des blessures graves pour les filles et les femmes. (C’est déplorable pour cette raison, et aussi parce que les femmes abandonnent, à juste titre, les sports ou on les expose à des risques déraisonnables.)

Donc, nous avons d’excellentes raisons de tenir les hommes biologiques à l’écart des sports féminins. Ces raisons ne disparaissent pas lorsque les hommes s’identifient comme filles ou comme femmes. Cela signifie-t-il que l’équité envers les femmes exige que les athlètes masculins qui s’identifient comme trans soient complètement exclus des sports ? Bien sûr que non. La solution évidente et équitable consiste à permettre aux hommes transgenres de participer à des compétitions contre d’autres hommes. Ou, s’ils le souhaitent, les athlètes transgenres peuvent plaider en faveur d’une catégorie de compétition distincte.

Ce ne sont pas tous les participants masculins aux sports féminins qui se hisseront au sommet, en déclassant toutes les femmes. Mais là n’est pas la question. Nous ne tolérons pas une femme qui s’est dopée, même si elle perd la course au profit de femmes non dopées. Nous ne devrions pas non plus tolérer dans le sport féminin les hommes : des personnes dont le corps a subi l’équivalent d’un dopage, d’avant leur naissance jusqu’à aujourd’hui. De plus, en ouvrant la porte à certains hommes qui s’identifient comme femmes, nous l’ouvrons à l’ensemble des hommes qui s’identifient comme femmes.

Nous en sommes aux premiers stades de l’ouverture du sport féminin aux hommes. Néanmoins, malgré un pourcentage minime de participants, les hommes sont déjà dominants ! Ils écrasent les records, prennent des places de femmes dans les équipes, repoussent les femmes hors du podium, et plus encore. La destruction transgenriste des sports féminins n’est pas une menace hypothétique. Elle est déjà en cours. Et on voit augmenter chaque jour le nombre d’hommes qui décident de concourir contre des filles et des femmes.

Espaces dédiés aux femmes : Les hommes qui s’identifient comme femmes se voient accorder l’accès à des espaces réservés aux femmes, tels les refuges, les prisons, les lieux de baignade, les vestiaires et les salles de bain. Cela compromet la sécurité des filles et des femmes. Cela nous prive de notre droit à la vie privée et nous impose une détresse émotionnelle.

Les espaces dédiés aux femmes existent en partie à cause des réalités de la violence masculine à l’égard des femmes. L’immense majorité des viols et autres crimes violents sont commis par des hommes. (En 2010, les violeurs étaient des hommes dans 98,1 % des viols signalés par des femmes. Ils étaient les agresseurs dans 92,5 % des autres crimes sexuels de violence.) Rien n’indique que les hommes qui s’identifient comme étant de sexe féminin sont moins susceptibles de commettre ces crimes que les autres hommes. En fait, au moins une étude indique que les taux de violence sont les mêmes pour les hommes qui s’identifient comme femmes que pour les autres hommes. Et bien sûr, la propension à une plus grande taille et leur force supérieure font partie de ce qui met les femmes en danger.

Il faut aussi noter qu’il y a effectivement des hommes qui profiteront de la possibilité de se déclarer femmes spécifiquement pour avoir accès à des femmes en situation de vulnérabilité. Il est naïf de croire le contraire.

Les filles et les femmes sont très vulnérables dans les espaces réservés aux femmes où les hommes s’infiltrent. Ces espaces sont confinés, et ils comprennent des zones où les femmes se déshabillent, dorment et sont d’autres façons particulièrement exposées. Dans les prisons, les femmes sont littéralement enfermées avec d’éventuels agresseurs. Plusieurs femmes incarcérées ont été victimes de violences physiques ou sexuelles aux mains d’hommes, tout comme les femmes accueillies dans les refuges. En raison de la prévalence de la violence contre les femmes en général, pratiquement tout espace dédié aux femmes accueille des jeunes filles et des femmes qui ont été violées ou agressées d’autres manières.

Ainsi, même si certains hommes qui s’identifient comme trans ne sont pas nuisibles, leur présence peut à juste titre rendre très mal à l’aise des jeunes filles et des femmes. Et nos sentiments ont de l’importance. Notre besoin d’avoir des endroits où nous nous sentons en sécurité est important, surtout dans des endroits comme les refuges où nous nous cachons et cherchons à nous rétablir. Consultez par exemple ce mémoire présenté à la Cour suprême dans l’affaire Aimee Stephens au nom d’un réseau de refuges. On y cite des résidentes de refuges qui souffrent de SSPT lorsqu’elles sont hébergées avec des hommes.

Il faut aussi noter que plusieurs personnes se sentent mal à l’aise en présence du sexe opposé lorsqu’elles urinent, prennent une douche, se déshabillent et lavent des sous-vêtements tachés de sang dans le lavabo après l’arrivée inattendue de leurs règles. Certains parents signalent que les enfants « se retiennent » toute la journée pour ne pas devoir utiliser des toilettes « unisexes » à l’école. Certaines refusent même de boire de l’eau à l’école pour minimiser leur besoin d’uriner, ou vont même jusqu’à fuir l’école.

Malheureusement, il existe déjà de nombreux exemples d’hommes qui s’identifient comme trans et qui agressent des femmes dans les espaces réservés au sexe féminin. Par exemple, cinq femmes ont intenté un recours contre un refuge californien pour sans-abri à cause de ce qu’elles ont vécu face à homme identifié trans qui y était hébergé. Elles se sont plaintes que cet homme les a regardées se déshabiller et prendre leur douche, leur a fait des commentaires obscènes, leur a montré des photos et des vidéos à caractère sexuel et leur a fait des avances sexuelles.

De même, au Royaume-Uni,  , un prisonnier mâle transidentifié, a agressé sexuellement quatre codétenues quelques jours après avoir été incarcéré dans leur prison. Au Canada, Christopher Hambrook a agressé sexuellement des femmes dans un refuge, auquel il a accédé en s’habillant en femme. Il ne s’agit pas de cas isolés. On trouvera ici de nombreux autres exemples. Et consultez les statistiques britanniques sur les agressions sexuelles, le harcèlement et le voyeurisme dans les vestiaires de piscines et de centres sportifs : près de 90 % des agressions se produisent dans des installations à vestiaires mixtes, même si elles représentent moins de la moitié du total.

De plus en plus de condamnés masculins annoncent être réellement des femmes. Les responsables gouvernementaux négligent de suivre de près cette évolution dans la plupart des endroits, y compris aux États-Unis. Comme les forces de l’ordre sont aujourd’hui nombreuses à enregistrer comme des crimes féminins ceux commis par des hommes qui s’identifient comme femmes, il devient encore plus difficile de documenter ces situations. Mais nous savons que sur 125 personnes transgenres connues en prison en Angleterre et au pays de Galles, 60 sont des délinquants sexuels reconnus.

Beaucoup d’hommes qui se déclarent femmes conservent leurs organes sexuels masculins. En Angleterre, c’est le cas de la grande majorité d’entre eux. Et bien sûr, la castration n’empêche pas le viol.

Personne ne dit que les hommes transgenres qui cherchent un refuge devraient être laissés à la rue. Les refuges qui excluent les hommes transgenres de l’espace réservé aux femmes travaillent fort à leur trouver des places, et soutiennent fermement l’expansion de ces installations. Cela n’empêche pas ces refuges d’être attaqués par des militants transgenres. Le Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter a perdu un budget de la ville de Vancouver à la suite d’une campagne menée par des militants transactivistes furieux de sa politique de non-mixité. Un rat mort a été cloué à la porte de leur refuge, et des phrases comme « DIE TERFS » et « Les transfemmes sont des femmes » ont été griffonnées sur ses murs et ses fenêtres. (TERF est une insulte caustique qui signifie « féministes radicales exclusionnaires des trans ».)

Autres attaques contre les droits des femmes

On pourrait en dire beaucoup plus sur la destruction des droits des femmes qui a cours au nom de l’inclusion des trans. Par exemple, le Parti travailliste de Grande-Bretagne a nommé un homme au poste de Women’s Officer (responsable de la condition féminine) et la section de l’État de New York du Parti démocrate étatsunien a récemment voté pour que deux personnes de « genres différents » puissent représenter ses districts, au lieu d’une femme et d’un homme. (Cela signifie que la présence de deux hommes sera acceptable du moment que l’un d’eux prétendra être une femme).

Au Royaume-Uni, des panneaux d’affichage portant les mots « Femme : nom. Être humain adulte de sexe féminin » ont été traités comme des propos haineux et retirés. Cela fait partie d’un phénomène plus large où des mots et des expressions comme « vagin », « allaitement » et « femme enceinte » sont considérés comme inacceptables parce qu’« exclusifs des trans ». Cette politique dépouille les femmes de notre capacité à discuter de notre corps, de nos vies et de notre mouvement de libération.

La liste des mesures attaquant les droits des filles et des femmes s’allonge de jour en jour.

On s’en prend même aux enfants

Les jeunes reçoivent des informations scientifiquement inexactes et trompeuses. On leur dit que les humains ne sont pas sexuellement dimorphes et que des adultes se contentent de « deviner » le sexe des bébés, en se trompant souvent. Le livre Sex Is A Funny Word informe les enfants que « certains corps ont un pénis » et « certains corps ont une vulve », sans mentionner le moindre lien avec le sexe biologique jusqu’à beaucoup plus tard dans le livre. Le message principal véhiculé dans ce genre de littérature est que les filles et les femmes peuvent aussi avoir un pénis, et les garçons et les hommes peuvent avoir une vulve et un vagin. Et c’est à chacun de décider s’il est une fille ou un garçon.

Beaucoup de ces livres pour enfants prétendent remettre en question les stéréotypes sexuels alors qu’ils en font la promotion. « J’ai un cerveau de fille mais un corps de garçon », déclare le héros de I Am Jazz. Dire aux enfants qu’ils peuvent être nés dans le mauvais corps est incroyablement nuisible !

Les professionnels de la santé, les écoles, les parents et d’autres intervenants adhèrent tous à un principe « d’affirmation du genre » pour les enfants souffrant de confusion sexuelle. On encourage des enfants d’aussi peu que 3 ans à changer de nom, de pronoms, de vêtements et de salle de bain, et tous les autres doivent accepter ce nouvel arrangement. Les filles qui se bandent les seins pour les rendre moins visibles sont encouragées à cette activité malgré son caractère inconfortable et ses risques pour la santé.

Nous entendons souvent parler de très jeunes enfants, même d’âge préscolaire, dont on nous dit qu’ils savent que le sexe qui leur a été attribué n’est pas le bon. Les personnes qui invitent ces enfants à une transition de genre n’ont absolument aucune compréhension du développement de l’enfant. (J’écris cela en tant que parent et en tant que personne qui travaille auprès de jeunes enfants.) Cliquez ici pour lire un excellent article sur la compréhension du sexe chez les jeunes enfants. Cliquez ici pour un démenti crucial des recherches grossièrement biaisées et non scientifiques qui sont censées confirmer l’identité trans précoce.

Dès l’âge de 10 ou 11 ans, des enfants sont soumis à des inhibiteurs de puberté. Pratiquement tous ceux qui prennent ces drogues passent ensuite aux hormones de l’autre sexe. En tant que jeunes adultes, ils peuvent subir de lourdes chirurgies, telles l’ablation des seins, l’hystérectomie, l’ablation du pénis et la modification du vagin dans le cadre de la construction d’un faux pénis.

Les cliniciens du genre prétendent faire preuve de prudence, de façon à ne recommander la transition que lorsqu’elle est appropriée. Mais des lanceurs d’alerte et d’autres analystes signalent que les personnes qui incitent à la prudence sont souvent réprimandées et ignorées. Comme le dit une femme de l’Ohio qui a vécu une transition vers le masculin, « il n’y a pratiquement pas de points communs entre les normes de soins affichées par la World Professional Association for Transgender Health (WPATH) et la réalité des traitements administrés aux patient-e-s. »  « Les cliniciens n’ont pas discuté de toutes les implications de la transition avec elle et ses pairs en transition, dit-elle. Ce que ces normes décrivent et les soins que les gens reçoivent avant d’être autorisés à un traitement hormonal et à une chirurgie sont à des kilomètres les uns des autres. »

Le nombre de jeunes souffrant de dysphorie de genre augmente en flèche. Et la sonnette d’alarme devrait sonner pour quiconque a à cœur les intérêts des enfants.

D’une part, 80 à 90 % des enfants qui présentent une dysphorie de genre laissent derrière eux ce sentiment après avoir atteint la puberté. En bloquant la puberté, les adultes privent les enfants de la possibilité d’être à l’aise avec leur corps, les condamnant plutôt à un protocole médical qui durera toute leur vie.

Beaucoup de gens, y compris certains professionnels de la santé, décrivent les inhibiteurs de puberté comme étant bénins et complètement réversibles. Mais ces affirmations ne sont aucunement étayées par des données scientifiques.

Selon l’endocrinologue William Malone, le protocole d’inhibiteurs de puberté et d’hormones de l’autre sexe est présentement utilisé « dans des conditions de profonde ignorance scientifique ». Carl Heneghan du Centre of Evidence-based Medicine de l’Université d’Oxford a décrit le recours aux inhibiteurs de puberté pour la dysphorie de genre comme « de l’expérimentation en direct faite sur des enfants en l’absence de toute réglementation ».

Il n’y a pas que les organes reproducteurs qui se développent pendant la puberté. Le cerveau, les os et d’autres parties du corps évoluent aussi. Nous ignorons les séquelles physiques, intellectuelles et sociales du blocage de la puberté. (Les signalements reçus des adultes qui prennent le genre de médicaments prescrits aux enfants pour bloquer la puberté devraient aussi nous inciter à plus de réflexion.)

Le blocage précoce de la puberté, suivi de la prise d’hormones de l’autre sexe, est très susceptible de provoquer une infécondité permanente. Il réduit aussi considérablement les chances d’accéder à la satisfaction sexuelle. Les enfants n’ont pas la compétence nécessaire pour prendre des décisions concernant la puberté et la prise de produits chimiques réservés à l’autre sexe. Ils ne peuvent pas comprendre la valeur de la fécondité et du plaisir sexuel. Ils ne peuvent comprendre non plus les autres risques pour la santé qu’impliquent ces traitements.

Les jeunes filles et les femmes qui prennent de la testostérone vivent un risque beaucoup plus élevé de crise cardiaque — quatre fois plus élevé que celui des autres femmes, deux fois plus élevé que celui des hommes. Elles sont susceptibles de vivre une atrophie vaginale qui peut entraîner l’incontinence. Les hommes qui prennent de l’œstrogène augmentent considérablement leurs risques de caillots sanguins et d’accidents vasculaires cérébraux. Leur risque à cet égard est de deux à trois fois supérieur à celui des hommes qui ne prennent pas d’œstrogènes et que celui des femmes.

Et qui sait ce qui peut découler de la prise d’hormones de l’autre sexe ? Comme l’explique l’endocrinologue William Malone, « il ne faut pas s’étonner que si vous prenez de l’hormone masculine et que vous en mettez dans l’organisme féminin à des niveaux excessifs, il en résulte des effets nocifs ». Il en va de même pour les hormones féminines placées dans l’organisme masculin, note ce médecin.

Les chirurgies, bien sûr, présentent des risques en soi. Toutes sortes de choses peuvent mal tourner en anesthésie et en chirurgie. Si vous avez l’estomac solide, regardez cette vidéo d’une phallopllastie. Son propos est un peu décousu, mais elle donne un aperçu d’à quel point les choses peuvent dégénérer lorsque des médecins essaient de créer un faux pénis.

Et n’oublions pas un risque tragique associé aux transitions chimiques ou chirurgicales : le fait de ne pas pouvoir revenir à votre corps antérieur si vous changez d’avis à propos d’une transition. La testostérone peut, par exemple, abaisser la voix des femmes de façon permanente, modifier les structures de leur visage et affecter leur peau et leur pilosité. Aussi pénibles que ces changements puissent être, ils sont moins lourds que la détresse de regretter de s’être fait amputer les seins ou le pénis ou de s’être fait construire un faux pénis là où se trouvait le vagin. Les hommes qui se font pousser les seins et qui décident ensuite de redevenir des hommes doivent subir une chirurgie de réduction mammaire. (Patrick, par exemple, se prépare à cette chirurgie, parce qu’il a pris des œstrogènes, mais s’identifie maintenant de nouveau comme un garçon).

Le nombre de détransitionnaires est en augmentation. Celles et ceux qui choisissent de faire marche arrière se voient souvent ostracisés et censurés par la communauté trans. Lisez leurs témoignages pour des renseignements précieux sur les influences ayant pesé sur elles et sur eux, comme les médias sociaux et les médecins férus de l’approche « affirmative », qui les ont amenés à prendre des décisions médicales qu’ils et elles ont fini par regretter.

L’attitude consistant à appuyer la transition sociale et médicale des enfants comporte un autre risque qu’il est important de reconnaître. Elle peut fermer les yeux sur d’autres causes profondes de leur dysphorie de genre, comme l’autisme (on constate une incidence élevée d’autisme chez les personnes dysphoriques de genre), la maltraitance sexuelle, d’autres formes d’agression, le deuil et le harcèlement par des pairs homophobes. Certains professionnels de la santé ont fait valoir que « [l] a confirmation du dégoût pour le sexe de naissance ou les organes sexuels externes, en particulier pour ceux qui ont subi des traumatismes dans leur enfance, risque d’entraîner une collusion médicale avec l’agression ou sa reproduction ».

Les lesbiennes et les gais subissent des préjudices

Le programme des transextrémistes sape les droits des personnes homosexuelles.

Les lesbiennes subissent des pressions de la part de transfemmes (des hommes qui se disent femmes) qui exigent d’avoir des relations sexuelles avec elles. Ces transfemmes prétendent être également lesbiennes et qualifient de « transphobe » le rejet de leurs avances. Quand les lesbiennes se défendent contre de telles pressions, les choses empirent. Des lesbiennes ont été expulsées de défilés de la Fierté pour avoir porté des pancartes proclamant que les lesbiennes n’ont pas de pénis.

Surtout, on évalue que beaucoup d’enfants actuellement orientés vers les inhibiteurs de puberté et les hormones de l’autre sexe deviendraient des adultes gais ou lesbiennes s’ils et elles pouvaient vivre leur puberté. Des observateurs ont décrit le « transitionnement » des enfants comme une « thérapie de conversion » administrée aux jeunes gais et lesbiennes. Mais les préoccupations exprimées à ce sujet par des leaders de la communauté homosexuelle ont été accueillies par des accusations de sectarisme au lieu de discussions et de mesures pour mieux protéger les enfants.

Il est intéressant de noter que certains des pays aux politiques anti-gais les plus virulentes soutiennent le transsexualisme et le principe TF = F.  Regardez des photos de l’équipe féminine iranienne de football (soccer) en 2015. Huit joueurs — une majorité de l’équipe — seraient des hommes en transition vers la condition féminine. L’homosexualité est illégale en Iran, mais la chirurgie transgenriste et le « transitionnement » vers un autre sexe ne le sont pas.

L’une des plus anciennes organisations de défense des droits des homosexuels au monde, UK Stonewall, s’est vouée aux enjeux du transgenrisme à compter de 2015. Mais, frustrées par le programme extrémiste adopté par Stonewall, près de 10 000 personnes ont récemment signé une pétition demandant à débattre avec cet organisme de points de vue alternatifs. Ayant été repoussées, elles viennent de procéder au lancement d’une nouvelle organisation rivale, la LGB Alliance. Ses participant·e·s comprennent d’anciens employés et partisans de Stonewall, dont Simon Fanshawe, l’un des cofondateurs de Stonewall. La nouvelle Alliance soutient que l’homosexualité est une attirance pour le même sexe (et non pour le même genre), que le sexe n’est pas « assigné » à la naissance et que l’accès à des espaces dédiés aux femmes n’a rien de transphobe. Le groupe appuiera la liberté d’expression, des définitions biologiques exactes du sexe et une éducation fondée sur les faits.

La liberté d’expression est foulée aux pieds

Insister pour qu’une personne née biologiquement mâle doive être, à sa demande, reconnue par tous et toutes comme une femme, indépendamment de la réalité matérielle, équivaut à une grave atteinte aux droits démocratiques. Cela équivaut à permettre à toute personne religieuse d’insister pour que sa vision de la réalité soit incontestablement acceptée par tous.

Chaque fois que quelqu’un conteste l’ide que « les transfemmes sont des femmes », chaque fois que quelqu’un s’oppose à ce que les idéologues trans portent atteinte aux droits d’autrui, ou exprime des préoccupations au sujet des enfants, voici ce qui arrive. Nous sommes étiquetées comme « transphobes » et « intolérantes », et sauvagement attaquées. On nous congédie. Les gens nous empêchent de donner des conférences et de participer à des panels. Nous devons nous battre pour empêcher le retrait forcé de nos études évaluées par les pairs.   Nous devons nous battre pour que nos livres soient publiés. On nous expulse du réseau Twitter. Nous nous retrouvons traînées devant des tribunaux des droits de la personne. Des plaintes sont déposées contre nous et des enquêtes sont ouvertes. Nous recevons des missives haineuses qui nous menacent de violence horrible. Il arrive même que l’on se fasse agresser.

C’est un nouveau maccarthysme. La liberté d’expression est sévèrement restreinte par une foule d’intimidateurs qui agissent de plus en plus avec l’appui des responsables de l’application de la loi.

Une « politique d’avenir »

Revenons à la prétendue raison d’être des changements radicaux mentionnés dans cet article : la protection des droits des personnes transgenres. Paradoxalement, le programme transextrémiste fait beaucoup plus de mal que de bien aux personnes transgenres.

En fait, de nombreuses personnes transgenres s’opposent fortement au programme transextrémiste. Elles ne sont pas d’accord avec l’assertion que les transfemmes sont des femmes, ou que les transhommes sont des hommes. Elles sont consternées par les attaques contre les droits des femmes, ceux des homosexuel·le·s et la santé des enfants. Et elles sont en colère contre la façon dont les transextrémistes traitent les personnes qui ne sont pas d’accord avec eux, même lorsqu’elles sont trans.

À mesure que de plus en plus de gens prendront conscience de ce qui se fait au nom de l’avancement des droits des transgenres, il y aura un contrecoup qui fera du tort aux trans, entre autres. Comme le dit Seven Hex, « le lobby transgenre ne représente ni moi ni mes intérêts – en fait, la principale menace qui pèse à l’heure actuelle sur les transsexuel·le·s comme moi, c’est le lobby trans ».

Trop de personnes et d’organisations progressistes se laissent dicter leurs positions sur les enjeux trans par des extrémistes. Elles tentent de promouvoir les droits civils des personnes trans et de les appuyer, mais elles ne font ni l’un ni l’autre.

Partagez cet article. Consultez des sites critiques comme peaktrans.org, feministcurrent.com, womensliberationfront.org, fairplayforwomen.com et d’autres sites liés ici. Et ripostez. Le programme transextrémiste semble justifié au début. Mais il porte préjudice aux jeunes filles et aux femmes, aux enfants, aux gais et aux lesbiennes, et aux personnes trans elles-mêmes. Il faut y tenir tête.

Contactez Lucinda Stoan pour plus d’information sur le travail de mobilisation en cours au sujet de ces enjeux dans la région du Nord-Ouest américain. (lucinda.stoan@earthlink.net)

Version  originale: https://rdln.wordpress.com/2019/12/06/to-advance-civil-rights-oppose-transgender-extremism/?fbclid=IwAR14a_Azv5fF9VfTUNO5gM5xkhJZmi02j2T0t8n9pkvr31G8TjY8qWtS6ic

Traduction: TRADFEM

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