« Le discours selon lequel les victimes sont des délinquants, des victimes, est au cœur de l’abolitionnisme carcéral. De Patrisse Cullors, fondatrice du mouvement Black Lives Matter, à Angela Davis, en passant par Gabor Maté et Rākete, les abolitionnistes citent souvent la pauvreté, la colonisation et les traumatismes comme des facteurs majeurs de la délinquance et de l’augmentation de la probabilité d’incarcération. Dans ce cadre, des hommes comme Follett et Wood sont considérés comme des « victimes des circonstances ». C’est peut-être le cas, mais ce cadre ne tient pas compte du fait que la pauvreté, la colonisation et les traumatismes ne conduisent pas les femmes à commettre systématiquement des viols ou à recourir à l’overkill (surenchère de violence) dans le meurtre de leur partenaire ». (p. 152)
Renée Gerlich, « Out of the Fog : On Politics, Feminism, and Coming Alive,’ 2022