La loi trans : un « sésame » pour les prédateurs

L’expertise juridique établit que le cas du violeur Adam Graham/Isla Bryson a mis en évidence les failles du projet de loi écossais sur la reconnaissance du sexe.

Présentation: Récemment en France, l’accès à l’Aide de longue durée (ALD 31)* a été facilité aux personnes disant souffrir de « dysphorie de genre » ainsi que le remboursement par l’assurance maladie de tous les traitements médicamenteux (et les chirurgies dans le cas des femmes qui se disent hommes, car la majorité des hommes, eux, tiennent à leur pénis) nécessaires pour traiter ce qui n’est officiellement plus considéré comme une maladie. Mais autrement, il n’y #Rienàguérir.

Article original de Mark McLaughlin publié le mercredi 1er février 2023 sur le site de The Times

L’expertise juridique établit que le cas du violeur Adam Graham/Isla Bryson a mis en évidence les failles du projet de loi écossais sur la reconnaissance du sexe.

Des spécialistes du droit ont averti que les lois controversées sur la reconnaissance du sexe en Écosse fourniront aux hommes « qui se travestissent à des fins érotiques » un « sésame » ou « certificat magique » pour accéder aux espaces réservés aux femmes. [Certes, mais pas seulement à ces autogynéphiles : cette loi autorisera aussi n’importe quels hommes qui voudront simplement échapper à une peine à purger en prison masculine.]

Dans son témoignage devant les députés, Me Naomi Cunningham, une avocate spécialisée dans les discriminations liées à la réassignation sexuelle, a déclaré que le projet de loi écossais actuel sur la reconnaissance du sexe allait « radicalement modifier les critères d’admissibilité aux prisons féminines ».

Me Cunningham, qui travaille pour le cabinet d’avocats londonien Outer Temple Chambers, a déclaré que ce projet écossais de régime libéralisé — qui supprimerait la nécessité d’un diagnostic médical de la dysphorie sexuelle et réduirait la période d’attente à trois mois pour un changement de sexe légal [changement qui est une simple fiction juridique puisqu’il ne nécessiterait aucune prise d’hormones ni chirurgie, grâce à cette loi] — ouvrirait les vannes aux « travestis érotiques » [autogynéphiles] et à des prédateurs sexuels reconnus pour obtenir un certificat de reconnaissance de sexe (CRS) afin de « devenir une femme » aux yeux de la loi.

Elle a déclaré que les failles du projet de loi ont été mises en évidence par le violeur Adam Graham/Isla Bryson, 31 ans, dont le cas a forcé Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, à promettre sur le tard d’interdire aux hommes transidentifiés ayant des antécédents de violence [sexuelle ou non] envers des victimes féminines l’accès aux prisons pour femmes.

Me Cunningham a prévenu que le violeur aurait un dossier plus solide, eût-il souhaité intenter un procès pour avoir été logé dans un pénitencier pour hommes, s’il avait déjà obtenu un CRS. Elle a qualifié le CRS de « certificat magique » et de « sésame » pour permettre à des hommes dangereux d’accéder aux espaces réservés aux femmes.

Elle s’est exprimée mardi devant la Commission des femmes et de l’égalité des chances de la Chambre britannique des communes, alors que les député-es accueillaient des témoignages sur l’intention du gouvernement britannique de bloquer l’adoption du projet de loi écossais, au motif qu’il représente un danger pour les femmes. Me Cunningham a déclaré : « Lorsque cette loi a été adoptée, l’image que l’on se faisait du requérant était celle d’une personne qui ne causerait aucun problème dans un vestiaire, des toilettes, un service ou une prison réservés aux femmes, car tout le monde accepterait simplement que cette personne « est » une femme. Les événements de ces derniers jours auraient dû faire comprendre à tout le monde que c’est loin d’être les cas qui se présentent dans la réalité. Le terme « trans » englobe désormais les hommes qui se travestissent à des fins érotiques. »

Graham/Bryson s’était inscrit à un « cours de beauté » au campus Kilwinning de l’Ayrshire College pendant qu’il attendait son procès. Cunningham a déclaré qu’un CRS rendrait plus difficile pour les prestataires de ces cours d’empêcher un homme comme Graham de prendre part à des traitements de beauté intimes tels que l’application de fond de teint corporel, ou « faux bronzage ». [Sérieusement. Les femmes n’ont pas besoin de conneries pareilles. Ces « cours » devraient être appelés « dressage à la soumission ». Inutile de se demander pourquoi des fétichistes souhaitent les suivre.] Elle a déclaré : « S’il avait eu ce certificat magique qui l’identifie comme « femme »… personne n’aurait été autorisé à mentionner qu’il est en réalité un homme. »

Lord Falconer, qui a été secrétaire à la justice sous Tony Blair, a rejeté l’affirmation de Me Cunningham selon laquelle un CRS constituerait un « sésame » d’accès à des espaces réservés aux femmes [Ben voyons, M. Falconer est un homme, qui n’est en rien menacé par cette loi], mais a appelé les parlements écossais et britannique à convenir d’une loi sur le sexe qui protège de tels espaces. [Cette législation existe déjà (l’Equality Act 2010 du Royaume-Uni) et elle bénéficie même d’une protection constitutionnelle, le sexe étant une « catégorie protégée » autorisant les femmes à des espaces sexo-spécifiques, avant que des paraphiles masculins décident de fracasser nos droits en faisant constitutionnellement supplanter le critère du sexe par celui de l’identité de genre. En France, l’identité de genre à le même statut juridique que le sexe, rendant la catégorie protégée du sexe féminin et les lois sexospécifiques qui y sont liées obsolètes.]

Traduction et commentaires d’Audrey A.

*ALD 31: Une liste de 31 maladies peuvent être prises en charge à 100% par la Sécurité sociale française parce qu’elles nécessitent un traitement prolongé et coûteux. On les appelle des « affections longue durée » ou ALD, on parle aussi d’affections exonérantes.
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3 réflexions sur “La loi trans : un « sésame » pour les prédateurs

  1. Grâce à Tradfem nous accédons à nombre de textes, d’articles et de rapports ahurissants sur des situations où des femmes – souvent vulnérables – sont en butte aux violences de trans dévoyés qu’on leur impose dans des espaces jusque-là protégés . Cela dure depuis des années. Mais autorités, responsables politiques, et autres « décisionnaires », terrorisés à l’idée de passer pour transphobes, obtempèrent et complaisamment abdiquent devant les exigences les plus iniques. Car il s’agit bien d’un terrorisme exercé par le puissant lobby trans dont les généreux financeurs sont identifiés, ainsi que les bénéficiaires directs de cette épidémie de changements de sexe (médecins, cliniques, labos, etc.), qui ne lâcheront pas de si tôt ce que je nommerai sans rire leur poule aux oeufs d’or…
    Une question se pose cependant : le système carcéral – en France pour le moins – séparait jusqu’à présent les hommes des femmes, et il existait dans certaines prisons des sections spécifiques pour les travestis, les homosexuels, les invertis, comme on disait jadis. Il n’est pas question pour moi de remettre en cause les droits, des transsexuels, qu’ils revendiquent ce qu’ils veulent c’est leur affaire. Mais je pense que pour protéger les femmes en danger dans le milieu carcéral, il faudrait avoir le courage, politique désormais, de ne laisser entrer dans leurs espaces QUE des femmes, y compris des hommes devenus femmes, mais à la condition que ces derniers aient renoncé à leur organe viril.
    L’auto-identification est dans bien des cas une folle course en avant, la preuve est faite, mais avant que les décideurs se décident à reconnaître et à corriger leur erreur, combien de femmes auront à subir viols et violences ?

    Aimé par 1 personne

    • Je doute qu’un tribunal puisse ou veuille imposer la castration à des hommes si le concept fumeux d’identité sexuelle (ou « de genre ») leur suffit à obtenir ce qu’ils envient, soit les rares privilèges restants des femmes. C’est par ce glissement conceptuel – de la réalité du sexe à la construction de « l’identité sexuelle » – que passe le retrait aux femmes de leur droit encore légal à la non-mixité de certains lieux et ressources et c’est ce glissement qu’il faut rejeter au nom de la science.
      De toute façon, ces hommes n’ont pas besoin de pénis pour agresser des femmes: ils ont les parlements…

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      • Au secours ! Loin de moi l’idée de vouloir imposer une castration, qui ne sera d’ailleurs jamais obtenue ! Devant l’urgence, il faut être pragmatique et efficace. Il serait facile, dans un premier temps, de ne permettre l’entrée dans les lieux protégés non-mixtes qu’à des femmes sans pénis… Et quant aux prisons, il faudrait rouvrir des quartiers spécifiques réservés aux « soi-disant femmes » porteuses de pénis, qui seraient ainsi protégées elles-eux aussi.
        Lecture conseillée, ce dossier – en anglais – de 2019, sur les violences subies par les jeunes lesbiennes de nos jours :
        file:///C:/Users/Chris/Downloads/VIOLENCES%20%20lesbians%20at%20ground%20zero.pdf

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