Il est temps de se mettre en colère : l’exploitation d’illusions sur le genre est en voie de transformer notre société

par Jennifer BILEK

Photo « humoristique » prise dans une clinique américaine spécialisée en mastectomies
par Jennifer Bilek, le 28 juin 2021,  https://theepochtimes.com

Alors que des efforts politiques se multiplient pour invalider dans le langage et dans la loi la réalité qu’il existe deux sexes et pour rendre acceptable la mutilation réelle de jeunes au nom de l’expression d’une vague « identité de genre », la plupart des gens restent tétanisés, incertains de ce qui se passe.

Ils et elles sont incapables de voir l’attaque contre l’humanité que cela constitue et de réaliser que se mettre en colère est une première réponse appropriée. Il faut agir si l’on veut mettre un terme à cette dangereuse ingénierie sociale.

Normaliser la dysphorie corporelle – une dissociation entre la réalité de son corps sexué et ce que l’on croit être –  en tant que mode de vie est un moyen pour le capitalisme d’ouvrir de nouveaux marchés dans le domaine de l’identité sexuelle.

Le coût des chirurgies de mutilation devrait se chiffrer en milliards d’ici 2026, avec un taux composé de croissance annuelle de 25,1%. Cette croissance ne tient même pas compte de l’expansion du marché des bloqueurs de puberté pour enfants, de l’administration d’hormones du sexe opposé à des jeunes, des fournitures médicales, des médicaments utilisés pendant les interventions chirurgicales et le rétablissement des personnes opérées, et des coûts de la recherche et de la formation aux chirurgies spécialisées, etc.

Il ne prend pas non plus en compte le marketing croisé de la dissociation corporelle auprès des entreprises, ni des profits réalisés par d’autres industries, comme celles de la mode et de la beauté. Le marché mondial des consommateurs LGBT est estimé à 3,7 billions de dollars, et le lobby LGBTQ+ et s’active à vendre ce marché aux entreprises. Par exemple, les sociétés TomBoyX, Calvin Klein et Thinx ont toutes utilisé des images d’amputations de seins en bonne santé de jeunes femmes dans leurs campagnes publicitaires, normalisant la dissociation du corps et les mutilations comme formes d’expression personnelle.

Cette idéologie de dissociation est portée par les ONG LGBT dont les efforts recoupent ceux du complexe médico-industriel (CMI). Le fondateur de la fondation Arcus, l’une des plus grandes ONG LGBT au monde, est l’héritier d’une fortune acquise dans le secteur médical et utilise les actions de sa société médicale pour tenter de normaliser  la dissociation corporelle à l’échelle mondiale.

Stryker Medical, en soutenant la Fondation Arcus via les actions de Jon Stryker, est positionnée pour profiter des chirurgies de mutilation, en tant que l’une des plus grandes sociétés publiques américaines, en tirant de vastes revenus des 75 pays où elle vend ses fournitures médicales. S’agit-il ici de droits humains ou d’exploitation commerciale?

Le remaniement du langage basé sur le déni de la binarité sexuelle, l’exigence d’inclusion d’un nouveau vocabulaire et l’acceptation comme variante de l’humanité de personnes amenées à un recours électif à des médicaments et des chirurgies expérimentales, n’ont pas été un développement naturel.

Ces changements ont été rapides et ont suborné des institutions mondiales, des entreprises et des législations, à l’instigation de la Fondation Arcus. Une fois financée l’élaboration de nouvelles lois sur les droits humains pour favoriser la dissociation des corps sur le plan institutionnel, il est difficile d’évaluer dans quelle mesure il s’agit de profit ou d’une entreprise idéologique  visant à transformer l’humanité. Ces deux conduites semblent aller de pair.

Le géant pharmaceutique, Johnson & Johnson, souhaite vendre des doubles mastectomies à des femmes de plus en plus jeunes, décrites comme atteintes de  « dysphorie corporelle » de « dysphorie de la poitrine » ou comme « désirant simplement une apparence plus masculine ».

Gender Spectrum, une organisation de lobbying LGBT qui promeut la thèse d’« enfants transgenres », s’est alliée à un chirurgien entrepreneur de haut niveau, qui vend également des doubles mastectomies à de jeunes femmes.

Les centres de chirurgie en Californie offrent maintenant des options de chirurgie non binaire et de réattribution de sexe. La clinique universitaire UCLA Ob/Gyn Health offre des options d’hystérectomie sur le corps sain de jeunes femmes, à choisir comme si elles provenaient d’un catalogue de la Redoute.

Il y a maintenant plus de 400 cliniques de genre pour les jeunes rien qu’aux États-Unis, alors qu’il n’y en avait qu’une seule aux USA il y a dix ans. Beaucoup d’enfants qui y passent vont subir des chirurgies de mutilation et devenir des patientes et des patients médicaux à vie.

Les changements mis en œuvre et célébrés n’existent pas seulement dans le langage et la loi. Dans les grands médias et à Hollywood, on célèbre déjà des « fêtes de castration» pour les garçons qui « se sentent filles » comme s’il leur était possible d’en devenir une en passant sous un bistouri. 

Grâce à un lobbying intense, des ONG LGBT sont devenues très puissantes et leur imbrication avec le complexe médico-industriel sous-tend une normalisation de la dissociation corporelle, présentée comme un droit de la personne, ainsi que des changements sociaux dangereux et sans précédent. La plupart des gens acceptent cette présentation de la conjoncture en croyant éviter tout malaise chez d’autres personnes.

Notre concentration obsessionnelle à vouloir protéger les délires des personnes se croyant dysphoriques et à valider une identité issue de ces délires, a eu pour effet d’enraciner le mal plus profondément dans la culture. On assiste à l’imposition tyrannique d’un nouveau vocabulaire qui nie la réalité biologique, à la mutilation concrète d’énormément de jeunes, à l’assertion agressive que tout homme qui prétend être une femme en est une et possède donc un droit d’accès aux espaces et ressources dédiées aux femmes.

Avec l’appropriation du langage décrivant notre réalité sexuée de femme et nos organes spécifiques – ces phénomènes entraînent dans une dangereuse dérive une humanité coupée de ses amarres .

Il est temps de nous permettre une saine colère à ce sujet.

Jennifer Bilek          

Traduction: TRADFEM

Version originale: https://www.theepochtimes.com/mkt_app/its-time-to-get-angry-profiteering-off-delusions-about-gender-is-changing-our-culture_3878134.html

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9 réflexions sur “Il est temps de se mettre en colère : l’exploitation d’illusions sur le genre est en voie de transformer notre société

  1. Il est grand temps, effectivement de se mettre en colère. Le capitalisme n’a pas de limites et tout ce qui est techniquement possible et lucratif lui sied. L’industrie de la reproduction comme celle de la « dysphorie de genre » sont ses nouvelles enclosures. Et l’Université lui passe les plats: c’est l’extension du domaine de la femme. Tous les trans revendiquent désormais d’avoir des enfants biologiques. Les trans-femmes sont des femmes, il ne faut pas le contester et, les trans-hommes exigent la PMA quand ils ont conservé leur utérus c’est-à-dire quand ils sont restés des femmes tout en se proclamant hommes.

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    • Tout à fait. Ce sont surtout les pays anglo-saxons (États=Unis. la Grande-Bretagne, Australie et Canada) qui sont touchés par cette extension du capitalisme, déjà annoncée par l’emprise de la « chirurgie esthétique, mais je ne doute pas que la dérive s’amorce en France.

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    • Tout à fait.
      Ce sont surtout les pays anglo-saxons qui font l’objet de ce putsch, mais je ne doute pas que des cliniques françaises zyeutent déjà ce pactole.

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  2. Il y a un mot très important dans ce texte, c’est celui de « délire » : on dirait que le capitalisme fait tout pour éviter de catégoriser les gens comme psychologiquement malades, parce qu’alors, problème pour les financiers âpres au gain : il faudrait les soigner.
    Ce qui prend du temps, de l’argent, et ne rapporte pas.

    Les exemples sont commencent a être nombreux :
    – les sans-abris ? Ce ne sont pas des gens malades, laissons-les dehors, ils sont res-pon-sa-bles de leur condition voyons.
    – les disphoriques ou les ados mal dans leur peau au point de vouloir se blesser ? Mutilons-les, ils sont évidemment cons-cients de leur état, y compris dès 10, 12 ans, et ne prennent évidemment la décision de se mutiler qu’en total libre-arbitre. En plus ça rapporte à l’industrie de la chirurgie esthétique, alors…
    – les personnes au comportement altéré qui commettent des infractions ? Jugeons-les comme des personnes lambdas, et foutons-les en prison, eux aussi sont res-pon-sa-bles. Les prisons françaises sont remplies de ce genre de personnes en souffrance, qui devraient être soignées, et non derrière des barreaux.

    Et c’est comme ça qu’on se retrouve avec des sociétés néo-libérales qui mettent leurs personnes fragiles dans la rue, en taule, ou sur le billard, plutôt que de leur offrir des moyens d’aller mieux, de vivre mieux, de s’en sortir.

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    • Cette idéologie s’est installée dans nos sociétés à une telle vitesse si l’on compare à l’idéologie féministe, à l’avènement de l’égalité de droits entre les femmes et les hommes, qu’il y a lieu de se dire que cette idéologie fait l’affaire du système capitaliste. Nous assistons à la plus grande arnaque à l’endroit des femmes. Vivement la colère, vivement la cessation de ces charcuteries d’enfants et d’adolescentEs.

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      • Bonne analyse : les hommes au pouvoir, les « chefs » de partis (Biden parmi les plus connus, en France le député LREM insultant pour les féministes « aigries », certains journalistes politiques sans l’avouer…), sont bien rapides à se convertir à cette « avancée » du droit des femmes, alors que leur classe sociale et de sexe a longtemps traînés les pieds pour admettre le droit de vote universel, et le compte en banque indépendant pour toutes. Et là, en dix ans, ils seraient devenus de grands progressistes dans l’âme ?
        Certains veulent faire croire que les féministes critiques du genre seraient du côté brun de l’échiquier politique, comme ils tentent de faire croire qu’extrême droite et gauche radicale seraient identiques. D’une, c’est faux, et de deux : mais qu’ils regardent ceux qui les soutiennent, avant d’imaginer quoi que ce soit d’infamant.

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        • « cette « avancée » du droit des femmes »…
          Je parlerai plutôt de régression. Les féministes critiques du genre se font agresser, à présent, dans les manifs. Dénigrées comme TERFS ou SWERFS, etc…
          Le Genre réussit à remplacer la Femme et met en péril ses luttes spécifiques. Il envahit le vocabulaire pour mieux le corrompre. Et les lobbies pro-Genre sont très très bien financés, ils ne risquent pas d’être critiques du capitalisme, ceci explique cela.

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  3. Merci pour vos très judicieux commentaires à toutes. Je me permets de vous recommander « TRANS – When Ideology Meets Reality », un livre exceptionnel paru cette semaine chez ONEWORLD, au Royaume-Uni. Il est rédigé par une journaliste senior de The Spectator, HELEN JOYCE. En attendant notre version française, on peut déjà se le procurer en version Kindle chez https://agreatread.co.uk et en lire des extraits tous les dimanches depuis le 3 juillet sur le site d’un journal à très grande diffusion, le DAILY MAIL.
    Le vent tourne, mille sabords!..

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