POUR UN FÉMINISME CRITIQUE ET ABOLITIONNISTE DU GENRE

par Mujeres por la Abolición

BANNIÈRE SOY ABLICIONISTACompte tenu des événements survenus ces derniers jours après les XVIèmes Journées de l’École féministe Rosario de Acuña, et en réponse aux divers articles et manifestes non fondés qui circulent depuis, nous diffusons ce document pour les raisons suivantes:

– les implications pratiques, politiques et juridiques de l’institutionnalisation des idées dérivées de la théorie queer ont récemment été exposées. Comme on le constate dans d’autres pays, la théorie queer, tente de nous convaincre que les hommes peuvent aussi être des femmes, rien qu’en le disant. Cela élimine la réalité des femmes et, par surcroît, nie le fait que nous sommes opprimées parce que nous sommes nées avec un sexe féminin, vendues, violées, enceintes sans le vouloir ou assassinées parce que nous sommes des femmes. Cela nous efface des lois qui nous protègent, envahit nos espaces sûrs et nous interdit même de parler de notre propre anatomie, alléguant qu’il s’agit d’un « crime de haine ». L’un de ces résultats est la mise en place de lois sur l’identité qui menacent les droits des femmes et leur sécurité juridique, une déclaration développée dans cette vidéo des compagnes de la collective « Somos la mitad » :

– On s’est demandé si les postulats de la théorie queer étaient féministes ou non. Les oratrices, se basant sur différents arguments, ont expliqué pourquoi elles ne considéraient pas la théorie queer comme une théorie féministe. Par cohérence idéologique et respect pour la généalogie féministe, le mouvement féministe a l’obligation de débattre et de conclure si les idées qui se prétendent féministes le sont réellement, et c’est ce qui a été fait lors de ces Journées. Comme le dit Ana de Miguel, l’une de nos grandes théoriciennes : « le féminisme ne peut pas être la seule théorie dans laquelle une affirmation vaut autant que son contraire. »

– La conceptualisation féministe classique de la catégorie analytique du « genre » a été défendue comme un construit socioculturel qui établit des rôles en fonction du sexe et articule la hiérarchie sexuelle, par opposition à la conceptualisation queer postmoderne qui définit le genre comme une identité ou une catégorie de personnalité.

– Lors des conférences de l’école féministe de Rosario de Acuña, les oratrices et participantes du public ont débattu, discuté et confronté des idées. En aucun cas les transsexuels n’ont été rabaissés ou humiliés. Toutes ont reconnu la discrimination dont souffrait la communauté transsexuelle et l’ont condamnée sans équivoque, en différenciant cette discrimination de l’inégalité structurelle dont sont victimes les femmes, parce que la conceptualiser correctement n’est pas un discours de haine. Les discours haineux n’ont pas leur place dans le mouvement féministe. Nous combattons les idées que nous ne partageons pas, mais jamais les gens.

Pour cette raison :

– Nous réitérons notre soutien à toutes les oratrices et orateurs de la conférence: Amelia Valcárcel, Rosa María Rodríguez Magda, Anna Prats, Ángel Álvarez, Xabier Arakistain, Elena de la Vara, María José Guerra Palmero et Alicia Miyares, ainsi qu’à la directrice générale de l’Institut asturien pour les femmes, Almudena Cueto et la mairesse de Gijón, Ana González. Notre soutien est la réponse au harcèlement, aux insultes et aux menaces de toutes sortes que reçoivent ces jours-ci nos camarades pour avoir participé à ces journées.

– Nous allons continuer à défendre un féminisme critique et abolitionniste du genre, car le genre est la pierre angulaire de l’oppression sexuelle des femmes et des filles, une stratégie politique patriarcale qu’il faut éradiquer de toute urgence. Le considérer, à l’instar de la théorie queer, comme une catégorie à revendiquer, est une pratique antiféministe. L’application de cette théorie dès la petite enfance et la puberté, comme on le voit dans les écoles, met en danger la santé physique et mentale d’une population très vulnérable en raison de son âge, et avec des conséquences irréversibles.

rEGULAR LA PROSTITUCIONNous de Mujeres por la Abolición souhaitons exprimer notre soutien aux conférencières de la XVIème Ecole féministe Rosario de Acuña. Nous encourageons également d’autres groupes et personnes à se joindre à cet appui. Nous vous encourageons à signer et à faire passer le mot à nos compagnes et à nous toutes et tous pour mettre fin à cette tentative de nous réduire au silence. Nous avons le droit de débattre et nous voulons le faire sans crainte.

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Delia Escudillo,  survivante de la prostitution

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Qui sommes-nous?

Mujeres por la Abolición est une collective non partisane de femmes de toute l’Espagne.

Nous sommes abolitionnistes de la prostitution, de la location de ventre, de la pornographie et du genre. En donnant des conférences et à travers nos réseaux, nous expliquons la nécessité d’éradiquer ces institutions et pratiques patriarcales.

Soutenues par d’autres collectives, nous avons été les promotrices de la première marche abolitionniste de la prostitution et de la location de ventre en Espagne. Nous continuerons à promouvoir ce type d’actions vindicatives dans la rue jusqu’à ce que nous parvenions à une législation abolitionniste qui protège et garantisse les droits des femmes.

Nous diffusons la théorie féministe dans le but de reconnaître notre généalogie et de sensibiliser la société à l’oppression sexuelle des femmes et des filles dans le monde entier.

Mujeres por la Abolición est née en septembre 2018. Nous disposons actuellement d’une communauté virtuelle de plus de 5 000 personnes sur les réseaux sociaux suivants:

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Traduction par TRADFEM, avec l’accord de Mujeres por la Abolición.
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