Une association littéraire écossaise récuse un appel à la censure des « TERFS » lancé sur son site Web

Une société littéraire avait demandé aux librairies de ne pas vendre de livres écrits par des « Terf ».

Un document d’information de la Literary Alliance Scotland affirmait que la transphobie est un « problème de société » et exhortait les propriétaires de librairies à ne pas « garder leurs distances face à ce problème ».

Jeremy Watson | John Boothman
Vendredi 24 mai 2024, The Times

La société littéraire la plus célèbre d’Écosse a demandé en mars aux libraires de ne pas vendre de livres écrits par des autrices critiques à l’égard du genre et de ne pas leur offrir de tribunes publiques.

JK Rowling a été qualifiée à plusieurs reprises de « Terf » par les transactivistes en raison de ses opinions critiques à l’égard des stéréotypes sexuels.

Un document d’information sur la sécurité des personnes transgenres publié par la Literary Alliance Scotland (LAS) affirmait que les « Terfs » – féministes radicales trans-exclusives, terme péjoratif désignant les femmes considérées comme hostiles aux personnes transgenres – unissent leurs forces à celles de « fascistes ».

L’ALS aurait déclaré qu’il s’agissait d’un « problème de société » et exhorté les propriétaires de librairies à « ne pas garder leurs distances » face à ce problème. On aurait ajouté : « Cette montée de la transphobie est un danger pour toutes les personnes LGBTQ+, pour les droits reproductifs, etc. »

Des autrices critiques à l’égard du genre ont écrit des livres dénonçant la prescription de médicaments bloquant la puberté aux adolescent-es qui expriment le désir de changer de sexe, et critiquant certains éléments du mouvement pour les droits des transgenres.

JK Rowling, l’autrice de la série Harry Potter, a été à plusieurs reprises qualifiée de Terf par les transactivistes en raison de ses opinions critiques sur le genre, bien qu’elle rejette cette caractérisation.

L’Alliance, créée en 2015, est le plus grand réseau littéraire d’Écosse, avec des membres « engagés à promouvoir les intérêts de la littérature et des langues au pays et à l’étranger », selon son site web. Il s’agit d’une « voix collective forte et fiable » qui rassemble des écrivains, des éditeurs, des éducateurs, des bibliothécaires, des organisations littéraires et des organismes culturels nationaux.

Son conseil d’administration compte certaines des personnalités les plus influentes de la littérature écossaise. Il s’agit de Rosemary Ward, directrice de programme au Scottish Book Trust, Marc Lambert, directeur général du Scottish Book Trust, Vikki Reilly, responsable du développement commercial à Publishing Scotland et Sophie Moxon, directrice exécutive du Festival international du livre d’Édimbourg.

L’alliance est présidée par Sarah Mason. Son vice-président intérimaire est Ali Bowden, directeur du Edinburgh Unesco City of Literature Trust.

La directive en question a été rédigée pour la LAS par Eris Young, une « écrivaine queer et transgenre de fiction spéculative et de non-fiction ». Ce document a été retiré du site web de la LAS vendredi le 24 mai après que des détails à son sujet aient été révélés en ligne.

Young a posé la question suivante : « Comment les organisations peuvent-elles promouvoir la sécurité des personnes transgenres dans leurs espaces ? » Dans une section intitulée « pour les librairies », on pouvait lire : « Ne vendez pas de livres Terf et n’offrez pas de tribunes aux autrices Terf. N’attendez pas des libraires trans qu’ils les vendent. Les personnes trans qui voient des livres Terf ou des « critiques du genre » dans une librairie comprendront que la librairie ne veut pas de leur clientèle. »

L’orientation en question ajoutait : « Les Terf joignent activement leurs forces à celles de forces fascistes. Par exemple, voir la série BRAVE books, qui cherche à ‘introduire de vraies valeurs américaines durables dans le cœur et l’esprit des enfants et de leurs familles’. »

D’autres sections de cette directive donnaient des conseils aux organisateurs de festivals littéraires et suggèraient que les organisateurs « allouent des ressources et des opportunités aux écrivains transgenres en proportion des attaques auxquelles ils sont confrontés ».

Susan Dalgety et Lucy Hunter Blackburn, coautrices de la nouvelle parution The Women Who Wouldn’t Wheesht, un livre sur les mouvements populaires de défense des droits des femmes en Écosse, ont déclaré : « Nous sommes choquées et attristées par le ton et le contenu des orientations publiées par la LAS. Cela s’apparente à une chasse à l’hérésie et l’affirmation selon laquelle des femmes s’allient à des fascistes est diffamatoire. L’Alliance devrait retirer immédiatement cette orientation et présenter des excuses sans réserve. »

Une porte-parole de l’association For Women Scotland, un groupe de défense des droits des femmes, a déclaré : « Quelle sera la prochaine étape ? Des bûchers de livres? C’est de la folie, qui rappelle plus la Chine de Mao-Tse-Toung que l’Écosse du XXIe siècle. »

Un porte-parole de la LAS a déclaré que le document publié sur son site web en mars de cette année avait été téléchargé « par erreur » et « aurait dû être retiré plus rapidement ». Il a ajouté qu’il avait été « jugé inapproprié dans sa forme actuelle » et n’avait pas été approuvé par le conseil d’administration.

« Nous allons examiner le processus de téléchargement de nos documents en ligne et réviser nos procédures », a-t-il ajouté. « Nous nous excusons pour toute confusion ou offense que cela a pu causer ».


Traduit par TRADFEM

Un transactiviste se livre à un autodafé de l’essai TRANSMANIA en France: https://x.com/i/status/1791842505249481105

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