Un livre à brûler?

par Janice TURNER, The Times, 19/11/2020

La journaliste étasunienne Abigail Shrier a publié un livre le mois dernier. En date d’aujourd’hui, un directeur de l’American Civil Liberties Union déclare déjà que « stopper la diffusion de cet ouvrage et de ces idées est à 100% un combat pour lequel je lutterai jusqu’au bout »; un professeur de littérature de l’université de Berkeley a recommandé aux gens de « voler ce livre et d’y mettre le feu en public »; le réseau social Spotify s’est vu intimer de retirer de son site un podcast auquel Madame Shrier s’est prêtée pour décrire sa recherche; le détaillant Target a brièvement cessé de vendre son livre après avoir reçu UNE plainte; Amazon accepte de le diffuser mais refuse de permettre à l’éditeur d’acheter des annonces sur leur site.

Mais qu’est-ce qui rend cet ouvrage aussi dangereux? Dans Irreversible Damage (Dommages irréversibles), l’autrice demande pourquoi les cas d’adolescentes orientées vers des « cliniques du genre » parce qu’elles croient être des garçons ont quadruplé en quelques années. Aux États-Unis, c’est par milliers que des enfants se voient prescrire des traitements hormonaux avec très peu d’évaluation psychologique et que des chirurgiens amputent les seins en bonne santé de filles d’aussi peu que 13 ans.

Abigail Shrier, une journaliste réputée, soutient que le problème n’est pas une « dysphorie de genre » mais, comme l’anorexie et l’automutilation, une façon dont certaines adolescentes angoissées manifestent leur crainte de la puberté féminine. (Beaucoup d’entre elles encourent déjà des diagnostics de dépression, d’anxiété et d’autisme.) L’autrice fait également écho aux opinions de plusieurs clinicien-ne-s selon qui cette tendance s’explique par une « contagion sociale » alimentée en ligne sur des forums sociaux.

Mais le simple fait de se pencher sur ce phénomène, qui est en voie de balayer l’Occident, s’avère séditieux pour la Gauche dogmatique. Tout débat devient « meurtrier », des mots constituent de la violence, l’idéologie du genre s’impose et les vies de jeunes filles deviennent accessoires.

D’où les pressions pour brûler ce livre.

Irreversible Damage, Abigail Shrier, Regnery Publishing, octobre 2020.

Traduction par TRADFEM

Une réflexion sur “Un livre à brûler?

  1. Même si je ne vois pas en quoi mutiler des gens sur la base d’une idéologie patriarcale est de « gauche », dogmatique qui plus est (il me semblait que c’était plutôt une manie de réacs de droite et autres intégristes religieux), l’article permet de compléter le réservoir d’arguments pour lutter contre cette forme de backlash qu’est le transgenrisme, merci pour la traduction donc.

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