Un tiers des Britanniques ne savent pas que les « femmes transgenres » sont nées de sexe masculin.

« Hommes transidentifiés », « femmes transgenres », « femmes trans », « transfemmes »… qui gagne à la confusion linguistique actuelle entourant les hommes qui se disent femmes? (TRADFEM)

Une enquête révèle « des niveaux élevés d’incompréhension et de confusion » autour des termes couramment utilisés pour désigner les personnes transgenres.

Par Daniel Sanderson, The Telegraph, 6 août 2023

Plus d’un tiers des habitants du Royaume-Uni ne savent pas que les femmes transgenres (« transgender women ») sont biologiquement des hommes, selon un nouveau sondage, ce qui remet en question la compréhension du débat sur le genre par le public.


Pour des activistes, ce résultat démontre que les politiciens, les journalistes et les sondeurs doivent se montrer plus explicites lorsqu’ils et elles parlent des questions de genre, car dans de nombreux cas, les membres du public ne savent pas ce que signifient les nouveaux termes jugés politiquement corrects.


Cette enquête, réalisée par le groupe d’analyse politique Murray Blackburn Mackenzie (MBM), basé à Édimbourg, a révélé que 35 % des personnes interrogées pensaient à tort qu’une « femme transgenre » était une personne née de sexe féminin, ou qu’elles n’étaient pas certaines à cet égard.


La confusion est encore plus grande dans le cas de l’expression abrégée « femme trans », 40 % des personnes interrogées n’étant pas certaines de son sens ou croyant qu’elle désigne une personne enregistrée comme femme à la naissance.


Des termes utilisés sans explication
La firme MBM a indiqué que plusieurs organismes, tels que la BBC, utilisaient régulièrement ces termes sans autre explication, par exemple dans des reportages sur la participation de personnes transgenres aux sports de compétition ou dans le débat sur l’auto-identification.


Dans de nombreux cas, ces termes ont été adoptés à la suite de pressions exercées par les militants transgenristes, qui affirment souvent qu’il est discriminatoire et offensant de faire la moindre référence au sexe biologique d’une personne se disant transgenre.


Cependant, MBM a déclaré que les résultats de son sondage démontrent « un niveau élevé d’incompréhension et de confusion » à propos de ces termes et la nécessité de préciser le vocabulaire utilisé.


« L’utilisation de ces termes, sans préciser ce qu’ils signifient concernant le sexe d’une personne, laissera au mieux une grande minorité de personnes dans l’incertitude », a déclaré Lisa Mackenzie, l’une des fondatrices du groupe MBM.

« Au pire, les gens comprendront de travers ce qu’on leur dit ou ce qu’on leur demande. »


Elle a ajouté : « Ces résultats montrent que pour éviter la confusion et les malentendus, les journalistes et d’autres personnes doivent indiquer clairement le sexe des personnes à laquelle il est fait référence, dans tous les contextes où le sexe a de l’importance. »


« Nous espérons également que les organisations qui doivent communiquer avec le public commanderont d’autres études, le cas échéant, pour comprendre comment le langage utilisé ici peut prêter à confusion ou clarifier les choses.

Débat sur le langage en Écosse
La proportion de personnes ayant correctement répondu que ces termes désignaient une personne née de sexe masculin a été de 65 % pour l’expression « femme transgenre » et de 60 % pour l’expression « femme trans ».

Un débat sur le langage à utiliser pour décrire les personnes transgenres a marqué les dernières semaines du mandat de la première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui a refusé à plusieurs reprises de dire si elle pensait que le double violeur Isla Bryson était un homme ou une femme.

Bryson, qui s’appelait auparavant Adam Graham et n’a commencé à vivre en tant que femme qu’après avoir été accusé de viol, a d’abord été envoyé dans une prison réservée aux femmes.

Le Scottish National Party a souhaité faciliter grandement le changement de genre des personnes qui le désirent, en adoptant en décembre une loi qui a par la suite été bloquée par le gouvernement britannique.

Le sondage, réalisé par la firme Survation en juin, a révélé que 17 % des personnes interrogées pensaient que le terme « femme transgenre » désignait une personne biologiquement féminine; ce pourcentage était de 21 % pour le terme « femme trans ». La proportion de personnes incertaines était de 18 % et 19 % respectivement.


Des termes moins bien compris à Londres


C’est à Londres que ces termes sont les moins bien compris : 35 % des personnes interrogées pensent que le terme « femme transgenre » désigne une personne enregistrée comme étant de sexe féminin à la naissance, un résultat qui pourrait être lié au fait que la capitale est l’endroit où le plus grand nombre de personnes ont l’anglais comme langue seconde.


Par tranche d’âge, ces termes ont été le moins bien compris par les personnes âgées de 25 à 34 ans, 55 % d’entre elles seulement affirmant que l’expression « femme transgenre » désignait une personne considérée comme de sexe masculin à la naissance, contre 52 % pour l’expression « femme trans ».


La compréhension s’est avérée meilleure chez les personnes âgées de 18 à 24 ans, selon l’enquête. Chez les personnes âgées de 55 ans et plus, 62 % ont correctement compris le terme « femme transgenre » comme désignant un homme, contre 70 % environ pour le terme « femme trans ».


Maya Forstater, directrice du groupe militant Sex Matters, a déclaré qu’il était « très inquiétant » que des termes couramment utilisés soient aussi mal compris.
« Lorsque des décisions politiques sont prises et que des règles sont expliquées, il est essentiel que les gens comprennent ce que l’on entend par là », a-t-elle déclaré.


« Qu’il s’agisse d’exactitude dans un article de presse, de politiciens expliquant une politique ou de prestataires de services communiquant une règle, ils doivent préciser clairement si la personne en cause est un homme ou une femme. »


« Des termes comme « femme trans » et « femme transgenre » prêtent à confusion – et ce à dessein », a-t-elle ajouté.


La firme Survation a réalisé des sondages distincts pour chaque terme, auprès de 1 008 et 1 026 adultes britanniques, entre le 15 et le 19 juin, et entre le 23 et le 26 juin.

Traduction: TRADFEM

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