Une Australienne pose des questions pertinentes

par

Lucy Zelić, journaliste, sur « X »

Si on leur en donnait l’occasion, combien d’Australien-nes voteraient en faveur de l’auto-identification sexuelle, d’une libéralisation plus poussée de la prostitution, de l’exploitation des femmes via la maternité de substitution commerciale ou de l’autorisation pour les enfants d’accéder à des bloqueurs de puberté nuisibles sans le consentement de leurs parents ?

Qu’est-ce que la société, le sport et les femmes et enfants vulnérables ont à gagner de l’adoption de ces lois ?

De voir des mâles biologiques occuper des podiums féminins ?

De voir une femme qui regrette de s’être fait amputer les seins lorsqu’elle était adolescente, alors qu’on lui avait conseillé abusivement de le faire dans le cadre de « soins d’affirmation de genre ?

Que penser de délinquants sexuels violents qui choisissent de s’identifier comme « femmes » afin d’éviter d’être incarcérés avec des hommes ?

D’une étrangère défavorisée utilisée comme matrice à louer ?

De chrétiennes, des musulmanes ou de juives qui sont accusées de discrimination parce qu’elles pratiquent leur foi ?

Ou d’enfants témoins de sollicitations sexuelles à côté de leur école ?

Est-ce vraiment là où nous en sommes arrivé-es ? Plus encore, les voix opposées à ce projet de loi comptent-elles ? Ou bien ces enquêtes parlementaires sont-elles simplement conçues pour cocher une case et donner l’impression que cela ressemble à un processus démocratique, alors qu’en fait, l’agenda du gouvernement a été clair dès le départ ?

L’intention des lois sur l’auto-identification sexuelle était « l’inclusion » d’un groupe minoritaire, mais le coût de leur efficacité était de mettre en danger la sécurité de la majorité dans notre pays et de compromettre l’intégrité du sport. Ce sont les femmes et les filles qui doivent payer maintenant, tandis que les politiciens comme Alex Greenwich n’ont jamais à supporter les conséquences de leurs décisions.

Quelle ampleur des dégâts faut-il pour que les bureaucrates reconnaissent que se mettre à genoux face au genre plutôt que de respecter le critère du sexe a été une grave erreur ?

Pire encore, cette affirmation selon laquelle les mineurs – qui ne sont pas autorisés à voter, à fumer, à jouer ou à boire avant l’âge de 18 ans – devraient avoir accès à des traitements médicaux irréversibles à une étape aussi difficile de leur vie, est tout simplement scandaleuse. Cette folie est déjà ancrée dans la législation de nombreuses régions de notre pays, et pourtant nos dirigeants élus continuent d’ignorer les preuves insurmontables qui existent à l’sappui de l’option contraire.

La question est de savoir pourquoi, alors que le coût qui s’annonce est aussi élevé ? N’est-il pas beaucoup plus facile d’éviter les dégâts que d’essayer de les inverser ? Et pourquoi devrions-nous attendre que le mal soit fait, alors que nous pourrions faire tout notre possible pour l’empêcher ?

Dans un extrait de l’avant-propos du président sur le rapport sur le projet de Loi sur l’égalité, le député Clayton Barr a déclaré : « La grande majorité des participants croyaient totalement au projet de Loi sur l’égalité ou y étaient totalement opposés. Dans l’ensemble, « le juste milieu » était vacant. »

Alors quelle est la solution ? Continuer à confondre les questions de droits des femmes avec les questions de droits des trans ? Continuer à vilipender les femmes qui militent en faveur d’espaces non mixtes et les qualifier de « transphobes » et de « fanatiques » ? Supposons que les « parents autoritaires », les « féministes enragées » et les « pleurnichards » abandonnent et s’en aillent ? Qu’en est-il alors de ce concept d’atteinte de « l’égalité » dans un environnement où tant d’inégalités existent déjà ?

Lorsqu’une femme défend ses droits ou définit qui elle est, elle est accusée d’être nazie, perd son emploi, on lui dit de se taire et elle est traduite en justice. Lorsqu’un homme trans-identifié défend ses droits, les politiciens reflètent ses sentiments dans la législation, tout en le qualifiant de « courageux » et en le regardant obtenir des soutiens lucratifs qui étaient généralement réservés aux femmes.

Est-ce à cela que ressemble la démocratie ? Un « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » ? L’égalité dans cet espace ne peut pas exister.

En essayant de faire pression en faveur de cet objectif, les femmes ont dû assumer le fardeau dont nos politiciens et nos instances sportives étaient depuis toujours responsables. Lorsque j’entends des histoires selon lesquelles certains députés étaient en désaccord en privé avec le projet de Loi sur l’égalité, mais refusaient de déroger à la ligne de leur parti lorsque cela était important, je suis consterné que des contribuables qui travaillent dur soient représenté-es par de tel-les lâches.

Les Australien-nes méritent mieux que cela. Nous méritons d’avoir notre mot à dire lorsque le prix à payer pour le sacrifice de nos droits sera aussi élevé.

Traduction: TRADFEM

L’Australienne Lucy Zelic est journaliste, animatrice radio, maman et passionnée de foot et de littérature.

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