Perspectives cubi(s)tes

« Nous sommes piégé·es à l’intérieur de la toile d’un héritage patriarcal en son cœur. Pour comprendre ce qu’il en est et afin de pouvoir trouver notre chemin vers la sortie, nous devons d’abord œuvrer à défaire les nœuds de son maillage, et cela commence par une mise au point sur ce que signifie de vivre à l’intérieur d’un héritage patriarcal [on ne vit pas seulement « avec », on vit en plein dedans].(…) »

« Parler librement et liberté de parole : Les féministes face à la ‘nouvelle’ droite ».

« L’ensemble de ces messages hostiles à l’égard des « autres » montre qu’il est nécessaire de prêter attention à la violence systémique et quotidienne liée au sexe, à la race et à la sexualité dans la société canadienne… Le fil conducteur de ces violences est l’idée que les institutions canadiennes – y compris les universités – sont devenues des lieux qui excluent activement et réduisent au silence les  » hommes blancs « , pour reprendre la terminologie de Sara Ahmed (2014), et qu’une rétribution violente est justifiée en guise de réponse. »

L’ennemi ultime, c’est la femme – incursion dans le monde terrifiant des « incels »

« Kaitlyn Regehr, professeure associée en humanités numériques à l’University College de Londres, nous a dit que « la terminologie et la culture incel » deviennent « beaucoup plus populaires » – et cela crée une « misogynie plus généralisée ». Elle parle d’une normalisation qui signifie que le contenu extrême des forums se déplace « des écrans vers les rues ». »

Une étude portant sur la communauté des « incels » révèle que ces hommes « mènent une guerre contre les femmes » et constituent une « menace émergente pour les enfants ».

(…) Les auteurs de tueries de masse sont réputés pour avoir été actifs dans des communautés incel et pour y avoir discuté de leurs idées. C’est notamment le cas d’un assassin originaire de Plymouth, Jake Davison, qui a tué cinq personnes dont une fillette de trois ans en août 2021. (…)

Dans le monde tordu du mouvement des « incels »

« (…) Les hommes qui détestent les femmes vont graviter autour de sites tels que Incels.co où ils vont se valider et s’encourager mutuellement. Ces sites devraient être fermés, tout comme les sites qui radicalisent les jeunes hommes pour en faire des djihadistes. Si nous les laissons prospérer, davantage de jeunes hommes considéreront la haine des femmes comme un sport d’équipe. »