L’ennemi ultime, c’est la femme – incursion dans le monde terrifiant des « incels »

« Kaitlyn Regehr, professeure associée en humanités numériques à l’University College de Londres, nous a dit que « la terminologie et la culture incel » deviennent « beaucoup plus populaires » – et cela crée une « misogynie plus généralisée ». Elle parle d’une normalisation qui signifie que le contenu extrême des forums se déplace « des écrans vers les rues ». »

IL N’Y A QUE DEUX SEXES, SANS AUCUN DOUTE 

« A 14 ans, beaucoup de filles sont malheureuses, c’est la puberté. Je suis passée par là. Moi aussi, j’étais malheureuse à 14 ans et j’aurais préféré être un garçon. A l’époque, je n’avais même pas le droit de porter un pantalon ou de me couper les cheveux. Je me maudissais souvent et je pensais : Je préférerais être un homme ! Car si l’on veut faire un tel métier, où les hommes dominent, on est bien sûr mieux loti si on en est un aussi. Mais alors il faut trouver un moyen de s’imposer. C’est bien cela qu’il faut conseiller aux filles et les aider à faire. »

Interview: « Pourquoi  j’intente un procès à l’organisme Survivors’ Network »

« Voir autant de femmes exprimer sur internet de l’empathie pour le possible sentiment d’exclusion de la personne transgenre plutôt que pour son propre traumatisme, c’est comme lorsque ses amies féminines refusèrent de croire que leur ami masculin l’avait violée parce qu’elles l’aimaient bien, dit Sarah. Tant de femmes se soucient plus des sentiments des hommes que des besoins des autres femmes. »

L’Espagne s’apprête à interdire l’achat de sexe

« (…) Ce que les gens ne voient pas, c’est que la légalisation et la normalisation de la prostitution ne réifient ni ne déshumanisent pas certaines femmes, mais toutes les femmes. Le fait que les hommes aient un accès [monétaire] au corps de certaines femmes renforce leurs agressions et leur humiliation d’autres femmes dans leur vie. (…) »

Interview d’Helen Joyce par Brendan O’Neill

« (…) Cette question m’a intéressée, mais elle ne m’a pas suffi à me pousser à la rédaction d’un livre. Ce qui m’a poussée à le faire, c’est la rencontre avec des personnes en processus de détransition. Il s’agit de personnes qui ont été trompées par cette idéologie en pensant qu’elles devaient transitionner pour être heureuses. On leur a dit qu’elles avaient cette âme intérieure bizarre, une âme du sexe opposé au leur, qui expliquait tout ce qui allait mal dans leur vie. Cela arrive souvent aux adolescentes de nos jours, car il est très difficile d’être une adolescente. Quelqu’un arrive et leur dit que la raison pour laquelle elles trouvent cela si difficile est qu’elles sont en réalité un garçon. Elles prennent de la testostérone, subissent une mastectomie et peut-être même une hystérectomie. Et puis elles réalisent que tout cela n’était qu’une chimère. Cela me semble être un scandale médical grotesque et un cas de maltraitance des enfants. C’est ce qui m’a poussée à écrire ce livre. (…) » (Helen Joyce)

« Recadrez votre traumatisme »

« (…) Même les meilleurs hommes de nos vies peuvent être des déclencheurs pendant ces périodes difficiles. Les femmes doivent pouvoir choisir des services ou des thérapeutes exclusivement féminins, sans avoir à expliquer pourquoi à qui que ce soit… Apprendre cette semaine que l’Edinburgh Rape Crisis Centre ne donne pas vraiment ce choix aux femmes et que son PDG va plus loin en suggérant que de telles demandes sont intolérantes, discriminatoires et doivent être remises en question a été un véritable coup de massue dans les tripes pour énormément de survivantes. (…) »

De l’importance de ne pas relooker la prostitution en « travail du sexe »

« L’expression de « travail du sexe » n’est pas neutre : elle traîne derrière elle ses présupposés politiques tacites, aussi sûrement que toute autre alternative. Lorsque nous parlons de « travail du sexe », nous approuvons l’idée que le sexe est un travail pour les femmes et un loisir pour les hommes – des hommes qui ont le pouvoir social et économique d’agir comme une classe patronale en matière de rapports sexuels. Et ce qui est le plus accablant, c’est que nous acceptons que le corps des femmes existe en tant que ressource à utiliser par d’autres… »

Keira Bell : « Mon corps n’était pas le problème »

Aujourd’hui âgée de 23 ans, Keira a intenté et remporté un recours judiciaire contre la clinique Tavistock et Portman et la Fondation du National Health Service, responsable de son traitement. La clinique Tavistock du GIDS continue de diagnostiquer une « dysphorie de genre » chez des centaines de mineur.e.s. La plupart de ces enfants sont des filles, aussi confuses que l’était Keira pendant son adolescence. Keira affirme aujourd’hui que les enfants éprouvant une dysphorie de genre qui s’adressent à la clinique ont besoin d’un meilleur accompagnement, et non d’une « confortation » qui les oriente automatiquement vers les inhibiteurs de puberté et les hormones de substitution.