Au Royaume-Uni, l’influence néfaste exercée par le lobby Mermaids est de plus en plus évidente      

par Julie Bindel, dans The Spectator, 28 mai 2023

Alors que je commentais la plus récente révélation scandaleuse impliquant l’organisation caritative pour enfants Mermaids et le Gender Identity Development Service (GIDS) de la clinique de genre Tavistock au Royaue-Uni, j’ai réalisé que les lecteurs et lectrices de ces pages connaissent déjà les principaux éléments de cette terrible histoire. Vous avez sans doute lu d’innombrables articles critiquant l’idéologie du genre et les traitements médicaux infligés à des enfants vulnérables qui sont devenus normalisés au fil des ans, et vous savez que l’idéologie du genre s’est infiltrée dans presque toutes les institutions clés du pays. 

Les conséquences de l’idéologie du genre pour les femmes ainsi que pour les enfants ont été graves, puisqu’elle a conduit à ce que des hommes puissent légalement s’identifier comme femmes et envahir des espaces non mixtes tels que des refuges et des centres d’aide aux victimes de viols, des pénitenciers féminins et des vestiaires. Elle a également amené de soi-disant cliniques du genre à distribuer aux enfants des hormones toxiques comme s’il s’agissait de simples bonbons.

Il devrait y avoir de véritables conséquences pour ceux qui ont permis à tant d’enfants d’être poussés dans cette filière médicale.

Aujourd’hui, ce que beaucoup d’entre nous savions depuis quelque temps vient d’être officiellement confirmé : la clinique Tavistock a obéi à des directives du groupe de pression Mermaids. Mais en gardant à l’esprit que Tavistock a traité de nombreux patients pour ce que beaucoup considèrent aujourd’hui comme une maladie imaginaire, il est logique qu’il s’en soit remis aux fanatiques qui ont créé cette condition. 

Hannah Barnes, journaliste à la BBC et autrice du livre-choc Time to Think,  dit avoir été au courant depuis 2019 de l’existence de courriels échangés entre Susie Green, directrice de Mermaids, et la directrice du GIDS, Polly Carmichael, puisque ces documents faisaient partie d’une fuite de données survenue chez Mermaids en 2019. C’est pourquoi il est quelque peu surprenant que la clinique Tavistock ait affirmé ne pas détenir de tels courriels lorsqu’elle a été sollicitée dans le cadre d’une demande d’accès fondée sur la liberté d’information.

Si seulement les gens qui sont graduellement  devenus convaincus que des enfants en détresse et perturbés avaient subi des opérations chirurgicales inutiles et des traitements hormonaux irréversibles avaient écouté celles et ceux qui les avaient prévenus de ce qui allait arriver…

Il y a vingt ans, de plus en plus préoccupée par la notion que des enfants puissent être « enfermés dans le mauvais corps », j’ai contacté la clinique Tavistock pour demander à parler à son directeur clinique de l’époque. J’ai expliqué au responsable des communications que j’avais supposé que le diagnostic de « transsexualité » aurait déjà été discrédité, comme l’ont fait de nombreuses féministes et d’autres personnes dotées de sens commun qui avaient reconnu qu’il était fondé sur une forme toxique de sexisme qui impose la féminité aux filles et la masculinité aux garçons.

Je n’ai jamais obtenu cet entretien avec le Tavistock. Néanmoins, mon enquête a été publiée dans le magazine du journal The Telegraph et je me souviens que plusieurs personnes qui, depuis, en sont venues à défendre les « droits des transgenres » et me considèrent aujourd’hui comme comme une TERF enragée, ont dit trouver scandaleux que des interventions chirurgicales et hormonales aient été pratiquées pour corriger ce qui était clairement un problème de santé mentale.

L’année suivante, j’ai publié un article dans le magazine Guardian Weekend où je parlais d’un homme trans-identifié qui avait réclamait l’accès au personnel d’un centre féminin d’aide aux victimes de viol au Canada. À l’époque de la publication de cet article, le mouvement de défense des droits des transgenres au Royaume-Uni prenait de l’ampleur et ces activistes ont été enhardis par les excuses présentées par le responsable de la rubrique des lecteurs du Guardian pour avoir publié mon reportage. Les conséquences pour moi de cet affront ont été terribles et se poursuivent encore aujourd’hui. 

Entre-temps, la résistance des féministes (et des lesbiennes et gays) à l’idéologie du genre et aux expériences médicales menées sur des enfants a gagné en force et en conviction. Mais elle a coûté très cher à celles et ceux d’entre nous qui ont pris la parole.

Des femmes ont été chassées de leur emploi, leur réputation a été détruite, elles sont devenues inemployables, ont perdu des proches et des collègues, ont été réduites au silence, censurées et humiliées publiquement et humiliées, et qualifiées de parias et de sectaires, alors que nous ne faisions qu’essayer de révéler le plus grand scandale médical du siècle dernier.

Mermaids n’est qu’un des protagonistes de cette histoire horrible. Il existe malheureusement une foule d’autres idéologues qui jouissent de la complicité d’organisations comme Stonewall. Des hommes misogynes qui se réclament de la gauche ont aussi promu cette idéologie et ont tenté à leur tour de ruiner la vie et la réputation des féministes qui ont dénoncé les préjudices ainsi subis par des femmes et des jeunes filles. 

Pendant ce temps, des femmes incarcérées – qui comptent parmi les plus vulnérables de la société – ont été violées et agressées par des hommes se disant transgenres, et des jeunes filles ont été terrorisées dans des vestiaires par la vue d’organes génitaux masculins dans ce qui était censé être un espace sûr. Et n’oublions pas que d’innombrables enfants ont continué à subir des dommages irréversibles. 

Lors d’un procès intenté par l’organisation Mermaids, des membres de cette association ont déclaré ne pas être des experts médicaux et donc ne conseiller personne en matière de soins de santé. Les courriels qui viennent d’être publiés illustrent au contraire la manière dont Mermaids a contribué à la rédaction d’un cahier de charges utilisé par le National Health Service (NHS) pour traiter des enfants.

Les partisans de cette idéologie dangereuse ont été salués par de nombreuses personnes d’idéologie libérale comme d’admirables guerriers pour la justice sociale. Alors que cet affrontement touche à sa fin, et que les transextrémistes sont acculés à la défaite, n’oublions pas les sacrifices de toutes les personnes qui ont lutté pour dénoncer cette cette situation monstrueuse. Il devrait y avoir de véritables conséquences pour ceux et celles qui ont permis que tant d’enfants soient poussés sur cette chaîne d’assemblage médicale.

Je ne retiendrai pas mon souffle à attendre cette issue, mais je pense qu’il serait juste et approprié que les gens qui ont soutenu et défendu les pratiques de Mermaids et du GIDS et qui ont lancé des insultes comme « sectaire » à ceux et celles d’entre nous qui ont tenté d’exposer la vérité, nous présentent leurs excuses abjectes. Mais ce sont les  enfants victimes du fait de ces convictions pernicieuses qui ont droit aujourd’hui aux plus grandes excuses qui soient.

SOURCE : https://www.spectator.co.uk/article/the-malign-influence-of-mermaids-is-becoming-increasingly-clear/

Traduction : TRADFEM

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