Par Julie Bindel, sur Yahoo.com News, le 21 mars 2023
La lieutenante-gouverneure du Minnesota Peggy Flanagan
Aussi exaspérante que puisse être l’idéologie transgenre de ce côté-ci de l’Atlantique, les États-Unis nous rappellent constamment que les choses pourraient être bien pires. La lieutenante-gouverneure démocrate du Minnesota, Peggy Flanagan, vient d’apporter un soutien total à un décret visant à protéger l’accès à ce que le lobby transgenriste qualifie de « soins d’affirmation du genre », tels que les opérations de « changement de sexe » et la prescription aux jeunes de bloqueurs de puberté. « Lorsque nos enfants nous disent qui ils sont, a-t-elle déclaré, il est de notre devoir, en tant qu’adultes, de les écouter et de les croire. C’est ce que signifie être un bon parent. »
On ne saurait être plus loin de la vérité. La tâche la plus importante d’un parent est de protéger son enfant contre des décisions propres à des adultes, en particulier lorsque les preuves des effets irréversibles des bloqueurs de puberté se multiplient. Elon Musk s’est particulièrement insurgé contre cette politique, affirmant qu’il devrait être hors de question pour nous d’autoriser « avant l’âge de 18 ans au moins, des opérations chirurgicales graves et irréversibles ou des médicaments stérilisants que les jeunes pourraient regretter plus tard ».
Mme Flanagan a prononcé son discours en portant un tee-shirt orné du slogan Protect Trans Kids (Protégez les enfants transgenres) et d’une image d’un grand poignard. Aussi grave que soit la situation en Grande-Bretagne, je ne peux imaginer qu’un homme politique, même s’il défend pleinement les lois sur la complète auto-identification sexuelle, monte sur scène en portant un tel t-shirt et insiste sur le principe que les enfants peuvent faire leurs propres choix en matière de chirurgie génitale, sans parler de laisser entendre que disconvenir de ce principe ferait de quelqu’un un parent déficient.
Ce que je trouve terrifiant, c’est que ce genre de folie a tendance à se propager et que l’idéologie transgenriste étasunienne influence indubitablement le dialogue au Royaume-Uni. Lorsque des personnes raisonnables me demandent comment les féministes de gauche en sont venues à être qualifiées de « fascistes », d’« intolérantes » et de « prêcheuses de haine », je leur dis de regarder du côté de Washington, où les transextrémistes ne semblent pas faire la différence entre un Donald Trump qui impose une interdiction aux personnes transgenres de servir dans l’armée et les féministes qui s’inquiètent de la perte d’espaces non mixtes tels que les refuges pour victimes de violence conjugale, les vestiaires et les services hospitaliers.
La presse libérale progressiste a ouvert la voie à ce double standard et à cette hypocrisie. Les législateurs du Kentucky viennent d’adopter un projet de loi qui empêche de prescrire des hormones aux enfants ou de les déclarer aptes à subir une intervention chirurgicale de réassignation de sexe. Cette loi donne également aux enseignant-es la possibilité de choisir de ne pas utiliser de nouveaux pronoms pour les élèves transidentifiés ou de les appeler par leur nouveau nom, et interdit aux écoles d’aborder avec les enfants la notion d’« identité de genre ». Les groupes de pression du lobby transactiviste ont dépeint ces mesures comme une abolition des « soins affirmatifs du genre » et affirment qu’elles mettent les enfants en danger. Est-ce vraiment le cas?
Les événements du Minnesota prennent déjà une tournure profondément sinistre. Le décret adopté contient des dispositions interdisant aux services de l’État de reconnaître les jugements rendus dans d’autres États qui limitent les droits parentaux en matière de recherche de « services de soins de santé affirmatifs du genre » à l’intention des enfants.
À quoi tout cela va-t-il aboutir exactement ? Si l’État du Minnesota décrète que l’accès des enfants à des chirurgies et à des hormones aux effets irréversibles équivaut à des « soins de santé essentiels à leur survie », qu’adviendra-t-il aux parents qui récusent une demande de transition médicale de la part d’un de leurs enfants ? L’étape suivante consisterait logiquement à retirer l’enfant à ses parents. Ces fanatiques doivent être stoppés dans leur élan avant que d’autres vies d’enfants ne soient ruinées.
Julie BINDEL
Traduction : TRADFEM
Source : Yahoo.com News
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