Ce parent pense que la décision de son enfant de se déclarer transgenre pendant la pandémie a été influencée par des cours donnés à son école.
Par Louisa Clarence-Smith, rédactrice en chef de la rubrique Éducation 18 mars 2023 , The Telegraph
« Je n’avais aucune idée de ce qu’était l’identité de genre », déclare la mère d’une adolescente transgenre dont la fille s’identifie désormais comme un garçon.
« Elle exigeait un nouveau nom, de nouveaux pronoms. Et moi, je lui disais : « Doucement, qu’est-ce qui se passe ?
« Je ne savais pas ce qu’était un pronom. J’étais naïve à ce point. »
Cette mère, qui vit dans le West Sussex, pense que la dysphorie de genre de son enfant a été influencée par des cours d’éducation sexuelle enseignés à l’école.
Après que sa fille se soit déclarée transgenre pendant la pandémie, lorsque son fils cadet a commencé à fréquenter une nouvelle école dans la région, elle a demandé à voir le matériel d’éducation sexuelle et relationnelle qui lui est enseigné.
Elle a découvert qu’on y enseignait l’identité de genre à l’aide d’un diagramme de la « Licorne des genres », montrant des échelles mobiles d’identité masculine, féminine et autres, ainsi que des spectres d’expression de genre et de sexe assigné à la naissance.
« Quand j’ai vu ce matériel, je me suis dit que si c’était ici, dans une petite école, c’était partout. »
Révision du matériel d’éducation sexuelle
La semaine dernière, le premier ministre britannique Rishi Sunak a ordonné une révision urgente de l’éducation sexuelle prodiguée dans les écoles à la suite d’une enquête du Telegraph qui a révélé que certaines écoles enseignaient aux enfants qu’il existe 100 genres, tandis que dans certaines écoles primaires, les enfants recevaient un enseignement sur la masturbation.
Près de 50 députés conservateurs ont écrit au Premier ministre pour l’inciter à intervenir.
Amanda Spielman, inspectrice en chef de l’Office for Standards in Education, Children’s Services and Skills (OFSTED), a lancé l’avertissement que les enfants recevaient des cours d’éducation sexuelle qui « ne reposaient sur aucune explication biologique scientifique digne de confiance ».
La mère en question a constaté un « changement radical » dans la personnalité de sa fille, alors âgée de 15 ans, qui s’identifie aujourd’hui comme un garçon.
« Elle était déprimée, elle avait des problèmes d’image corporelle, ses boutons faisaient surface », explique-t-elle au Telegraph. « Elle avait 15 ans et le fait d’être trans semblait être la réponse à tout. »
« C’était de l’anorexie quand j’étais à l’école et c’est la nouvelle version de cette maladie », ajoute-t-elle. « Elle se regarde dans le miroir et voit quelqu’un qui est un garçon. Lorsqu’elles se regardaient dans un miroir à l’école, les filles voyaient quelqu’un de gros ».
L’école l’a reçue sans enthousiasme.
Lorsque la mère s’est adressée à l’école de sa fille, elle raconte qu’ils se sont montrés « timorés ».
« Je n’ai pas pu aller les voir. Ils m’ont dit : « Nous faisons de notre mieux pour aider votre enfant ».
« Mais je ne savais pas en quoi consistait ce soutien. Je trouvais que l’appeler un garçon n’était pas une solution à long terme pour son mal-être. Pour moi, c’était l’état d’esprit qui avait entouré l’anorexie ».
Sa fille était un bébé prématuré qui, selon elle, avait du mal à se faire des ami-es, mais qui était « très intelligente, pleine d’esprit, studieuse ».
« Avec le recul, je constate qu’elle est située sur le spectre de l’autisme. Nous n’avons pas insisté. Elle était dans le spectre normal du développement humain. Mais je ne savais pas qu’à l’école, on disait aux enfants que leur identité de genre ne correspondait pas à leur sexe de naissance ».
Les travailleurs sociaux sont alors intervenus et ont dit à la mère que « nous devions faire ce qu’il y avait de mieux pour soutenir ma fille ».
« Les travailleurs sociaux m’ont amenée à remettre en question ma propre éducation et la façon dont mes parents me traitaient », se souvient-elle.
Ils me disaient : « Enlève tes coudes de la table. Assieds-toi bien droite. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il fallait que je rompe avec tout ça ».
Ma fille m’a mis des bâtons dans les roues
À ce moment-là, sa fille avait plus de 16 ans. « Les travailleurs sociaux ont prétendu qu’elle faisait un choix de vie. Cela a sapé ma capacité à être parent, ma confiance en tant que parent ».
Elle ajoute : « L’attitude de ma fille est devenue un mur. Elle m’a mis des bâtons dans les roues. J’étais devenue un symbole de transphobie, avec laquelle aucune discussion n’était possible ».
Elles sont aujourd’hui séparées.
Elle pense que sa fille aînée a été initiée à l’idéologie radicale du genre dans une autre école locale avant la pandémie. Elle pense que cela a semé dans l’esprit de sa fille un doute sur son identité sexuelle, qui s’est aggravé lorsqu’elle a passé du temps à regarder un influenceur transgenre sur YouTube.
La mère témoigne avoir rencontré la députée de sa circonscription, Gillian Keegan, secrétaire d’État à l’éducation, en décembre, pour l’exhorter à retirer ce type de matériel des salles de classe.
« Je lui ai laissé le matériel et je lui ai raconté comment cela avait entraîné une rupture d’avec ma fille », explique-t-elle. « Elle m’a écoutée très patiemment, c’était une femme charmante et agréable.
J’ai dit : « Je veux que cela soit retiré des cours ». La mère raconte qu’on lui a dit que les parents « doivent avoir accès aux documents et s’adresser aux écoles pour les faire changer ».
« Mais c’est trop gros pour les parents », dit-elle.
« Il est trop tard pour moi. Ce sont les autres enfants qui reçoivent ces leçons en 7e et 8e année, au moment même où les filles sont confrontées aux problèmes de leur corps, où elles changent et où les enseignants leur disent soudain que leur sexe n’est peut-être pas celui qu’elles sont censées avoir.
« C’est comme si on leur coupait l’herbe sous le pied. Surtout pour les enfants inscrits sur le registre SEN des Besoins éducatifs spéciaux ».
Des limites d’âge à envisager
L’examen du gouvernement portera sur la nécessité d’ajouter des limites d’âge aux orientations, qui ont été remaniées pour la dernière fois en 2019 en consultation avec l’organisation caritative LGBT+ Stonewall.
Les orientations ne fixaient pas de plafond à ce qui pouvait être enseigné, mais précisaient que « l’identité de genre » devait être enseignée dans les écoles.
Le Ministère a ouvert la porte à des fournisseurs externes et aux groupes militants pour fournir des ressources d’éducation sexuelle dans les écoles.
Une source proche du Ministre de l’Éducation a déclaré au Telegraph : « La secrétaire d’État a clairement indiqué que le contenu qui serait montré aux enfants est totalement inacceptable.
« En réponse, elle a proposé une révision afin de traiter rapidement toute utilisation de matériel et d’enseignement inappropriés dans les écoles ».
Mme Keegan a déclaré que les écoles « devraient s’assurer qu’elles mettent le contenu à la disposition des parents si ceux-ci le demandent ». Le ministère de l’Éducation déclare que « la loi sur les droits d’auteur n’empêche pas un parent de consulter des ressources externes dans les locaux de l’école ».
Toutefois, des parents et des députés ont déclaré que les écoles devraient être obligées d’aller plus loin et de publier tous les documents avant les cours afin de préparer les parents à ce qui est enseigné.
Le matériel devrait provenir du ministère de l’Éducation lui-même.
Une directrice d’école de Brighton a déclaré au Telegraph qu’une école primaire locale « enseigne aux enfants de huit ans comme un fait qu’il existe 100 genres différents ».
Elle a déclaré : « En tant que gouverneur, j’ai vu des affiches dans les salles de classe promouvant l’idéologie transgenre auprès des jeunes enfants de l’école primaire. Le ministère de l’Éducation devrait fournir ces documents dans un format standardisé, avec des directives strictes sur ce qui doit être enseigné et ce qui ne doit pas l’être, et ces documents devraient être mis à la disposition du public.
La mère d’un enfant de quatre ans scolarisé dans une autre école déclare que l’école primaire de son enfant a récemment organisé une « semaine LGBT+ pour la classe de notre enfant de quatre ans ».
Elle ajoute que son fils a depuis lors « déclaré spontanément qu’il était ma fille et que les filles étaient meilleures que les garçons ».
« Il a également dit, avec beaucoup de colère, qu’il pouvait être ce qu’il voulait être. J’ai l’impression qu’on le soumet à de la propagande ».
Des parents laissés dans l’ignorance du matériel scolaire
Cependant, la principale préoccupation de nombreux parents est qu’ils ne savent toujours pas ce qui est enseigné dans les cours d’éducation sexuelle.
Certains n’ont pas le temps d’interroger les écoles de leurs enfants.
« Il semble que leur vie entière ait été accaparée par le sexe, le genre, l’identification », déclare la mère d’une adolescente. « Une grande majorité d’entre eux ont vraiment des difficultés mentales et ce n’est pas surprenant, si l’on ajoute cela à tous les autres changements et toutes les pressions qu’implique le fait d’avoir 15 ou 16 ans… »
« Le principal problème est que ces messages contradictoires et confus sont largement motivés par des considérations politiques et ne font l’objet d’aucun contrôle. Ils sont diffusés par l’intermédiaire des écoles et échappent au contrôle ou à la connaissance des parents ».
Un autre parent raconte au Telegraph les leçons données à l’école de sa fille de 15 ans « où les enfants sont forcés de discuter de l’identité de genre, de remettre en question les genres traditionnels, et même d’accepter l’idée que les hommes sont menstrués ».
Elle ajoute : « Je n’ai jamais vu ni entendu parler de l’identité de genre à l’école : Je n’ai jamais vu ou entendu parler d’autant d’enfants confus ou perturbés. Deux de ses camarades étaient auparavant des filles, mais s’identifient maintenant comme des garçons, l’une est bi-polaire et non binaire, une autre est de genre fluide et une autre est de genre neutre. Au moins trois filles sont lesbiennes et un grand nombre de garçons sont homosexuels. »
« La plupart n’ont pas la moindre idée de ce qu’ils sont. »
Lire aussi: https://www.telegraph.co.uk/news/2021/07/07/teachers-powerless-resist-trans-activism-schools/
Traduction: TRADFEM