AGPie et rage narcissique
Ou les violences masculines contre les femmes

30 min ago
Dans l’article consacré à l’ITW de Ray Blanchard et dans l’annexe, j’ai évoqué la notion clinique de « rage narcissique » présentée par Anne Lawrence dans Men trapped in men’s bodies (« Des hommes coincés dans des corps d’hommes ») comme étant un trait comportemental caractéristique de nombres d’hommes autogynéphiles. La rage narcissique se manifeste lorsque l’autogynéphile est contrarié dans son fétiche : lorsqu’une personne refusera de jouer le jeu et de le considérer comme l’idée qu’il se fait d’une femme, ou même lorsqu’une personne est à mille lieues d’imaginer qu’un tel homme est « sérieux » dans sa démarche, qu’il ne s’agit pas simplement d’un grotesque déguisement dans le cadre d’une farce de mauvais goût comme savent si bien en faire nombre d’hommes.

La rage narcissique ne signifie pas que l’homme va soudain se montrer physiquement violent, mais elle pourra se traduire par un changement de ton ou des propos froids, cinglants dans le but d’intimider la personne récalcitrante, ou des insultes ou encore du chantage émotionnel. Ce n’est pas différent des comportements punitifs qu’infligent les hommes abuseurs lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils désirent d’une femme, ou les comportements punitifs qu’infligent les hommes avec un trouble de la personnalité narcissique lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils attendent de la part des gens, homme ou femme, qu’ils considèrent comme de simples instruments existants à leur service.
Pour l’autogynéphile, tout public est susceptible d’être instrumentalisé à la fin de son excitation sexuelle, qu’elle soit vague, diffuse ou résultant en une érection. C’est pourquoi ils recherchent des positions où ils auront beaucoup d’audience, ou ils vont pouvoir raconter leur histoire devant un large public : autant de participants inconscients de consentir à nourrir leur paraphilie.
Dans cet article publié sur Reduxx, une femme raconte comment elle a été violemment attaquée par un homme qui se dit trans devant une salle de concert. Cet homme venait de lui rentrer dedans en lui donnant un fort coup d’épaule (ce n’est pas cet acte, qui constitue l’attaque brutale). Elle l’a instamment pris pour ce à quoi il ressemblait : un homme avec un style de « metalhead » car il était vêtu comme n’importe quel autre métalleux, avec de longs cheveux , un pantalon et un tee-shirt noir, et pour seule touche de fantaisie, quelque chose d’aussi commun que les bracelets à clous dans l’esthétique punk-rock-métal, c’est-à-dire, les lèvres teintes.
Rien n’indiquait à la victime que cet homme, identifiable spontanément comme étant de sexe masculin, s’identifiait officiellement comme trans. En fait, il s’agissait d’un homme autogynéphile qui prétendait être une femme (et qui se dit trans puisque c’est un passe pour faire tout et n’importe quoi en toute impunité et commettre les pires actes de violence contre les femmes tout en s’attirant la compassion de la société). Il s’attendait ainsi à ce que tout le monde s’adresse à lui au féminin.
Après avoir essuyé le violent coup d’épaule, la victime regarde l’homme et lui demande des comptes, étant donné que le coup était manifestement fait exprès. (Il se trouve que cet homme l’avait reconnue par rapport à son compte FB sur lequel elle poste du contenu féministe, notamment critique de l’idéologie du genre). Les amis de l’agresseur étaient derrière lui. Elle lui a demandé « Il y a un problème ? Est-ce que tu veux qu’on discute ? ». Un des amis de l’agresseur lui répond que c’était un accident. Auquel elle rétorque « Non, il m’est sciemment rentré dedans ». Tout de suite, des murmures offensés et désapprobateurs montèrent parmi la clique de cet homme: « Il ?? », « Elle a dit « il” ! » Elle lui a dit « il” ! ».
À ce moment-là, la victime ne comprend même pas ce qui se passe, elle ne comprend ni pourquoi un homme l’a agressé ni pourquoi ils ont tous l’air indigné. Elle fait volte-face pour aller retrouver ses propres amis à l’intérieur et c’est à ce moment qu’il choisit de l’attaquer. Par-derrière. Il la pousse très violemment sur l’asphalte, elle tombe lourdement, entraînée par le geste brutal et son pesant blouson en cuir. Elle tombe sur son bras, et a l’épaule fracturée.
Elle a passé de longue heures à attendre aux urgences sans être prise en charge, puis s’est faite conduire à un autre hôpital. Elle est handicapée à vie suite à cela. Elle ne peut plus nager, elle ne peut plus non plus jouer de la basse comme elle le faisait avant (elle était bassiste et jouait sur scène), ni lever le bras, ni non plus porter son enfant. Ce n’est qu’après quatre mois de stagnation que la police se décidera enfin à inculper son agresseur.
Elle dit avoir remarqué que le ton de la police à soudain changé dès qu’ils apprirent que l’agresseur se disait trans. Mais elle a tenu bon, se demandant ce qu’il allait se passer si cet homme croisait un jour des femmes portant un tee shirt « adult human female ».
L’idéologie du genre est aussi un prétexte pour les hommes violents, abuseurs et/ou pathologiquement narcissiques ou normalement entitrés de laisser libre cours à leur misogynie et à leur haine des femmes.
Voici donc une occurrence de rage narcissique de la part d’un autogynéphile qui se dit trans.
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par Audrey A · Lancé il y a 4 mois
Tout ce qui est trop politiquement incorrect pour être publié sur les sites respectables avec lesquels je collabore habituellement.

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A reblogué ceci sur Caroline Huenset a ajouté:
Ma principale et exceptionnelle source francophone d’analyse du mouvement transactiviste/queer quotidienne. Merci Audrey d’exister et de résister. ❤
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