Bienvenue à la Clinique des Stéréotypes Sexuels

par Yağmur Uygarkız, sur la plate-forme 4W, le 10 janvier 2023

La stéréotypie est une technique d’impression mise au point au 18ème siècle. Un stéréotype est une plaque de métal solide sur laquelle les lettres et les illustrations sont étroitement disposées ensemble en vue d’une reproduction illimitée sur du papier. Métaphoriquement, un stéréotype est un cliché partial. Vision préconçue et simpliste de la réalité, un stéréotype est une image qui n’existe que dans notre esprit. Quand on en vient à parler de sexe, les stéréotypes sont des plaques rigides de me(n)tal qui pèsent sur la vie des femmes, des jeunes filles et des fillettes, nous réduisant à un moulage produit en masse.

Imaginons, cependant, que la réalité devienne graduellement moulée pour correspondre au stéréotype ? Dans ce cas, les stéréotypes ne seraient plus des images formées dans l’esprit d’une personne, mais des observations réalistes, de simples photographies. Les femmes, en fait, des femmes de plus en plus jeunes – parfois des adolescentes – ont de plus en plus recours à toutes sortes de chirurgies pour correspondre au stéréotype ‘femme’. En termes de normes de beauté, nous sommes passées de Paris Hilton, où s’affamer à mort ‘suffisait’ à imiter son idole, à Kim Kardashian dont les proportions sont impossibles à atteindre de façon naturelle.

ONU STÉRÉOTYPES abaisse la barre : pour mener leur plus récente campagne contre les stéréotypes sexuels,  ONU Femmes a choisi comme ‘ambassadrice’ Munroe Bergdorf, un homme qui se dit ‘femme’ grâce à des opérations cosmétiques.

Ceci est une inversion totale, pas simplement parce que c’est la réalité que l’on tente de faire correspondre à des images, mais aussi parce que des femmes absolument saines sont étiquetées en mauvaise santé parce qu’elles ne correspondent pas aux stéréotypes – ce que Naomi Wolf avait repéré dès 1991 dans son essai Quand la beauté fait mal. Au lieu de s’attaquer aux stéréotypes, ce sont les femmes qui sont attaquées.

Les stéréotypes féminins sont présentés comme immuables au point qu’ils ont été assimilés au fait d’être femme. Les jeunes filles et les fillettes qui ne veulent pas se conformer à ces stéréotypes sont présentées comme refusant d’être femmes et sont orientées vers des ‘cliniques d’identité du genre’ qui ne sont rien sinon des cliniques de stéréotypes assignés au sexe.

Les femmes ne sont pas les seules à être entraînées dans ce travestissement où l’on adopte des stéréotypes assignés au sexe opposé; les hommes le sont aussi. Une autre tendance importante est que les stéréotypes demeurent et que les sexes changent. Représentez vous les stéréotypes comme des cadres rigides (rappelez vous l’appareil de métal) où l’on peut entrer et d’où l’on peut sortir.

En voici un exemple : le groupe de filles Little Mix, droit venu de Grande-Bretagne, gros producteur de groupes pop captant l’esprit du moment, a fait un clip en 2021, Confetti, où les chanteuses sont déguisées en ‘hommes’. Comment le voyons-nous ? Par les stéréotypes. Elles reposent entièrement sur eux pour leurs déguisements. En tant que femmes, elles sont des objets sexuels. En tant qu’hommes, elles font des femmes des objets sexuels. En tant que femmes, elles sont exposées, on voit leur peau nue, elles sont à genoux ; en tant qu’hommes, elles sont complètement habillées, dominantes.

Un autre exemple, ci-dessous : le mannequin Chella Men (en bleu) est une femme et l’acteur MJ Rodriguez (en jaune) est un homme, mais nous sommes censées croire le contraire. Pourquoi ? Simplement à cause de leurs vêtements, de leur maniérismes, de leur coiffure – des stéréotypes.

Maintenant, regardez soigneusement l’image ci-dessous:

Eurovision 2019 – un des shows télévisés les plus populaires du monde. Toutes les plus grandes ‘Eurostars’ y sont. On nous dit que notre liberté…, en tant que femmes, et en tant que société, réside dans la capacité pour l’homme le plus à gauche de s’habiller comme la femme en rose et pour l’homme le plus à droite d’imiter de façon ridicule la femme en rose. Mais regardez la figure du milieu ? Ça m’a tout l’air d’un maintien du statu quo.

Que serait votre « identité sexuelle » dans le spectre ci-dessus?

Un combat pour la liberté?

Ces deux tendances peuvent être résumées en deux affirmations : les stéréotypes ne peuvent être distingués du sexe, jouer avec les stéréotypes serait libérateur.

L’expression la plus célèbre de la première affirmation a été faite par la théoricienne queer Judith Butler qui affirme que le genre fait le sexe dans Ces corps qui comptent. De la matérialité et des limites discursives du sexe (2018). Butler ne nie pas l’existence matérielle humaine, mais argumente plutôt que le sexe n’est pertinent que par la manière dont on en parle. La meilleure illustration de cette idée, comme Mari Mikkola écrivant sur le débat académique à propos de de sexe et genre le signale, c’est la notion que le sexe serait ‘assigné à la naissance’. Pour Butler, les gynécologues ne font pas qu’annoncer et décrire le sexe d’un nouveau né, ils le décrètent.

Cette idée que les sexes sont attribués à des humains non sexués naturellement est une manoeuvre très astucieuse pour nourrir la métamorphose sans fin du patriarcat. Si vous pouvez assigner le sexe aux gens, pourquoi ne pas le faire à des choses aussi ? Une fois que vous commencez à attribuer les sexes, pourquoi se limiter aux êtres humains ? De nos jours, il est bien moins sujet à controverse de parler de ‘vêtements pour femmes’ ou de ‘sac pour hommes’ que de parler de femmes et d’hommes tout court : des choses qui vous sont externes, de vraies enveloppes, pas des corps, sont devenues les seuls marqueurs de sexe.

Nous avons ici, comme la militante féministe Anna Zobnina l’a observé, l’individu ‘neutre’, le fameux bonhomme en pain d’épices ou de genre (NdT: aussi appelé ‘personne gingenre’), fait de pièces détachées : un vagin pour la prostitution, un utérus pour la gestation par autrui, un pénis si vous voulez faire l’homme, des seins si vous voulez être une femme. Pensez à M. Patate dans le film Toy Story, mais plutôt dans sa version M. Patax.

En 2000, le sociologue Zygmunt Bauman avait prévu tout ce qui se passe aujourd’hui dans son remarquable ouvrage La Vie Liquide. :

« L’identité dont on fait l’expérience, l’identité vécue, ne pouvait être préservée qu’avec la colle du fantasme, peut-être de la rêverie. Pourtant, étant donné l’évidence entêtée de l’expérience biographique, toute autre colle plus forte – une substance ayant plus de pouvoir adhésif que le fantasme facile-à-décoller-sans-laisser-de-trace – semblerait une perspective tout aussi répugnante que l’absence de rêveries. C’est exactement pourquoi la mode, comme l’a fait remarquer Efrat Tseëlon, remplit parfaitement ce rôle : juste ce dont on a besoin, pas plus fragile, mais non plus pas plus forte que ne le sont les rêveries. Elle fournit des ‘façons d’explorer les limites sans avoir à s’engager dans l’action et sans en souffrir des conséquences’. ‘Dans les contes de fée’, nous rappelle Tseëlon, ‘la tenue de rêve est la clé pour dévoiler la véritable identité de la princesse, comme ne le sait que trop bien la marraine fée quand elle habille Cendrillon pour le bal‘. »

Étant donné l’évidence entêtée de leurs érections matinales et éjaculations nocturnes, les hommes sont obligés de s’accrocher aux ‘vêtements de femme’ pour agir selon le fantasme de devenir, juste pour une nuit, le cliché d’une femme née grâce à la parthénogénèse dans leur propre esprit, sans avoir à en supporter les conséquences quotidiennes.

Rien d’étonnant à ce que la ‘révolution du genre’ soit téléguidée par l’industrie de la mode, grande pourvoyeuse de stéréotypes sexuels et excellent exemple de collaboration entre hommes hétérosexuels et homosexuels pour créer la femme toute faite qu’ils désirent. Aujourd’hui, avec les ‘trans’, la trinité est complète. Des accessoires superficiels sont fondamentaux pour révéler le ‘moi intérieur’, comme le dit Bauman : vous n’achetez pas simplement des objets, vous faites les magasins pour trouver des identités (de genre). Vous pouvez acheter des vêtements affirmant votre genre non pas pour vous habiller comme mais pour devenir un homme, ou une femme, ou un quelque chose.’ ‘Vous aimez mes cheveux ? Super, merci, je viens de les acheter’ chante la pop star Ariana Grande. ‘J’ai aussi acquis récemment un nouveau vagin’ écrit l’écrivaine Andrea Long-Chu dans Females. Ce n’est pas le sexe qui vend, ce sont les  hommes qui achètent le sexe féminin. Ils avaient la prostitution, maintenant ils ont les interventions chirurgicales.

Magasin destiné à l’affirmation et l’expression de son genre.

Zygmunt Bauman cite ensuite le sociologue Harvie Ferguson :

« Dans le monde post-moderne toutes les distinctions deviennent fluides, les frontières se dissolvent, et tout peut aussi bien apparaître comme son contraire ; L’ironie devient le sentiment perpétuel que les choses pourraient être quelque peu différentes, cependant jamais ou fondamentalement  radicalement différentes (…) l’âge de l’ironie est passé, pour être remplacé un ‘âge du glamour’ dans lequel l’apparence est adoubée comme l’unique réalité…»

Ce ne sont plus les piteux chromosomes internes et invisibles, et certainement pas ces tristes et incomplets XY des hommes qui déterminent le sexe – c’est votre maquillage. L’image d’une femme, c’est tout ce qui fait une femme : elle est sans profondeur, il n y a rien au-delà de son apparence, rien de substantiel – en fait, non, c’est l’apparence qui est la substance, dans une enième inversion.

Si tout cela vous semble trop abstrait ou tiré par les cheveux, lisez ceci : dans un récent procès intenté à l’organisation du concours Miss USA, un homme utilisant le nom d’Anita Noelle Green a fait valoir, pour être admis au concours de beauté, « Je suis une femme biologique parce que je suis stéréotypiquement féminine ». Dans la pensée butlérienne, l’image est tout aussi importante que le discours pour la détermination des sexes.

x

Cherchez les différences : À g., une image du clip de Cardi B ‘Wap’ À dr. : des concurrents de l’émission télé Ru Paul’s Drag Race.

Ce n’est qu’une illusion

Cette revendication au nom de la liberté est vraiment fascinante. Peu importe que vous ayez maintenant besoin d’argent pour être une femme, que la distinction entre sexe et stéréotypes qui permettait aux féministes d’argumenter contre une obscure destinée biologique soit effacée, que de donner un sexe aux objets fasse écho à l’objectivation des femmes : l’image, c’est la liberté.

La liberté proclamée ici est aussi fragile et illusoire que l’image.

C’est la liberté pour une seule personne. Janice G. Raymond l’a bien discerné il y a un peu plus de quarante ans dans L’Empire Transsexuel. Quand des hommes décident d’échapper aux stéréotypes qui leur sont assignés en adoptant l’identité des femmes, ils prennent, une fois de plus, une décision égoïste en abandonnant la lutte contre les rôles oppressifs et la possibilité que tout le monde en bénéficie.

Que d’échanger les stéréotypes n’est qu’une solution individuelle à court-terme d’un problème à long-terme est rendu d’autant plus évident par le fait ce n’est pas tout le monde qui peut jouer le jeu. Les burrnesha ou ‘vierges sous serment’ vivant en Albanie sont des femmes qui adoptent les stéréotypes masculins, en général soit parce qu’elles n’ont pas de parenté mâle soit parce qu’elles veulent obtenir quelques libertés comme celle d’aller au café. Tout à fait comme dans un conte de fée, elles ne peuvent le faire qu’à une condition: respecter le mythe féminin de la chasteté, car la sexualité est précisément là où leur image virile s’effondrerait ; la réalité ferait irruption dans le fantasme.

Seulement une minorité de femmes peuvent devenir burrnesha, cependant. Si toutes les femmes décidaient d’utiliser cette échappatoire pour vivre sans craindre la violence masculine, comment les hommes pourraient-ils faire la différence entre les ‘vierges sous serment’ et les autres femmes ? L’exception garantit le respect de la règle. Il s’agit toujours d’une société profondément patriarcale, à tel point que les femmes ne peuvent être libres en tant que femmes et que les familles ne peuvent concevoir de vie sans avoir de fils. ‘Essayer d’être une femme dans ces montagnes’ dit la cousine de la principale ‘vierge sous serment’ dépeinte dans le roman éponyme – voilà le vrai défi. (NdT: Sworn virgins  n‘a pas été traduit en français, mais il existe un DVD du film inspiré du roman  d’Elvira Dones.)

Il pourrait être tentant de suggérer, ainsi que le fait l’anthropologue Ifi Amadiume, en étudiant une pratique similaire de ‘filles mâles’ dans les communautés Igbo du Nigéria, que c’est un exemple positif de sexe et genre non alignés. J’avancerais l’opinion que c’est exactement le contraire : il y a là une hyper-correpondance entre sexe et genre. Un objet ou une caractéristique sont si étroitement associés à un sexe que l’adopter, c’est devenir de ce sexe. C’est ainsi que la notion bizarre de ‘devenir’ son vrai soi, que Bauman a aussi observée, prend vie.

La notion qu’échanger les stéréotypes par simple désir est une source de liberté néglige également la fonction qu’assurent les stéréotypes sexuels. Dans ‘Beauty and Misogyny: harmful cultural practices in the West’, Sheila Jeffreys montre comment les pratiques esthétiques constituent des pratiques culturelles nocives qui entérinent le statut subalterne de la femme : les talons hauts rendent une femme vulnérable, les longs cheveux nourrissent le fétichisme masculin, le botox est toxique. Soutenir que les hommes aussi peuvent les adopter, c’est avoir une vision égalitaire de l’objectification.  C’est littéralement l’égalité des genres. J’ai longtemps pensé naïvement que les gens disaient ‘égalités des genres’ parce qu’ils étaient trop timides ou trop britanniques pour employer publiquement le mot ‘sexe’. Malgré tout, cela veut bien dire ce que cela énonce : l‘égalité entre les stéréotypes sexuels. L’objectif sacré des philanthropes et des Nations Unies est de rendre hommes et femmes également libres de porter des talons aiguilles afin que les talons aiguilles continuent à exister sans être remis en question.

J’ai intentionnellement mentionné ces talons hauts. Historiquement, les hommes furent les premiers à en porter, mais leur forme, leur sens et leur fonction étaient complètement différents de ceux des hauts talons hauts façonnés plus tard à l’intention des femmes. Dans la Perse du 10ème siècle, les cavaliers les utilisaient pour que leurs chaussures tiennent dans les étriers. Au 17ème siècle, en Europe, les talons hauts en sont venus à symboliser le statut des hommes. Quand les femmes commencèrent à les porter, ils devinrent inconfortables. Puis,les talons hauts devinrent soudainement démodés pour les hommes, à cause de leur association aux femmes. Sous le patriarcat, le sexe est une variable pertinente : une chose portée par un homme n a pas le même sens que lorsqu’elle est portée par une femme. Les hommes en robe sont puissants : les papes, les prêtres, les imams, les moines. Les femmes en robe ne le sont pas : mannequins, mariées, princesses, danseuses classiques. Le vêtement n’est pas la source du pouvoir, le sexe, si.

Le ‘millénaire de la femme créée par l’homme’

Dans le monde des stéréotypes considérés comme seule réalité sexuée, un pénis n’est pas nécessairement mâle, un clitoris pas toujours femelle. Il devient donc impossible d’expliquer pourquoi le ‘repassage des seins’ une pratique encore bien vivante dans des régions du Cameroun pour laquelle on utilise des pierres chaudes pour aplatir les seins bourgeonnants des filles, est une violence spécifique exercée contre les filles. De même, il devient impossible de faire la différence entre circoncision et mutilation sexuelle, parce que l’unique façon de le faire, c’est en premier lieu de faire la différence entre les sexes mâle et femelle.

De nouveau, de peur que vous soyez tenté de rejeter ces propos comme les folles divagations d’une féministe paranoïaque, voyez cet autre imbroglio juridique : en 2020, dans le Wyoming, des transactivistes ont fait opposition à un projet de loi qui visait à interdire les mutilations génitales et sexuelles pratiquées sur les filles sous le prétexte que cela aurait pour effet d’interdire les ‘chirurgies de réassignation du genre’ pour les enfants. Cet argument délétère ne peut avoir du poids que dans un contexte où le choix ou le consentement d’un individu neutralisé en vient à être l’unique mesure d’un pouvoir, en lieu et place d’une analyse basée sur le sexe.

Ce qu’il devient aussi impossible de mettre en lumière, c’est que l’imitation de la féminité par les hommes constitue de la misogynie. La rivière ne coule que vers le bas. C’est précisément parce qu’ils ont un statut supérieur que les hommes peuvent jouer avec les stéréotypes à loisir. Pour en revenir aux images, nous les femmes ne pouvons pas nous habiller comme les hommes pour les ridiculiser : les drag kings ne font pas partie de notre univers culturel. Être un homme, c’est quelque chose de sérieux. Et nous ne pouvons pas être drag queens nous-mêmes, preuve que ce sont les femmes, et non les stéréotypes, dont on se moque.

Alors que les stéréotypes fleurissent à tout va,  des questions importantes sont ignorées. Si les stéréotypes déterminent le sexe, qui crée les stéréotypes ?  Qui conçoit, qui vend, qui dessine, qui sculpte, qui récolte les bénéfices ? Ce sont les peintres, les sculpteurs, les écrivains, les metteurs en scène qui créent les nouveaux stéréotypes auxquels se conformer. Quand les stéréotypes définissent le sexe, il devient impossible pour nous les femmes de nous définir en dehors du regard et du fantasme mâle. Les chirurgiens, les stylistes, les amants, les entraîneurs :  les hommes découpent, taillent, et déforment les femmes pour nous faire entrer dans l’étroit moule des stéréotypes.

Parlant de chirurgie, Naomi Wolf a écrit : « [si] nous ne commençons pas à en parler comme étant grave, le millénaire de la femme modelée par l’homme nous tombera dessus, et nous n’aurons eu aucun choix. » Et ce n’est pas en déplaçant des pions sur un échiquier que les règles du jeu vont changer. Nous les femmes sommes fatiguées de ce jeu.

Version originale

Traduction: Cécile Maron pour TRADFEM

Reproduction libre autorisée avec mention de la source.

Une réflexion sur “Bienvenue à la Clinique des Stéréotypes Sexuels

  1. « L’image d’une femme, c’est tout ce qui fait une femme : elle est sans profondeur, il n y a rien au-delà de son apparence, rien de substantiel – en fait, non, c’est l’apparence qui est la substance, dans une enième inversion. »

    C’est exactement pour ça que cette idéologie est une insulte, une énième humiliation symbolique faite aux femmes. Elle nie l’humanité des femmes (leur cerveau ne serait pas identique à celui de l’homme, la norme) et leur animalité. Encore un fantasme de religieux, ça, de nier l’animalité de l’humain. Le corps séparé de l’âme.

    Le capitalisme, religion du dieu argent, refuse de prendre en compte la réalité des corps (donc, en bout de ligne, les besoins humains fondamentaux). Sinon il faudrait bien traiter les gens, ce qui est incompatible avec la recherche du profit maximal.
    On le voit dans un autre genre avec la Réforme des retraites que veut faire passer MacRon en France : les corps sont niés, la vieillesse est niée, la réalité matérielle humaine ne doit pas faire obstacle au capital.

    Le transgenrisme est un produit de la religion capitaliste, on le voit aux points communs qu’il présente avec les autres manifestations de cette religion : les corps doivent toujours être modifiés, soumis aux fantasmes irréalistes de l’esprit, les limites naturelles doivent toujours être dépassées… comme cette autre marotte capitaliste, les compétitions sportives type JO, et cette manie de mesurer, de compter, de doper pour dépasser les limites humaines, peu importe la santé des athlètes en bout de course.

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.