Extraits du Chapitre 18 de l’ouvrage d’Isadora Sanger Born in the right body
Traductrice: Audrey Aard sur son substack
Notes de la traductrice (NdT) entre crochets.
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La stratégie transactiviste consistant à confondre le sexe et le genre — et les personnes atteintes de DSD avec les personnes transgenres — avait finalement réussi. Si l’identité de genre et la féminité — et non le sexe biologique — sont ce qui permet de définir si un athlète est un homme ou une femme (un concept qui a déjà été validé par l’inclusion des hommes DSD dans le sport féminin), alors les privilèges réservés aux hommes DSD pourraient sans doute être étendus aux hommes au développement sexuel normal qui s’identifient comme des femmes.
Plusieurs athlètes et entraîneurs en catégories féminines de haut niveau se sont exprimées contre l’injustice croissante et la sécurité compromise des athlètes féminines en vertu des nouvelles règles. D’autres ont gardé le silence par peur de perdre des parrainages et leur place dans l’équipe.
Des scientifiques telles que la Dre Emma Hilton ont examiné les preuves disponibles et ont confirmé que l’avantage sportif masculin est significatif — allant de 10 à 50 % selon le sport — et qu’il ne peut pas être éliminé par la suppression de la testostérone, surtout dans le cas des hommes qui se sont développés en traversant une puberté masculine normale (Hilton & Lundberg, 2020).
Rien de tout cela n’a fait une grande différence. Depuis 2016, date à laquelle les hommes transidentifiés sont autorisés à concourir « en tant que femmes », ils dominent les compétitions féminines, même s’ils n’ont jamais connu que des résultats médiocres en concourant contre d’autres hommes, et qu’ils étaient beaucoup plus âgés et en moins bonne forme physique que leurs concurrentes. Lorsque ces hommes ont été autorisés à participer à des sports de contact, les femmes ont été gravement blessées, avec des os brisés (Ralph, 2017) et des fractures du crâne (Presley, 2021).
Pendant un certain temps, le panorama était bien sombre pour les athlètes féminines. Les autorités sportives semblaient s’enthousiasmer pour tous les grands récits sur « l’inclusion » et les « droits humains » de certains hommes à concourir avec les femmes, tandis que les commentateurs sportifs du monde entier célébraient les records que ces hommes établissaient dans les catégories féminines. [Quant à l’exclusion des femmes de leurs propres catégories sportives pour lesquelles se sont battues leurs aînées et leurs droits humains à l’équité et à la sécurité, tous ces hommes décideurs soutenus par leurs servantes, sportives du dimanche, voire pas du tout sportives, n’en ont décidément rien à faire. Cette misogynie et cette complaisance envers les hommes est de nature institutionnelle, soit structurelle, systémique et systématique.]
Finalement, USA Powerlifting puis la World Rugby ont interdit la participation d’hommes transidentifiés aux compétitions féminines (World Rugby, 2021). Suite à cette décision, les deux organisations ont été vilipendées par les transactivistes, qui soutenaient que « l’inclusivité » était tout ce qu’il y avait de plus important, tandis que la sécurité et l’équité pour les femmes et des filles devaient passer au second plan. En conséquence, la plupart des autres fédérations sportives ont cédé aux exigences [caprices] des transactivistes.
Cette guerre culturelle a atteint son paroxysme durant les Jeux olympiques de Tokyo, qui ont vu plusieurs hommes transidentifiés concourir dans des catégories féminines, notamment un athlète masculin transidentifié qui faisait partie de l’équipe d’haltérophilie de Nouvelle-Zélande. Même si cet athlète n’a pas remporté de médaille — et certains commentateurs ont remarqué le manque d’effort apparent lors de cette compétition par rapport à ses résultats précédents — sa qualification a signifié qu’une athlète féminine a été privée d’une occasion unique de concourir au plus haut niveau mondial (FPFW, 2021). [Il ne s’agit pas d’une simple guerre culturelle, il s’agit de la continuité de la guerre contre les femmes, « war on women ».]
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Source: https://audreyaard.substack.com/…/sur-les-personnes…