TRANS – Le backlash transactiviste s’aggrave

Des transactivistes viennent d’interrompre et de faire annuler une conférence d’un défenseur britannique de longue date des droits des gais, lesbiennes et bisexuel-les à l’Université McGill.

Leur credo est « No Debate ».

(Ce qui suit est traduit du site de CBC)

Des manifestants ont pris d’assaut la conférence qui a débuté vers 13 heures à l’Université McGill le 12 janvier. (Chloë Ranaldi/CBC)

Quelques dizaines de défenseurs des droits des transgenres ont pris d’assaut une conférence mardi après-midi à l’Université McGill, animée par un conférencier associé à un groupe qu’ils qualifient de « notoirement transphobe et trans-exclusif ».

La conférence a finalement été annulée peu après son début.

Le Centre des droits de la personne et du pluralisme juridique (CDJP) de l’Université McGill a organisé l’événement, intitulé Sex vs. Gender (Identity) Debate In the United Kingdom and the Divorce of LGB from T. Il était animé par Robert Wintemute, un ancien de McGill.

Le site Web du CHRLP décrit l’événement comme une conversation autour de la question de savoir si la loi devrait faciliter le changement de sexe légal d’une personne transgenre, et sur « les situations exceptionnelles, comme les espaces réservés aux femmes et les sports, dans lesquelles le sexe de naissance de la personne devrait avoir la priorité sur son identité de genre, indépendamment de son sexe légal. »

(…)

Une section canadienne de la LGB Alliance a fait pression contre le projet de loi C-4, qui mettait fin à la thérapie de conversion, en exigeant qu’il retire le terme « identité de genre » de l’infraction.

Le site Web de la LGB Alliance comprend des énoncés tels que « Fait : Le sexe est binaire », « Fait : Le sexe est observé à la naissance », « Fait : La transition de genre peut être le résultat de l’homophobie » et « Fait : La LGB Alliance est apolitique ».

L’Alliance LGB nie être transphobe ou haineuse.

La page de l’événement de McGill indique que l’Alliance LGB « rejette la coalition politique des LGB et des T et conteste certaines revendications transgenristes, parce qu’elles entrent en conflit avec les droits des femmes lesbiennes et bisexuelles ou les droits des enfants qui pourraient devenir des adultes LGB ».

(…)

Couverture complaisante aux assaillants de la part du réseau CBC, qui a désactivé les commentaires pour y répondre: https://www.cbc.ca/…/mcgill-backlash-anti-trans-talk-1…

Par contre, voici d’excellents comptes rendus de cette intervention terroriste sur QUB Radio aux émissions de Sophie Durocher et Robert Dutrisac (qui a interviewé le professeur Wintemute), ainsi que dans le Journal de Montréal du 11 janvier.

DERNIÈRE HEURE: Sophie Durocher est d’avis que le professeur Robert Wintemute devrait intenter une poursuite au réseau CBC et à Radio-Canada pour avoir relayé des propos diffamatoires à son égard: https://www.qub.ca/radio/video/4-dutriso-1091686481

4 réflexions sur “TRANS – Le backlash transactiviste s’aggrave

  1. Les arguments des transactivistes n’ont pas de rationalité.

    Donc, comme tous ceux qui n’ont pas d’arguments rationnels à faire valoir (institutions religieuses par exemple), ils doivent recourir à la force et à la violence pour imposer leurs idées à la société. Ils doivent éviter tout débat, puisqu’ils ne tiendraient pas deux minutes, une fois écoulé le temps des arguments-insultes.
    C’est la stratégie militante qu’ils suivent, à McGill comme dans ailleurs. L’intimidation, la censure, faire obstacle à la critique. Surtout, éviter que les gens pensent, éviter qu’ils puissent penser. Leur faire peur pour empêcher la possibilité même de réfléchir, pour celles et ceux qui en auraient l’envie.

    La question est de savoir si les dommages causés par cette idéologie (atteinte à la dignité humaine des femmes, mutilation et création de patients à vie pour l’industrie pharmaceutique et chirurgicale, abus de faiblesse vis-à-vis des personnes dysphoriques)
    seront vus collectivement comme plus graves que ses « avantages » : le patriarcat confirmé par une nouvelle version de ses principes de base (les hommes aiment le foot et les femmes portent des jupes), le bien-être d’une portion infinitésimale de la population des hommes (celle qui se prend pour des femmes) et last but not least, les profits qu’une telle idéologie permettra d’engendrer pour l’industrie pharmaceutique.

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    • Attention, seule une minorité des transactivistes sont « des hommes qui se prennent pour des femmes ».
      La majorité des troupes de choc qui assiègent les conférencières et conférenciers comme le professeur Wintemute est constituée de jeunes qui se sont laissé-es convaincre que toute défense des droits des femmes qui n’inclut pas de rigueur des hommes-s’identifiant-comme-femmes constituerait de la « transphobie » et doit être combattue comme un nouveau « fascisme ».
      La suppression de toute possibilité de débat et la censure des journalistes qui tentent de faire valoir la réalité des jeunes ciblés par la propagande idéologique et médicale genriste contribuent à l’aggravation des problèmes et à la suppression des lieux accueillant des prises de paroles de femmes sur leur vécu et leurs droits.
      D’où l’importance de rediffuser de telles réflexions, ce à quoi nous vous invitons.

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      • Le renversement statistique (plus de femmes que d’hommes trans) est très récent, donc je pars du principe que les têtes pensantes qui ont organisé cette idéologie sont des hommes.
        Médiatiquement, en France en tout cas, pour l’instant on ne voit quasi exclusivement que des hommes qui se prennent pour des femmes (comme d’habitude, en fait, les hommes, même en jupe, monopolisent la parole).

        Je n’ai pas parlé de la question des femmes transidentifiées hommes, car la problématique est un peu différente à mes yeux : ce ne sont pas des exploiteurs qui ont, pour une partie au moins, une volonté d’imposer leur fantasme aux exploitées. Ce sont des exploitées qui espèrent que se déguiser en dominants va les faire devenir dominants sociaux. Au lieu de penser collectivement à la possibilité d’une révolution, ou d’une réforme progressive, elles pensent seulement à leur protection individuelle. Comme les femmes de droite étaient vues par Dworkin comme des féministes désespérées. Ce sont, à mon avis, un nouveau genre de femme de droite.

        Donc je ne les ai pas compté comme « avantagées » socialement par le transgenrisme, car, comme les femmes conservatrices à la Phyllis Schlafly, leur avantage est illusoire, dépendant de la bonne volonté des dominants en place. Elles défendent une idéologie qui ne sert pas leur intérêt, mais, après tout, il y a bien des pauvres qui pensent que voter à droite, comme un bourgeois, va par magie les faire devenir bourgeois eux-mêmes.

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        • Je vous propose que, dans les faits, le mouvement des individu-es relève moins du fait de « se prendre pour » le sexe opposé que du projet de ne pas être traité-e comme les gens de son sexe.
          Du côté des jeunes filles, quatre fois plus nombreuses que les jeunes hommes (au Royaume-Uni) à réclamer bloqueurs de puberté et interventions chirurgicales, elles témoignent souvent d’une volonté d’échapper à la misogynie et au harcèlement qui leur sont imposés très tôt au nom de leur féminité.
          En contrepartie, du côté de la population masculine, on constate ce que Sheila Jeffreys appelle un « impérialisme pénien » qui se fait plus habile chez les hommes qui imposent ce qu’ils appellent une « identité sexuelle » féminine (« Je ne suis pas un homme, monsieur… », a lancé un militant LBGT, Arnaud Gauthier-Fawas, à Daniel Schneidemann à l’émission Arrêt sur images), habituellement pour échapper aux critiques qui dénotent leur position dominante persistante et pour pouvoir compter même les lesbiennes parmi leurs cibles sexuelles.

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