Un enseignant étasunien remporte une victoire judiciaire contre le lobby transgenriste

La Cour Suprême de Virginie a utilisé et cité le brief amicus* rédigé par l’avocate du WoLF (avec l’aide de la féministe Lierre Keith) dans l’affaire qui opposait un professeur de français licencié de son poste dans le systèeme d’éducation publique pour avoir refusé d’employer les pronoms d’une jeune fille qui voulait imposer sa « transition sociale ».

Cet enseignant, Peter Vlaming a, pour sa défense, tout misé sur ses convictions philosophiques et religieuses. Sauf que la notion « d’identité de genre » n’entre pas seulement en conflit avec les systèmes de croyances protégés par la Constitution américaine. La notion « d’identité de genre » en ce qu’elle s’oppose à la réalité même, menace tous les domaines séculiers. Le fait que les gouvernements l’imposent dans le droit et dans les lois (avec des définitions aussi confuses qu’absurdes) est extrêmement grave.

Peter Vlaming a gagné son procès, notamment parce que la Cour a pris conscience de l’étendue du conflit qu’entraînerait l’implémentation de ce système de croyances dans l’espace public.

« Le WoLF [Women Libération Front] apporte une perspective unique à cet appel [tribunal] en tant qu’organisation féministe radicale, laïque et impartiale. Le concept « d’identité de genre » est extrêmement controversé aux États-Unis et à l’étranger. Pourtant, il est souvent dépeint comme une question hautement partisane, comme si le désaccord au système de croyances de l’identité de genre et l’opposition qu’il rencontre provenaient uniquement ou principalement d’une perspective religieuse traditionnelle. Ce n’est pas vrai ; en fait, les membres et les sympathisant·es du WoLF comprennent de nombreuses personnes qui s’inquiètent simplement des effets néfastes sur les intérêts séculiers en matière de liberté d’expression, de liberté d’association et de liberté de conscience, et ajoutés à cela, des effets néfastes sur les droits, la vie privée et la sécurité des femmes et des filles. En conséquence, le WoLF estime que la Cour aurait intérêt à entendre les arguments supplémentaires d’une organisation féministe radicale. »

Au vu des annulations successives et tentatives d’annulation massivement coordonnées d’évènements par les tenants des croyants activistes en l’identité de genre (transactivistes et sympathisant·es), la liberté d’association et la liberté de conscience sont déjà plus que menacées en France.

Texte traduit par Audrey Aard

__________________________________

*Présentation de l’enjeu en cause, rédigée avant la décision de cette semaine:
Aux États-Unis, l’organisation WOLF (Front de libération des femmes) vient de déposer un mémoire d’ami de la cour (également connu sous le nom de mémoire d’amicus curiae) auprès de la Cour suprême de Virginie, dans une affaire où un professeur de français d’une école publique a été licencié après avoir tenté d’éviter l’utilisation de pronoms masculins incorrects pour une étudiante qui croit être un garçon. Cette affaire est extrêmement importante : son issue affectera les droits des employé-es dans toute la Virginie et pourrait avoir un impact sur des situations similaires dans tous les États-Unis.

M. Vlaming a intenté un procès contre le conseil scolaire de West Point et plusieurs responsables de l’école, alléguant que leur décision de le licencier violait la constitution de l’État de Virginie et les protections statutaires de la liberté d’expression, ainsi que la clause constitutionnelle de la Virginie sur le libre exercice de la religion. Vlaming fait valoir que la constitution de l’État de Virginie offre des garanties plus solides en matière de liberté d’expression et de libre exercice de la religion que la constitution fédérale.

Comme le WoLF l’a déclaré dans sa motion demandant l’autorisation de déposer son mémoire :

La WoLF apporte une perspective unique à cet appel en tant qu'organisation féministe radicale, laïque et non partisane. Le concept d'"identité de genre" est extrêmement controversé aux États-Unis et à l'étranger. Pourtant, il est souvent dépeint comme une question hautement partisane, comme si le désaccord et l'opposition au système de croyance de l'identité de genre provenaient uniquement ou principalement d'une perspective religieuse traditionnelle. Ce n'est pas vrai ; en fait, les membres et les partisans du WoLF comprennent de nombreuses personnes qui s'inquiètent du fait que le soutien imposé par le gouvernement à l'idéologie de l'identité de genre a des effets négatifs sur les intérêts séculiers en matière de liberté d'expression, de liberté d'association et de liberté de conscience, en plus de ses effets négatifs sur les droits, la vie privée et la sécurité des femmes et des filles. En conséquence, le WoLF estime que la Cour aurait intérêt à entendre les arguments supplémentaires d'une organisation féministe radicale.

L’histoire de M. Vlaming n’est que trop familière, car l’idéologie de l’identité de genre s’est emparée des commissions scolaires locales et des salles de classe à la vitesse de l’éclair. 

Son histoire a commencé lorsqu’une élève et ses parents ont annoncé à l’école que l’élève avait adopté un nom typiquement masculin et avait donc, selon eux, « subi une transition de genre ». Cela a mis l’enseignant dans une situation difficile. Il ne voulait pas attirer une attention indésirable sur la décision de l’élève de s’identifier comme un homme. Pourtant, comme il l’a expliqué dans sa requête à la Cour suprême de Virginie, il « savait également qu’il ne pouvait pas exprimer de manière affirmative son accord avec ce choix en raison de ses convictions religieuses et philosophiques sincères sur la nature humaine ». En conséquence, M. Vlaming a décidé de s’adresser à l’élève par le prénom français qu’elle avait choisi pour elle-même au début du semestre, conformément à la façon dont il s’adressait à tous ses élèves de langue française.

Malheureusement, le conseil scolaire a rejeté la mesure d’adaptation proposée par M. Vlaming et, malgré six années de service d’enseignement exemplaire et les protestations de la communauté, il l’a rapidement licencié. S’appuyant sur une « fiche d’information » obsolète issue d’un groupe d’activistes transgenristes, les responsables de l’école ont affirmé que leur politique de non-discrimination (qui interdit le harcèlement et la discrimination fondés sur « l’identité de genre ») exige que les enseignants tiennent un discours positif et affirmatif conforme à la conviction subjective de l’élève qu’elle est « identique aux autres élèves masculins ». Cela signifie que la politique pouvait être violée simplement en évitant l’utilisation de pronoms, et que les enseignants étaient tenus de faire des efforts pour utiliser des pronoms, même incorrects.

Bien que le WoLF ne se prononce pas sur les revendications de M. Vlaming en matière de liberté religieuse, nous sommes parfaitement conscients que son procès n’aurait peut-être jamais atteint la Cour suprême de Virginie sans cet aspect de son cas. En effet, les protections de la liberté d’expression et de la liberté de conscience sur le lieu de travail sont interprétées de manière extrêmement étroite. Seules les croyances religieuses bénéficient d’une protection juridique explicite sur le lieu de travail ; la plupart des employeurs privés n’ont pratiquement aucune limite quant à la possibilité de pratiquer une discrimination fondée sur un discours ou des croyances non religieuses.

Il est donc d’une importance vitale que la Cour suprême de Virginie comprenne que les conséquences de ce cas particulier s’étendront bien au-delà du domaine de la religion. Des millions de personnes dans ce pays n’ont pas de croyance religieuse formelle, mais nous rejetons l’idéologie de l’identité de genre en raison de nos convictions personnelles et politiques sincères. Pour beaucoup d’entre nous, cette attitude est ancrée dans l’analyse féministe, mais pour tous et toutes, elle découle d’un engagement direct envers la vérité, et de la conviction que la vérité ne peut être révélée que par des preuves factuelles et un examen minutieux des conditions matérielles de nos vies et de notre monde.

Un discours imposé (compelled speech)

Notre mémoire sert à souligner les façons dont cette affaire a des implications non seulement pour M. Vlaming, mais pour des millions d’individus. Les politiques qui obligent les gens à utiliser des pronoms « préférés », fondés sur une « identité de genre », ont un effet paralysant sur la liberté de pensée et d’expression des individus. Plus de 100 élèves du district scolaire de West Point ont organisé une manifestation et un rassemblement pour soutenir les droits civils de leur professeur bien-aimé. Mais maintenant, après avoir vu leur professeur perdre son emploi à cause de cette affaire, ces étudiants suppriment sans aucun doute leurs propres opinions par crainte de conséquences négatives.

Il va de soi que les collègues de M. Vlaming craignent d’être également licenciés s’illes expriment des convictions personnelles sur « l’identité de genre » qui ne correspondent pas au système de croyances idéologiques adopté par cette école. Si la décision en question est maintenue, les élèves – et l’ensemble des employé-es – recevront le message qu’ils et elles doivent se plier à des croyances subjectives et irrationnelles qu’illes ne partagent pas, tout en supprimant leurs propres opinions et préférences.

Si notre gouvernement a le pouvoir de nous obliger à utiliser des pronoms incorrects, cela signifie que nous vivons dans une société où le gouvernement exerce une influence indue sur les perceptions et les croyances de ses citoyens. Nous pouvons constater cette influence dans la manière dont les extrémistes genristes ont réussi à convaincre des personnes par ailleurs intelligentes que les hommes qui prétendent être des femmes sont réellement des femmes et doivent être traités comme telles, même lorsqu’ils introduisent leur corps masculin dans les toilettes des femmes, les vestiaires, les refuges pour les victimes de violence conjugale et les sans-abri, et les prisons.

Jamais auparavant, dans l’histoire de notre pays, une « minorité opprimée » n’avait acquis une telle influence qu’elle pouvait invoquer le pouvoir du gouvernement pour imposer une conformité idéologique et punir ses opposants. Bien sûr, en tant que féministes radicales, nous savons que c’est parce que le mouvement « transgenriste » est loin d’être opprimé. Les activistes du genre bénéficient du soutien de nombreuses agences officielles, de sociétés internationales, y compris des organes de divertissement grand public et l’industrie de l’exploitation sexuelle, et ils profitent même de leur influence pour élever de manière flagrante des agresseurs et des fétichistes.

Le WoLF est fier de présenter ses arguments féministes radicaux à la Cour suprême de Virginie. 

Traduction par TRADFEM

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.