Le message anonyme ci-dessous a été rédigé par un parent qui écrit pour l’organisation Parents with Inconvenient Truths about Trans (PITT). Je le publie ici avec sa permission.
Ces parents sont à l’agonie lorsqu’ils voient des institutions médicales et psychologiques stériliser et mutiler leurs enfants mineurs et jeunes adultes. La plupart des gens ne comprennent pas ce qui se passe car la plupart des grands médias refusent d’aborder objectivement cet enjeu.
Il ne s’agit pas d’une question partisane (quelle que soit la façon dont les médias la présentent). Nous sommes nombreux, dans la gauche politique, à vouloir combattre de toutes nos forces ce monstre régressif.
Si vous disposez d’une plateforme, quelle qu’elle soit (médias sociaux ou autres), si vous pouvez rejoindre littéralement n’importe qui, faites-le. Cela pourrait faire la différence. Ces parents, et leurs enfants, ont besoin de vous.
Je suis née dans une famille d’activistes. Je n’ai pas peur de défendre mes opinions et de faire partie de la minorité. Pendant de nombreuses années, je me suis battue pour les droits des LGBTQIA et j’ai été rejetée ou attaquée pour cela, mais je me suis toujours battue ouvertement pour ce en quoi je crois.
Jusqu’à aujourd’hui…
Je me retrouve dans une position insidieuse. J’ai envie de manifester en scandant « toyi toyi » dans les rues (comme l’ont fait les Sud-Africaines à l’époque de l’apartheid) et de crier sur les toits les dangers de l’idéologie genriste, de l’approche dite affirmative et des hommes qui s’imposent dans les espaces réservés aux femmes, mais si je le fais, je pousserai ma fille adulte à s’enfoncer davantage dans son identité trans et à se médicaliser.
En effet, ma fille a décidé à l’improviste qu’elle était trans après des années et des années de graves problèmes de santé mentale, de gêne sociale et de terrible solitude. Elle a immédiatement été « affirmée » dans cette conviction et en quelques mois, elle a commencé à prendre de la testostérone et a été inscrite pour une double mastectomie.
Le conseil que je lui ai donné de ralentir et d’explorer plus attentivement son identité avant de la médicaliser a fait de moi, à ses yeux, une bigote transphobe auprès de qui elle n’était pas en sécurité.
Au début, j’ai essayé de lutter contre cela. Je lui ai montré toute la documentation qui mettait les gens en garde contre la médicalisation, ainsi que les témoignages de détransitionneuses sur YouTube. J’ai exprimé très clairement mon point de vue sur Facebook et dans les articles que j’ai écrits pour les médias qui voulaient bien les publier.
J’ai continuellement dit à ma fille que je l’aimerais toujours mais que je ne pourrais jamais être d’accord avec une médicalisation précipitée. J’ai essayé de cacher mes larmes et mon désarroi lorsque sa voix est devenue plus grave, lorsqu’elle a commencé à avoir des poils et à se laisser pousser la barbe, et lorsqu’elle a subi une double mastectomie. Je dois encore me préparer mentalement avant de la voir.
Les thérapeutes et la plupart des autres personnes m’ont dit qu’il était important de maintenir notre relation à tout prix. Je me demande encore parfois si c’est le meilleur conseil. N’est-il pas plus aimant de se battre pour le plus grand bien de votre enfant, même si elle vous déteste pour cela ?
Notre relation s’est améliorée avec le temps et grâce à un énorme effort de ma part, même si la douleur que je ressens à cause de son rejet de moi, ainsi que la douleur et la crainte pour son avenir, rendent les choses très difficiles.
Pendant un moment, j’ai pensé que je pouvais encore combattre l’idéologie genriste en écrivant des articles là où je le pouvais, et en publiant des messages sur les médias sociaux.
Mais j’ai changé d’avis. Je sais qu’une grande partie de l’identité de ma fille et de la course à la médicalisation est une réaction contre moi. En raison de ses problèmes de santé mentale et de notre relation très étroite, elle a eu beaucoup de mal à se séparer de moi. L’identité trans semble être le seul moyen pour elle d’y parvenir. Plus je me bats, plus elle insiste.
Je suis dans une position d’impuissance, mais je sais que je dois arrêter de me battre publiquement pendant un certain temps. J’essaie toujours de parler aux gens individuellement (surtout aux personnes influentes) s’ils veulent bien m’écouter.
Je me tiens au courant des actualités sur les questions de genre, mais je ne partage plus d’articles sur Facebook. Je n’écris plus d’articles pour les journaux et les magazines. Cela me tue. Nos enfants ne seront en sécurité que lorsque cette idéologie et ses dangers seront dévoilés pour de bon et pourtant, si j’essaie de le faire, ma fille s’y enfoncera davantage.
Beaucoup de mes ami-es et de ma famille sont des militant-es de gauche. Je pensais que, lorsqu’ils et elles verraient ce qui arrivait à ma fille, ils et elles seraient en colère et lutteraient contre cela. Je me suis trompée. La plupart d’entre eux sont trop terrifiés pour aller à l’encontre de l’idéologie « woke ». Ils croient encore ou font semblant de croire qu’en soutenant cette idéologie, ils soutiennent les droits de la personne. J’étais autrefois comme eux, soutenant allègrement quelque chose dont je ne savais pas grand-chose. Il a fallu une expérience personnelle et un peu de recherche pour découvrir la vérité choquante.
Lorsque les gens traversent des difficultés, ils disent qu’ils ne souhaiteraient pas leur traumatisme à leurs pires ennemis. Pardonnez-moi pour mes pensées terribles, mais dans mes moments les plus sombres, je souhaite cela à tous ceux qui m’entourent, car ce n’est qu’alors que les gens se réveilleront et comprendront – et ce n’est qu’alors qu’ils commenceront à faire quelque chose.
Je suis en colère, j’ai mal, je me sens seule et je me sens impuissante. Je sais qu’il y a beaucoup d’autres parents dans ma situation. Comment allons-nous lutter contre ce phénomène, si le fait de lutter pousse nos enfants dans la direction opposée, et si tant de ceux et celles qui pourraient lutter ne le font pas ?
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Version originale: https://karadansky.substack.com/p/the-silence-is-killing-us?utm_source=email