Le mouvement transgenre devient de plus en plus dogmatique. L’affirmation selon laquelle « les transfemmes sont des femmes » s’affiche partout. Parallèlement, la menace que l’auto-déclaration du sexe fait peser sur les droits des femmes fondés sur le sexe est également devenue omniprésente. Aujourd’hui, des écrivain.e.s et penseur.e.s ont commencé à riposter. Helen Joyce est l’auteure de Trans : When Ideology Meets Reality (Onlyworld, 2021). Elle participe ici avec le rédacteur-en-chef de Spiked au plus récent épisode du Brendan O’Neill Show. Ce qui suit est un extrait abrégé de leur conversation. TRADFEM vous suggère d’écouter l’ensemble de cette fascinante conversation ici.
Brendan O’Neill : Parlons de votre livre. Il fait partie d’un mouvement intellectuel plus large contre les excès du transactivisme. Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à cette question et vous a fait penser qu’il était nécessaire d’en faire une critique ? Y a-t-il eu un moment où vous avez été poussée à bout ?
Helen Joyce : Il y a eu deux moments. Je fais une distinction très nette entre les personnes transgenres et le transactivisme. Je n’ai aucune objection à l’égard des personnes qui éprouvent des difficultés à vivre dans le monde en se présentant comme des membres de leur sexe. Toute société décente devrait essayer d’accueillir toutes sortes de personnes différentes.
Cependant, j’ai un énorme problème avec les revendications de vérité du transactivisme, à savoir que notre sexe biologique n’a pas d’importance ou n’est pas réel, et que nous devrions être autorisé.e.s à le remplacer. Cela me dérange depuis longtemps. Si vous abandonnez la réalité matérielle des corps sexués, en particulier des corps sexués des femmes, vous ne disposez d’aucune base pour défendre les espaces dédiés aux femmes.
Cette question m’a intéressée, mais elle ne m’a pas suffi à me pousser à la rédaction d’un livre. Ce qui m’a poussée à le faire, c’est la rencontre avec des personnes en processus de détransition. Il s’agit de personnes qui ont été trompées par cette idéologie en pensant qu’elles devaient transitionner pour être heureuses. On leur a dit qu’elles avaient cette âme intérieure bizarre, une âme du sexe opposé au leur, qui expliquait tout ce qui allait mal dans leur vie. Cela arrive souvent aux adolescentes de nos jours, car il est très difficile d’être une adolescente. Quelqu’un arrive et leur dit que la raison pour laquelle elles trouvent cela si difficile est qu’elles sont en réalité un garçon. Elles prennent de la testostérone, subissent une mastectomie et peut-être même une hystérectomie. Et puis elles réalisent que tout cela n’était qu’une chimère. Cela me semble être un scandale médical grotesque et un cas de maltraitance d’enfants. C’est ce qui m’a poussée à écrire ce livre.
Brendan O’Neill : Je partage tout à fait votre désir de distinguer entre les personnes trans et le transactivisme. Ce sont des choses très différentes. La grande majorité des gens veulent que les trans puissent vivre librement, sans discrimination ni persécution, et qu’ils et elles connasissent autant de bonheur que possible. Mais il y a aussi le mouvement transgenriste, qui prétend parler au nom des personnes trans. Comme vous l’avez très bien expliqué (dans votre livre), ce mouvement défend souvent un programme qui va à l’encontre des droits des femmes et des intérêts des personnes transgenres elles-mêmes.
Le mouvement trans se présente comme le nouveau mouvement des droits civiques. Nous entendons souvent des gens dire que les personnes comme vous sont « du mauvais côté de l’histoire » – le genre de personnes qui auraient fait des reproches à Rosa Parks lorsqu’elle a refusé de céder sa place dans un autobus. Comment qualifieriez-vous ce mouvement ? Pourquoi pensez-vous qu’il est important que nous démêlions l’affirmation selon laquelle il s’agit d’un mouvement de droits civiques, et que nous l’identifions omme étant tout à fait autre chose ?
Helen Joyce : Les mouvements de droits civiques dénoncent les distinctions non fondées sur des différences réelles. Par exemple, il n’y a aucune raison de ne pas laisser les femmes voter, à part les préjugés. Il n’y a aucune raison pour l’esclavage, si ce n’est les préjugés. Un mouvement pour les droits civiques ne dirait pas que, par exemple, les petits enfants devraient avoir le droit de prendre le genre de décisions que prennent les adultes, parce que la distinction entre les enfants et les adultes est basée sur des différences réelles. Nous disons que les enfants de cinq ans ont besoin que leurs parents donnent leur consentement pour toutes sortes de choses, parce que les enfants ne sont pas identiques à des adultes.
De même, en ce qui concerne les hommes et les femmes, il existe des distinctions fondées sur des différences réelles. Homme et femme représentent vraiment des réalités différentes à bien des égards. Lorsqu’il s’agit du corps des femmes et de savoir qui tombe enceinte, qui est plus fort, qui commet la plupart des crimes violents et des délits sexuels, il est clair qu’il y a une différence. Donc, le transgenrisme exige que nous ignorions une distinction qui est fondée sur une différence.
Pourquoi devrions-nous nous en soucier ? Parce que nous sommes tous sexués. Nous sommes tous soit des hommes, soit des femmes. Si quelqu’un dit que cela n’a pas d’importance, il ne parle pas seulement des personnes transgenres. Il dit quelque chose à propos de nous toustes.
Brendan O’Neill : Je voudrais aborder la question des « droits des trans », une expression qui me pose problème. Bien sûr, si vous dites que vous avez un problème avec ce terme, les gens vont penser que vous voulez refuser des droits aux personnes trans. Mais je pense que les trans devraient avoir exactement les mêmes droits que tout le monde : le droit de vote, le droit à la liberté d’expression, le droit à la liberté de religion, etc. Mais le terme « droits des trans » est devenu problématique, car il signifie en fait autre chose. C’est presque devenu un mantra religieux : « les droits des trans sont des droits humains ». Nous sommes invités à accepter les droits des trans comme étant similaires aux droits des femmes et à d’autres droits qui ont joué un rôle important dans l’avancement de l’humanité au cours des dernières décennies. Mais une chose dont vous parlez dans votre travail est que l’idée des droits des trans est devenue complètement et totalement liée à l’auto-déclaration du sexe. En quoi est-ce un problème ?
Helen Joyce : Il existe des droits fondamentaux que tout être humain devrait avoir. Ce sont des choses comme la liberté d’expression et la liberté de ne pas être soumis à la violence de l’État. Il existe également des droits collectifs, comme les droits liés à la maternité, qui ne concernent que les femmes. En principe, il pourrait y avoir des droits des transgenres qui s’ajoutent aux droits de l’homme. On pourrait dire que si une personne ne s’identifie pas à son propre sexe, elle devrait avoir des droits spéciaux pour l’aider à jouer un rôle à part entière dans la société. Mais ce n’est pas ce qui se passe.
Au lieu de cela, tout tourne autour de l’auto-déclaration du sexe, c’est-à-dire de l’idée que nous avons tous une chose innée en nous, une sorte d’âme sexuée. Ce serait ce facteur, et non notre biologie, qui ferait de nous un homme ou une femme, ou peut-être quelque chose d’autre – non binaire ou fluide. Si c’est ce que vous croyez, vous allez devoir réorganiser les droits de toutes et chacun, car certains de nos droits sont fondés sur le sexe, comme le droit à un hébergemernt non mixte ou à des compétitions sportives dédiées à votre catégorie sexenon mixtes. Si vous réorganisez le monde pour que tout soit fait en fonction de ce que les gens disent être, vous enlevez des droits aux personnes qui veulent que ces activités reflètent leur corps sexué.
Traduction: TRADFEM
Helen Joyce s’est entretenue avec Brendan O’Neill dans le dernier épisode de la Brendan O’Neill Show. Écoutez l’intégralité de la conversation ici : https://www.spiked-online.com/2021/08/03/the-trans-movement-wants-to-take-away-womens-rights/
Vous pouvez acheter le livre d’Helen Joyce, Trans : When Ideology Meets Reality, auprès de l’éditeur Onlyworld Publications ou au https://www.amazon.co.uk/Trans-When-Ideology-Meets-Reality/dp/0861540492/
Je pense que TRADFEM devrait traduire cet article: où l’on apprend que même Catharine A. MacKinnon défend les « droits » des transgenres ce qui prouve à quel point le transactivisme est menaçant
How the Transgender Movement is Destroying Feminism (by Phyllis Chesler)
In 2005, I published a book with the title The Death of Feminism. I saw it all coming. But I did not foresee the rise of a transgender movement.
On March 31st, an allegedly feminist Open Letter Supporting Trans Women and Girls, was circulated. Among other things, it stated that “We acknowledge with clarity and strength that transgender women are women and that transgender girls are girls. And we believe that honoring the diversity of women’s experiences is a strength, not a detriment to the feminist cause.”
Interestingly, there is absolutely no mention of trans men — those who were born female but who have or want to become male. As we now know, there is an alarming spike among teenage girls in America who hope to solve their teenage sorrows such as low self-esteem, body image discomfort, trauma based on sexual violence, eating disorders, psychiatric suffering, etc., by cutting off their breasts, surgically removing their uteri and ovaries, and taking potentially lethal hormones to prevent puberty, and to grow facial hair and muscle.
The Open Letter continues: “It is time for the long history of assaults (legislative, physical, social, and verbal) against trans women and girls to end.”
I certainly agree with such a goal but wonder why the letter does not mention, even as an aside, or as context, the long history of sexual, physical, legal, economic, social, and verbal assaults against biological women, in their homes, on the streets, at work, in shelters, and as sex slaves. The letter remains silent about who the perpetrators of such violence might be. I believe they are mainly gay and straight men who buy sex from trans women or who become enraged because they desire them.
The letter loses its way when it claims that “anti-trans sports bans are as unnecessary as they are harmful — and that women athletes at both the professional and college level support inclusion.”
Is this really true?
I wonder whether these mainly Hollywood Lights (in both senses of that word), who have signed this Open Letter are only in favor of expanding their concept of what is female to include those who wish to dress in stereotypically “feminine” ways? Or those who wish to appear as ungainly, even “ugly” as possible, in female dress and jewelry? Or, more to the point, to those who wish the right to service both straight and gay men sexually for money free of police harassment?
What am I not understanding here? In what way does this constitute liberation for women? If the issue is poverty, racism, illiteracy, and unemployment, why not say so? Why choose to deal with these realities by making it easier for poor girls and women of color — and trans women of color, to work as prostitutes?
The letter insults radical feminists by describing us as “self-identified feminists… whose vitriol is, in fact, not feminist at all… who now cloak their bigotry in language about protecting or supporting women.”
The transgender movement is well known for shaming, harassing, and silencing all those feminists who have a rational, objective critique of what has become a well-funded, Orwellian movement of Big Brothers in which disagreement is not tolerated — in fact, it is howled down. Any other point of view on the trans issue has already been disappeared in the academic world, in the media, and in international and national legal instruments. In fact, it has already made its way onto numerous government medical forms in which unsuspecting elders, waiting in line to be vaccinated, are asked if they are trans, non-binary, or other.
Am I now one of those “self-identified feminists who have been promoting damaging and violent ideas about trans people for years?”
Me? Really? I barely wrote about this subject; I did not even think about it.
Ideally, I believe in civil and equal rights for every human being. However, I do not believe in focusing on a trendy, diversionary minority over and above the totally unmet needs of a majority. We have never had enough shelters for battered women (of all colors, yes) including prostituted girls and women. Why are these signatories not fighting for that?
Ah, but when I read the names of the signatories I grew very quiet. I understand the psychological “rush” that attends being asked to sign a petition with some Very Famous Names on it. The thrill of belonging to a tribe of some kind. The desire for popularity—especially among women.
I understand why Hollywood actors, comediennes, models, celebrities, veterans of the shill game known as the Women’s March, Black Trans activists would sign on. But why would the Center for Reproductive Rights do so? Chelsea Clinton — is she planning to run for the Presidency? The Coordinator of the Lesbian Herstory Archives? The local Domestic Violence Shelters in Connecticut, Iowa, Memphis, and South Carolina? Legal Momemtum, the Women’s Legal Defense and Education Fund? The National Women’s History Museum? Planned Parenthood Federation of America? Is the Tahirih Justice Center inundated with trans women of color who are immigrants? Do they outnumber biological immigrant women? Do lesbian activists really believe that the increasingly all-male gay and trans movements include or will include them?
Oh, I would really like to know.
I remember the lesbians who handed out condoms to gay men on Fire Island as the AIDS crisis raged when their ferries docked. I do not remember gay men fighting for funding for research for ovarian or breast cancer.
However, what are Gloria Steinem’s, the Ms. Foundation’s, and Catharine MacKinnon’s names doing here? Are they now all wholly owned subsidiaries of the Democratic Party or of Hollywood? Do they just need to remain au courant? Or do they actually have a feminist and political analysis of the very well-funded transgender movement? If so, I would dearly love to read it.
Do these signatories all really see transgender women as somehow liberating all womankind? From gang-rape? FGM? Honor killings? From sexual harassment, sexual slavery, pornography? And mainly, from bone-grinding poverty?
The Open Letter quotes Audre Lorde: “I am not free while any woman is unfree, even when her shackles are very different from my own.” Lorde also said that we cannot abolish the Master’s House by using the Master’s tools. Thus, these revolutionaries-on-the-page alphabetize the signatories by first, not last names. Thus, Alicia Garza may be found under “A” not “G” and “Ashley Judd” is also listed under “A,” not under “J.” Am I to assume that our last names are all slave names? That my honorable father’s name which I have kept all my life was a slave or a slave-Master?
At this moment, I cannot view any of these signatories as part of the solution.
Cross-posted at New English Review, The Jewish Voice, New English Review.
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Et la lettre ouverte
OPEN LETTER SUPPORTING TRANS WOMEN & GIRLS
In observance of Women’s History Month and Transgender Day of Visibility, we write this letter as feminist leaders in advocacy, business, entertainment, media, politics, and social justice who stand as, with, and for transgender and nonbinary people. Trans women and girls have been an integral part of the fight for gender liberation. We uphold that truth and denounce the ongoing anti-transgender rhetoric and efforts we witness in various industries.
We acknowledge with clarity and strength that transgender women are women and that transgender girls are girls. And we believe that honoring the diversity of women’s experiences is a strength, not a detriment to the feminist cause. All of us deserve the same access, freedoms, and opportunities. We deserve equal access to education, employment, healthcare, housing, recreation, and public accommodations. And we must respect each person’s right to bodily autonomy and self-determination.
It is time for the long history of assaults (legislative, physical, social, and verbal) against trans women and girls to end. For far too long, lawmakers have worked to strip trans women of their civil liberties—in 2021, once again, we’ve seen a wave of bigoted governmental policies and legislation. Many of these laws target the rights of girls to play school sports or criminalize doctors for treating trans youth and their families. The women’s movement has seen doctors targeted before for providing us with necessary medical care and services, and we refuse to let youth endure that now. Plus, we know that anti-trans sports bans are as unnecessary as they are harmful—and that women athletes at both the professional and college levels support inclusion.
These bigoted efforts are also aided by a contingent of self-identified feminists, who have been promoting damaging and violent ideas about trans people for years in the United States and internationally. Their vitriol is, in fact, not feminist at all. True feminists do not wish to limit any woman’s identity or freedom to fully be herself. Allowing transphobic rhetoric to go unchecked also strengthens the legislative efforts of anti-trans politicians—who now cloak their bigotry in language about protecting or supporting women.
Further, all verbal attacks support the ongoing epidemic of murder and violence plaguing Black and Latinx trans women. 2020 was the deadliest year on record for the transgender community, seeing more than 44 killings, and, so far, there have been at least nine deaths reported this year.
It was Audre Lorde who said, “I am not free while any woman is unfree, even when her shackles are very different from my own.” Since the dawn of feminism, our movements have experienced our fair share of inflection points. We continue to reckon with a history that has often excluded women of color, of different sexual orientations, socioeconomic statuses, ages, body types, religions and regions, and who are disabled. However, the feminist movement has largely expanded in beautiful and powerful ways. We have more language and understanding than ever before to describe how our unique experiences are threaded in the larger tapestry of womanhood.
We all must fight against the unnecessary and unethical barriers placed on trans women and girls by lawmakers and those who co-opt the feminist label in the name of division and hatred. Our feminism must be unapologetically expansive so that we can leave the door open for future generations.
In honor of Transgender Day of Visibility and Women’s History Month, we welcome all women and non-binary people to co-sign our open letter. Click here to do that. If you’d like to be added to the public list of notable people and organizations below, email press@glaad.org.
The 3% Movement
500 Women Scientists
Abortion Access Front
AC Dumlao
Adiel Suarez-Murias
Adrienne Hayes
Aesha Rasheed
Afua Addo
Ai-jen Poo
Aisha C. Mills
Akilah Hughes
Alana Mayo
Alexandra Cotutiu
Alex Johnson
Alexis Flanagan
Alexis McGill-Johnson
Aleyamma Mathew
Ali Krieger
Alicia Garza
Alice Wong
Alison Brie
Alison Mariella Désir
Alison Turkos
Allana Giesbrecht
The Alliance of AIDS Services-Carolina
Allied Media Projects
Allie X
All Girls Considered
Alma Har’el
Alyson Stoner
Alyssa Milano
Amanda Lindell
Amber Tamblyn
Amelie Zilber
America Ferrera
American Association of University Women
Aminatou Sow
Amiyah Scott
Amoretta Morris
Amy Poehler’s Smart Girls
Amy Schumer
Ana Orozco
Ana Romero
Anandrea Molina
Andrea Jenkins
Andy Marra
Angela Kayleigh
Angela Pennyfeather
Angela Yannelli
Angelica Ross
Anna Hullum
Anna Julia Cooper Center
Anna Maiche
Anna Wintour
Annika Gifford
Annise Parker
API Chaya
Dr. Aria deSatanas
Ariadne Getty
Aria Sa’id
Ariel Jacobson
Ariel Wengroff
Asanni Armon
Ashlee Marie Preston
Ashley Belanger
Ashley Brundage
Ashley Holland
Ashley Judd
Ashley Louise
Ashley Romans
Ashlyn Harris
Asian/Pacific Islander Domestic Violence Resource Project
Astraea Lesbian Foundation for Justice
Athlete Ally
Auburn Seminary
Barbara MacLeod
Barbara Simon
Barbara Smith
Beanie Feldstein
Beautiful Ventures
Becca McCharen-Tran
Beckie Masaki
Bella Hadid
Beloved Community
Bevy Ross
Biomimicry for Social Innovation
Black and Pink, Inc.
Black AIDS Institute
Black and Brown Womyn Power Coalition, Inc.
Black Feminist Future
Black Futures Lab
Black LGBTQ+ Migrant Project (BLMP)
Black Trans Femmes in the Arts
Black Trans Woman, Inc.
Black Visions Collective
Black Women’s Blueprint
Black Women Radicals
Blair Imani
Blu Lewis
Bonnie Thurston
Borealis Philanthropy
Bozoma Saint John
Brave Space Alliance
BreakOUT!
Brianna Klatt
Brianna Turner
Brie Larson
Bridget de Gersigny
Brittany Packnett Cunningham
Broden Giambrone
Brown Boi Project
Bumble
Burn It All Down
California Partnership to End Domestic Violence
A Call to Men
Camara Chea
Cara Delevingne
Carlie Hanson
Carol Hay
Casa de Esperanza
Catherine Beane
Catherine Lutes
Catharine MacKinnon
Cathy Renna
Cecile Richards
Celinda Lake
Center for Advancing Innovative Policy
The Center for Hope and Healing, Inc
Center for Reproductive Rights
Center for Survivor Agency and Justice
Ceyenne Doroshow
CHANGE (Center for Health and Gender Equity)
Change Elemental
Chani Nicolas
Charlotte Clymer
Charlene Carruthers
Charlie Jane Anders
Chelsea Clinton
Chelsea Handler
Chelsea Simms
Cheryl Dunye
Christel Miller
Christian Nunes
Christina Hendricks
Christina Ricci
The Honorable Christy Clark
CHROMAT
Ciara Bravo
Cindi Leive
Cinthya Carmona
Claire Wasserman
Claudia Lopez
Cleo Wade
Cobie Smulders
COLAGE
COLLECTIVE FUTURE FUND
Colleen Psomas
Collette Carter
Community EsTr(El-La)
CONNECT, Inc.
Constance Wu
CONVERSATE Collective
Corinna Lathan
Corryn Sullivan
Cricket Stevens Gage
Cristin Milioti
CT Coalition Against Domestic Violence
Curtis Stauffer
Curve Magazine
Cynthia Erivo
Daisy von Scherler Mayer
Daniella Carter
Daniella’s GuestBook
Danielle Campoamor
Danielle Moodie
Darlene Nipper
Daroneisha Duncan-Boyd
Darra Gordon
Dawn Dalton
Dawn Ennis
Dawn Prestwich
Day One
Deborah Edel
Defend Yourself
Denise Beek
Destiny Ekaragha
Diamond Stylz
Diana Bang
Diana Rodriguez
Diane Anderson-Minshall
DC Coalition Against Domestic Violence
Dominique Morgan
Donnetta Lavinia Grays
Doorways (Arlington, VA)
Dorcas Adedoja
DOVE (Domestic Violence Ended), Inc.
Eileen Cadena
El/La Para TransLatinas
Elena Vera
Elissa Sloan Perry
Eliza Clark
Ella Hunt
Elliot Fletcher
Emergent Strategy Ideation Institute
Emilia Clarke
Emilie Wapnick
Emily Fuller
Emily Tisch Sussman
endoQueer
Erin Hershey
Erin Jontow
Erin Wruk
Eva Longoria
Evonne Kaho
Familia: Trans Queer Liberation Movement
Felicia Davis
Felicia Day
FEMINIST GIANT
Film Fatales
For The Gworls
Fortaleza Familiar
Forward Together
Francine Stark
Free The Work
Freedom Inc.
Futures Without Violence
Gabrielle Union
GALECA: The Society of LGBTQ Entertainment Critics
Gathering Strength Collective
Geena Rocero
Gender Benders
Gender Justice Fund
Georgia Coalition Against Domestic Violence
Gianna Porcaro
Gillian Branstetter
Girls for Gender Equity
Girls’ Night In
Girl Ultra
Girl Up
Giselle Byrd
GLAAD
GLITS, Inc.
GLSEN
Gloria Steinem
GMHC
GO Magazine!
Grace Bonney
Grace Shockman
Gwendolyn Pointer
Haitian Women for Haitian Refugees
Halle Berry
Haley Videckis
Hand in Hand: The Domestic Employers Network
Hani Ali
Hannah Gadsby
HEART Women & Girls
Helen Kim
Hello Sunshine
Hey, King!
House of GG
HOUSE OF PRIDE
House of Tulip
Ianne Fields Stewart
Idaho Coalition Against Sexual & Domestic Violence
ID PR
Ilana Glazer
Imani Rupert-Gordon
Imara Jones
Independent Public Relations
Indigenous Idaho Alliance
International Trans Fund (ITF)
inTRANSitive
Iowa Coalition Against Domestic Violence
Isa Noyola
Ivana Massetti
Ivy Hill
Jack Strategy
Jaimee Swift
Jameela Jamil
Jamilah Lemieux
Jan Christiansen
Jane Doe Inc.
Janelle Monáe
Janvi Jhaveri
Jasmine Burnett
Javiera Mena
Jazmine Walker
Jeannette Pai-Espinoza
JEB (Joan E. Biren)
Jenna Wortham
Jennifer Barnes-Balenciaga
Jennifer Beals
Jennifer Finney Boylan
Jennifer Kaytin Robinson
Jennifer Morris
Jennifer Schuur
Jenny Slate
Jessalyn Gilsig
Jessamyn Stanley
Jessica Hartley
Jessica Tillyer
JingleTown Films, Inc.
JJ Mejasic
Joan Nestle
Joanna Hoffman
Joanne N. Smith
Joey Soloway
John Poore
John Wells Productions
Jonathan Jayes-Green
Jordyn Jay
Journey Center for Safety and Healing
Josh Irving Gershick
Judith Light
Julianne Moore
Julie Keiffer-Lewis
Justin Tranter
Kabzuag Vaj
Kalayo Pestano
Karen Tronsgard-Scott
Karimah Dillard-Mickey
Kat Cunning
Kat Gordon
Kat Graham
Kate Kelly
Katie Edgerton
Katie French
Kathryn Hahn
Kathy Godwin
NY Lt. Governor Kathy Hochul
The Katz Company
Kayla Gore
Kayli Carter
Kelly Bush Novak
Kelly Miller
Kentucky Coalition Against Domestic Violence
Kiersten Stewart
Kifu Faruq
Kimberlé Crenshaw
Kimberly Drew
Kimberly Reed
Kira Kelly
Klarissa Oh
Koa Beck
Ladies Get Paid
Lake Research Partners
Lane Joslin
Laraine Newman
Rev. Latishia James-Portis
Lauren Conk
Lauren Groff
Lauren Hamilton
Lauren Wolkstein
Laverne Cox
Layshia Clarendon
Leanne Pittsford
Legal Momentum, the Women’s Legal Defense and Education Fund
Lea DeLaria
Lena Dunham
Lena Waithe
Lesbian Herstory Archives
Lesbians Who Tech and Allies
Leslie Cohen
Leslie Mac
NY Attorney General Letitia James
Lexi Adsit
Lexi Underwood
Lisa Anderson
The LGBT Center of Greater Reading
LGBTQ Victory Fund
LGBTQ Victory Institute
Li Ann (EStrella) Sanchez
Liat Olenick
Liliahn Majeed
Lilly Singh
Lindsay Peoples Wagner
Lisa Anderson
Lisa Edelstein
Lisa Silverberg
Lisa Turner
Liz Jenkins
The Long Island Social Justice Action Network
A Long Walk Home
Lori Lindsey
Love Me Unlimited4life
Lovelace Consulting Services, Inc.
The Loveland Foundation
LPAC
Lucy Alibar
M Adams
Madison Bailey
Madison Hinton
Madison Werner
Madtown Mommas & Disability Advocates
Maggie Chieffo
Maggie Kiley
Maggie Lindemann
Maine Coalition to End Domestic Violence
Masada Jones
Miss Major Griffin-Gracy
ManForward
March On
Marcie Bianco
Margaret Cho
Mari Jo Winkler
Mariah Moore
Marilyn Willis
marin ireland
Marsha’s Plate Podcast
Mary Filar
Mary Emily O’Hara
Mary Hollis Inboden
Matahari Women Workers’ Center
Maura Bairley
Maurissa Tancharoen
Maxine Wolfe
Maya Wiley
Mayim Bialik
Medicine Bowl
Meena Harris
Megan Rapinoe
Mekong NYC
Melanie Willngham-Jaggers
Melinda Weekes-Laidlow
Melissa Etheridge
Melissa Haithcox-Dennis
Melissa Harris-Perry
Melissa Silverstein
Men As Peacemakers
Meredith Walker
The Meteor
me too movement
Michele Wells
Michelle Gislason
Michelle Nuñez
Mijente
Minnesota Indian Women’s Sexual Assault Coalition
Miriam Shor
Mj Rodriguez
Molly Bernard
Mona Eltahawy
Monica Dennis
Monica Simpson
Morgan Gwenwald
Morgana Kelly
Movement 4 Black Lives
Munroe Bergdorf
MS Black Women’s Roundtable
Ms. Magazine
Ms. Foundation
Mwende Katwiwa
My Sistah’s House
Nadiah Mohajir
Nagma Shrestha
Nancy Northup
Nancy Sigafoos, M.A., R.P.
Natalie Gold
Natalie London
Natalie Pratt
Natasha Cloud
Natasha Lyonne
The National Alliance for Safe Housing
National Center for Lesbian Rights
The National Center on Domestic Violence, Trauma, and Mental Health
National Council of Jewish Women
National Crittenton
National Domestic Workers Alliance
National LGBTQ Task Force
The National Network of Abortion Funds
National Network to End Domestic Violence
National Organization for Women (NOW)
The National Partnership for Women & Families
National Resource Center on Domestic Violence
National Women’s History Museum
National Women’s Law Center
NC BLOC
Nervous Circus
New & Improved
New Jersey Coalition to End Domestic Violence
New York City Anti-Violence Project
New York City Lawyers’ Committee Against Domestic Violence
New York State Coalition Against Sexual Assault
Nicole Eisenberg
Nicole Matthews
Nicole Valentine
Nicole Morella
Nicole Santamaria
Noor Tagouri
Oaasis
Oasis Legal Services
Ohio Domestic Violence Network
The Okra Project
Olga Trujillo
Olivia Spradlin
Oluchi Omeoga
Organizacion Latina Trans In Texas
Outsports
Pa Thao
Pamela Jacobs
Pamela Shifman
Pamela Stewart
Paola Mendoza
Parenting for Liberation
Paris Hatcher
Paris Hilton
Rep. Park Cannon
Patrisse Cullors
Miss Peppermint
The Perception Institute
PFLAG National
Phenomenal
Phoebe Robinson
Planned Parenthood Federation of America
Pride In Running
Pride Media
Pride Live
ProcessMatters, LLC
PROSTASIA FOUNDATION
Queer Crescent
RALIANCE
Ramp Your Voice!
Range Media Partners
Raniyah Copeland
Rachael Dubinsky
Rachael Ibrahim
Rachel Cargle
Rachel Carmona
Rachel Simon
Ramonda Young
Raquel Willis
Rebecca Bass
Rebecca Black
Rebecca Cokley
Rebecca Ferguson
Rebecca Livengood
Rebecca Macias
Reclaim Pride Coalition
Red Canary Song
Reductress
Reese Witherspoon
Regina King
Re-inc
Renee Bracey Sherman
The Representation Project
Resonance Network
Return On Inclusion™
Rinku Sen
Rockwood Leadership Institute
Roman King
Root. Rise. Pollinate!
Rosie Abriam
Rosie Perez
Roula AbiSamra
Rumba Yambú
Ruth Negga
S.O.U.L. Sisters Leadership Collective
Safe Bars
Safe Harbor of NE KY
Sage Dolan-Sandrino
Sakhi for South Asian Women
Saleka
Sam Srinivasan
Sandra Bernhard
Sandra Fluke
Santa Clara Office of LGBTQ Affairs
Saorsa-Amatheia Tweedale
Sarah Kate Ellis
Sarah Jones
Sarah McBride
Sarah Pappalardo
Sarah Paulson
Sarah Sophie Flicker
Sav Rodgers
SAVE
Scheherazade Tillet
Seattle 500 Women Scientists
Sechel PR
Selena Gomez
Selenis Levya
Sera Fernando
Serena Sonoma
Sesali Bowen
The Sex Workers Project of the Urban Justice Center
Shar Jossell
She Votes Illinois
Shift Human Performance
Shonda Rhimes
Silicon Valley Pride
Sohla El-Waylly
Soko
Solutions NOT Punishment Collaborative
Sonya Taylor
South Carolina Coalition Against Domestic Violence and Sexual Assault
Southern Fried Queer Pride
Southerners On New Ground (S.O.N.G.)
SpecialGuest Co.
Representative Stephanie Byers
Sue Chandler
Suffolk County Progressives
Suma Mathai
Supermajority Education Fund
Suzy Nakamura
Sylvia Obell
Tagg Magazine
Tahirih Justice Center
TAKE Resource Center
Tanya Taylor
TAYLOR ALXNDR
Taylor Plecity
Tatiana Maslany
TEAM Mag
Techtonica.org
Tegan and Sara
Teresa C. Younger
Tess Holliday
Tewa Women United
TGIJP
Theresa McClellan
Three Point Strategies
Tiffany Boone
Tiffany R. Warren
TIME’S UP Foundation
Toby Herzlich
Toni-Michelle Williams
Tony Richard
Topple
Towleroad
TRANScending Barriers Atlanta
Trace Lysette
Tracy Gilchrist
Tracy Weitz
The Transgender District
The Transgender Equality Network of Ireland
Transgender Film Center
Transgender Law Center
Transgender Legal Defense & Education Fund
Trans Justice Funding Project
Trans Lifeline
TransTech Social Enterprises
The Trevor Project
Trina Brown
Trish Bendix
Universal Music Group
Uzo Aduba
ValorUS
Vanessa Baden Kelly
Vanessa Tate Finney
Veena Sud
Vera House
Verillas
Vermont Network Against Domestic and Sexual Violence
Verna Myers
Veronica Alvarez Ferreira
VietLead
Viveka Chen
Wanda Sykes
Washington State Coalition Against Domestic Violence
The Well Project
West Virginia Coalition Against Domestic Violence
We Testify
Whembley Sewell
The Women & Justice Project
Women for Economic Justice
WIF (Women In Film, Los Angeles)
Women in Research
Women’s March
Women’s March MN
Women Occupy Hollywood
The Women Worldwide Initiative, Inc
yeshi neumann
YWCA USA
Zaria
Zaria Simone
Zioness
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source: https://www.glaad.org/tdovletter
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Redéfinir tout antiféministe comme « une femme », à son gré… Il suffisait d’y penser!
Comme l’ont remarqué beaucoup de féministes, l’organisation GLAAD a depuis longtemps cessé de défendre des lesbiennes pour se rabattre sur une misogynie larvée en recrutant (ici) des femmes pour monter à l’assaut de la pensée et de l’activisme féministe.
Lire la féministe Cathy Brennan à ce sujet: https://medium.com/@Bugbrennan/so-not-glaad-83f2292e9487, ainsi que « Sue Donym » à propos de la capture idéologique d’ex-mouvements progressistes comme GLAAD par le lobby Transactiviste https://tradfem.wordpress.com/2019/07/06/attention-aux-faux-mouvements/
Extrait: « (…) Le NCLR n’est pas la seule organisation nationale gay et lesbienne à avoir apparemment oublié la place des gays et lesbiennes. GLAAD – une association qui a été critiquée pour ne pas compter dans son équipe de personnes nées et socialisées de sexe féminin – a décidé que son nom ne serait plus l’acronyme de « Gay and Lesbian Alliance Against Defamation » [Alliance des gays et lesbiennes contre la diffamation]. À présent, elle s’appelle simplement GLAAD, un acronyme vidé de son sens, ce qui semble être un choix malheureux, mais fait au nom d’une « plus grande inclusivité ».
Le rapport annuel d’activité de GLAAD s’ouvre sur une photo de son président, Sarah Kate Ellis, regardant fixement l’objectif avec la bouille d’un tueur en série qu’on aurait affublé d’une perruque blonde (c’est vraiment une très mauvaise photo). GLAAD liste ensuite les fondations dont elle a reçu des dons, entre autres la fondation Tawani, la fondation Arcus, et tout un faisceau d’entreprises de la Silicon Valley telles que Google, Salesforce et Comcast. Ce sont à peu près tous les mêmes groupes qui financent toutes les associations LGBTQI+ existantes – comme nos exemples d’astroturf que sont le GATE et le NCTE. Nous sommes bien loin des militantes contre le sida des années 80 qui raclaient les fonds de tiroir pour trouver quelques pièces à donner à une collecte pour leur troisième enterrement de la semaine. (…) »
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» Nous sommes invités à accepter les droits des trans comme étant similaires aux droits des femmes et à d’autres droits qui ont joué un rôle important dans l’avancement de l’humanité au cours des dernières décennies. »
C’est pire en réalité : nous sommes invités et invitées à accepter que les droits trans s’imposent aux femmes, certes, mais surtout, et là est le problème, contre leurs propres droits même. Or, la liberté des uns doit s’arrêter là où commence celle des autres.
C’est l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme française :
« Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits ».
Les droits revendiqués par les transactivistes pour les personnes transidentifiées mettent tout simplement en jeu les droits des femmes.
HJ le dit d’ailleurs en réponse : « Si vous réorganisez le monde pour que tout soit fait en fonction de ce que les gens disent être, vous enlevez des droits aux personnes qui veulent que ces activités reflètent leur corps sexué. ».
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Précisément.
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Il est urgent de parler des droits bafoués des afghanes. Les Trans, finalement, je les trouve stupides, mais je trouve que l’urgence du mouvement féministe c’est de se mobiliser pour elles en contactant le Quai d’Orsay. N’oublions pas, et même rappelons, que Judith Butler avait traité les afghanes qui enlevaient leur tchadri grillagé de collabos des USA en 2001…!
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Je me permets de vous répondre : l’urgence du mouvement féministe occidental n’est malheureusement pas le droits des femmes afghanes, et malheureusement ne doit pas l’être.
C’est évidemment une catastrophe de voir se renforcer le patriarcat, personne n’en doute, et le sort des femmes de cette région ne peut que susciter notre pitié et notre empathie. Mais la réaction du cœur n’est pas le seul paramètre à prendre en compte. Il faut évaluer les possibilités d’action, pour ensuite voir si effectivement, cet événement dramatique doit, toutes affaires cessantes, devenir une priorité pour les féministes d’Occident.
La question se pose sérieusement, pour la raison que personne ne peut lutter efficacement sur tous les fronts. Et que voyons nous alors ? Il faudrait déjà que nous soyons suffisamment assurées de nos droits dans nos propres sociétés pour pouvoir espérer faire quelque chose pour aider les femmes qui souffrent, personne n’en doute, sous d’autres cieux.
L’une des consignes de sécurité en avion est de mettre son masque respiratoire en priorité, avant d’envisager de pouvoir aider ses voisins à le mettre, en cas de difficulté. Car sans cela, on meurt, et on ne peut plus aider personne. Que peuvent les féministes occidentales, qui doivent déjà lutter pour avoir une cellule non mixte en prison, des toilettes non mixtes, des vestiaires non mixtes, pour les humaines qui, dans un autre système social, vivent vingt fois pire ? La réponse est nette : rien. Si les États-unis désertent en urgence leur ambassade, il est illusoire d’imaginer que nous pourrons faire quoi que ce soit, que le quai d’Orsay va faire quoi que ce soit.
Je n’ai jamais entendu d’appel à la grève visant les ouvriers de Wirlpool (pour prendre un exemple d’usine française au hasard) dans le but de défendre les droits des mineurs des pays « en développement », usés à extraire des métaux rares. Pourtant eux aussi partagent une lutte commune. Mais ce n’est qu’aux féministes occidentales que ce genre d’appel universaliste est lancé de façon systématique, et toujours dans un objectif de culpabilisation et donc, de démobilisation.
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Désolée, mais ce n’est pas ma conception du féminisme. Il doit être universel.
Quand des sweatshops se sont effondrées sur des ouvrières au Bangladesh, les consommateurs ont fait pression sur les marques qui les exploitaient et qui ont dû payer des réparations.
C’est exactement la même chose pour le dérèglement climatique, il est global, il faut partout surtout dans les pays les plus consommateurs d’énergie fossile AGIR. Les métaux rares utilisés pour produire des éoliennes ou des batteries électriques font des dégâts et l’extractivisme détruit des terres agricoles… La solution n’est pas dans plus de technique mais dans moins de consommation.
Je suis choquée du silence des féministes sur la situation en Afghanistan. Et le féminisme existe bien ailleurs qu’en Occident, Beaucoup de femmes du Sud global se mobilisent, la Marche Mondiale des Femmes, Capiremov etc. etc. Et au Chili, la constituante est présidée par une femme mapuche: Elisa Loncon.
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La chose est différente si vous avez des moyens que je n’ai pas, et que vous avez les réseaux pour aider effectivement les femmes afghanes.
Si vous avez des solutions, je vous en prie. Mais il ne faut pas décourager les féministes qui s’occupent de problèmes qui paraissent peut-être, à première vue, moins urgents, mais qui sont pourtant tout aussi cruciaux pour la vie des femmes, à long terme pour toutes, et à court terme pour certaines.
L’instrumentalisation de la situation des femmes afghanes n’est pas nouvelle, c’est un automatisme pour les sexistes occidentaux. Instrumentaliser les femmes afghanes contre les méchants islamo-gauchistes ou les méchantes féministes, c’est un réflexe chez eux. Ce contexte ne doit pas être oublié. Pourquoi appeler à se concentrer sur les femmes des pays lointains, sur la violence des hommes racisés, plutôt que sur les problèmes immédiat de notre quotidien, plutôt que sur la violence des hommes occidentaux ?
Quant à l’universalisme, il n’ordonne pas de tout lâcher dès qu’une situation se dégrade quelque part, même gravement. Pour prendre un exemple historique d’universalisme « efficace », les communistes internationalistes n’abandonnaient certainement pas leurs luttes locales dès qu’une situation se détériorait quelque part dans le monde. L’internationalisme, c’est le partage des connaissances, des outils parfois, mais pas de tout lâcher pour courir au secours d’un allié. On peut envoyer de l’aide concrète, si on est organisé, avec un groupe déterminé et formé. Si vous disposez de ce moyen pour aider les femmes afghanes, je vous souhaite la meilleure réussite.
Discuter sur internet, c’est très utile (échanger les arguments-outils, utiles pour convaincre), se tenir au courant des évolutions, militer en général. Les régimes totalitaires tentent de limiter les échanges internet, c’est bien la preuve de leur utilité.
Mais certaines actions ne peuvent être que concrètes. Dans le cas de figure afghan, internet est, d’un point de vue féministe, un outil relativement inadapté au problème. Parce que pas efficace. Il ne s’agit pas de piocher des arguments pour faire, plus tard, ailleurs, de la pédagogie féministe solide. Le but n’est pas de convaincre les Talibans, ou les femmes et les hommes du pays. Les uns sont convaincus et ont des armes, les autres aussi et sont sans défense. Donc internet n’est pas adapté.
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Il n’est pas nécessaire d’avoir spécialement des réseaux, il faut contacter le Quai d’Orsay, les ambassades, bref, se remuer le popotin.Ce que je passe mon temps à faire depuis 48 heures. Plus nous serons nombreuses à le faire, plus ce sera efficace.
Je refuse un monde où les femmes seraient traitées différemment et où les femmes des pays riches auraient plus de droits que les femmes cloîtrées dans des régimes théocratiques.
Sinon, vous pouvez vous carrez votre féminisme où je pense.
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Catherine Albertini, Sans respect humain, l’échange devient impossible, et je suis sincèrement désolée que nous n’arrivions pas à dialoguer sereinement sur un problème commun.
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Vous même n’aviez aucun respect pour les Afghanes dans la mesure où s’en préoccuper serait je vous cite « culpabilisant et démobilisateur ».
Je vous rassure tout de suite, les Femmes Afghanes sont en première ligne pour défendre leurs droits:
https://www.franceinter.fr/monde/afghanistan-ces-images-qui-redonnent-un-petit-peu-d-espoir
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https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/18/afghanistan-autres-textes-2/#more-53313
Heureusement que d’autres sites parlent de la situation des femmes en Afghanistan, il n’y a pas 2 sortes de femmes voire 1000, sinon, les trans-femmes en feraient partie.
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Si vous avez à la fois l’envie et le temps de faire des commentaires véhéments, il serait à mon avis plus productif de vous rendre sur les sites mascu, et de faire exister le féminisme dans ces endroits, où l’invective est la norme (jeuxvidéo.com, par exemple, ou n’importe quel forum où se trouvent des ennemis du féminisme).
La castagne, on la réserve aux ennemis de la lutte, entre alliées c’est un mauvais outil : cela ferme le débat, et crée des tensions qui nuisent, à long terme, à l’objectif commun. Là, vous êtes en train d’épuiser votre énergie militante (et la mienne) pour un désaccord de détail, alors que le but commun prioritaire est de faire avancer le féminisme dans les endroits où il est minoritaire.
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A mercredi
Réponse: Je n’ai pas de leçon de féminisme à recevoir de quiconque. J’ai travaillé avec Gisèle Halimi pendant 10 ans et j’ai écrit nombre d’articles en faveur de la loi suédoise sur la prostitution, de plus j’ai été à l’initiative, et j’ai collaboré à la traduction de « Feminism Unmodified » (le féminisme irréductible) écrit par Catharine A. MacKinnon (qui, à l’heure actuelle est favorable aux trans….).
Pour ce qui est des endroits où le féminisme est minoritaire, je pense que mes posts précédents ont pu vous démontrer que je suis engagée à fond pour défendre les femmes, leurs droits où qu’elles soient, elles -mêmes sont en première ligne pour se défendre.
J’ai d’ailleurs écrit: « Résistance des femmes à l’Androcapitalocène: le nécessaire écoféminisme » chez M-éditeur.
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Catherine Albertini, je vous renvoie à mon dernier message : il est stérile de multiplier les commentaires entre féministes. Ça n’est pas du militantisme, ni de l’échange d’arguments, c’est une tentative de plier une autre militante à votre manière de penser. Perte de temps, perte d’énergie. Ce sera d’ailleurs ma dernière réponse sur ce fil.
Pour votre dernier message, il mobilise un argument d’autorité. J’y suis insensible. C’est d’ailleurs pour cela que je suis féministe, et pas de droite. Si j’étais sensible aux arguments d’autorité, je ne remettrais pas en cause la domination patriarcale (beaucoup d’autorités la défendent, comme vous le savez).
J’ajoute que ce que vous proposez de faire quant à la situation afghane relève de l’humanitaire. Il y aura toujours des besoins dans ce domaine, mais ça n’en fait pas le sujet essentiel du féminisme, encore une fois. Rien ne vous empêche toutefois de faire de l’humanitaire, mais n’imposez pas vos combats à d’autres.
Les chercheurs, les auteurs etc.. doivent se mettre au service des mouvements, et non chercher à l’influencer à tout prix.
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Je n’ai aucune autorité sur quiconque. Et je n’en ai pas la moindre envie, je suis juste désolée que les femmes ne puissent pas s’unir. Et je n’ai aucun pouvoir pour imposer mes vues. Quant aux mouvements sociaux et aux mouvements sociaux de femmes, ils se sont justement mobilisés sans avoir besoin du féminisme occidental, c’est ce que je montre dans mon opus. Par contre, je sens en vous une réduction du féminisme à « un je ne sais quoi qui ne serait ni accessible à l’ensemble des femmes de la planète ni réellement destiné à défendre les plus en danger ». Si la situation de certaines femmes relève de l’humanitaire, n’est-ce pas la marque de la forme extrême que peut prendre le patriarcat ?
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