Victoire de la jeune Keira Bell contre les médecins britanniques d’une « clinique du genre »

La High Court » britannique a donné raison ce matin à une jeune femme qui avait été soumise à une « transition sexuelle » alors qu’elle ne pouvait donner un consentement éclairé à cette procédure. (https://www.dailymail.co.uk/news/article-9005007/High-Court-rules-puberty-blockers-transgender-clinics-landmark-case.html?)

Analyse du jugement par le groupe de défense des droits Transgender Trend:

Keira Bell : La Haute Cour rend un arrêt historique pour protéger les enfants vulnérables

Dans un jugement historique qui aura des répercussions dans le monde entier, la Haute Cour a statué aujourd’hui que l’administration d’agents bloqueurs de puberté et d’hormones de l’autre sexe sont des traitements expérimentaux qui ne peuvent être administrés aux enfants dans la plupart des cas sans demande au tribunal.

Nous sommes ravis que la Haute Cour ait rendu un jugement visant à protéger les enfants contre les interventions médicales expérimentales comportant des risques graves, connus et inconnus, et des conséquences pour toute la vie.

Le jugement a conclu qu’il est très peu probable qu’un enfant âgé de 13 ans ou moins soit jamais compétent au vu du critère « Gillick » pour consentir à être traité avec des bloqueurs de puberté et très douteux que des enfants âgés de 14 et 15 ans puissent comprendre les risques et les conséquences à long terme d’un traitement de manière à avoir une compréhension suffisante pour donner leur consentement à un tel traitement.

Le tribunal a également jugé qu’il serait approprié que les cliniciens impliquent la Cour dans tous les cas où il pourrait y avoir un doute quant à savoir si les intérêts à long terme d’un jeune de 16 ou 17 ans seraient servis par les interventions cliniques impliquant des bloqueurs de puberté et des hormones.

Le jugement donne raison à Madame Sue Evans, une mère qui a été l’instigatrice de ce recours et qui a soulevé pour la première fois des inquiétudes lors de l’épidémie de SIDA il y a plus de quinze ans. Il témoigne du courage des requérantes, Mmes A et Keira Bell qui, par leur témoignage public, ont changé l’histoire.

Dans sa déclaration de témoin, Keira Bell a déclaré:
« J’ai pris une décision courageuse à l’adolescence, (comme beaucoup d’adolescents) en essayant de trouver confiance et bonheur, sauf que maintenant le reste de ma vie en sera affecté négativement ».

Grâce à son action en justice, Keira Bell a fait en sorte que d’autres adolescent-e-s en difficulté soient désormais protégé-e-s des conséquences néfastes qu’elle a dû affronter.

L’arrêt de la Cour fait référence au fait qu’en 2011, la répartition des sexes était d’environ 50/50 entre les filles et les garçons de naissance, mais qu’en 2019, le ratio des sexes avait changé, de sorte que 76 % des patients référés étaient des femmes, alors que la clinique Tavistock n’a avancé aucune explication clinique quant à la raison de ce changement significatif dans son groupe de patients sur une période relativement courte.

Cela n’est pas surprenant : le déni du sexe biologique empêche toute analyse sur la base du sexe biologique, y compris les expériences et les pressions spécifiques auxquelles sont confrontées les adolescentes par rapport aux garçons. L’absence de curiosité manifestée par le GIDS s’explique facilement si l’on considère les enfants à travers le prisme déshumanisant de l’« identité de genre ». Cela explique également le manque apparent de préoccupation quant aux graves effets physiques de ce traitement : si le sexe biologique n’est pas pertinent, la fonction sexuelle et la fertilité futures doivent également être sans importance.

Ce jugement est un réquisitoire accablant contre la pratique clinique du GIDS. Cette affaire a été décidée sur la base de faits et de preuves connus de la clinique Tavistock, et finalement sur l’absence de faits et d’éléments probants dans la défense de la clinique. Celle-ci ne disposait même pas de données de base sur les enfants à qui elle avait administré des agents bloqueurs de puberté. Dans la décision rendue par le tribunal, les juges ont exprimé leur « surprise » face aux faits suivants:

* En ce qui concerne l'âge des enfants traités avec des bloqueurs de puberté entre 2011 et 2020, les données n'ont pas été rassemblées pour chaque année.
* En ce qui concerne le nombre ou la proportion de jeunes référés par le GIDS à des agents bloqueurs de puberté chez qui on avait diagnostiqué trouble du spectre autistique (TSA) ou tout autre diagnostic de santé mentale, les données n'ont pas été collectées et il y a eu un manque d'enquête ou d'analyse.
* En ce qui concerne la proportion de personnes sous bloqueurs de puberté qui passent aux hormones de l'autre sexe, il n'y a pas de données disponibles, même pour ceux qui commencent à prendre ces hormones dans le cadre du GIDS lui-même. Les enfants n'ont pas été suivis dans les services pour adultes.

Le ‘ »test » des bloqueurs de puberté dans le cadre du GIDS n’a même pas monitoré ses résultats.

Le jugement rendu aujourd’hui a établi les faits saillants concernant la prise d’agents bloqueurs de puberté et d’hormones de l’autre sexe :

* Les agents bloqueurs de puberté ne sont pas "totalement réversibles".
* Les agents bloqueurs de puberté ne permettent pas de "gagner du temps", ils constituent la première étape d'un parcours médical dont très peu d'enfants sortent.
* Il n'existe aucune preuve que les agents bloqueurs de puberté soulagent la détresse des jeunes.
* La filière des agents bloqueurs et des hormones de l'autre sexe a de graves conséquences physiques, notamment la perte de la fertilité et de la pleine fonction sexuelle, avec des risques et des conséquences à long terme importants.
* Ce traitement est expérimental.

La preuve la plus accablante de la complaisance dont a fait preuve le ministère de la Santé est le fait que le GIDS n’offre aux adolescent-e-s en difficulté aucune autre voie de traitement thérapeutique. Loin d’être un traitement de dernier recours, les agents bloqueurs et les hormones sont le seul traitement offert aux enfants ayant des antécédents complexes et des problèmes de santé mentale. C’est le résultat d’un service qui fonctionne sur la base d’une idéologie au lieu de normes cliniques. L’arrêt soulève la question de la négligence médicale et notre préoccupation immédiate est pour les enfants qui ont déjà passé par ce système médical.

Cette affaire a mis en lumière le pire et le plus impardonnable résultat de la capture institutionnelle de toute la société par le lobby genriste : une expérimentation médicale sur le corps sain d’enfants, avec de graves conséquences irréversibles et à vie.

Ce jugement donne également raison à l’organisation Transgender Trend et à notre travail de cinq ans pour sensibiliser la société et faciliter un débat ouvert sur les questions mêmes qui ont été abordées lors de cette audience. C’est un jugement qui soulève de sérieuses questions non seulement sur les services du Tavistock, mais aussi sur les groupes de pression transgenristes qui ont influencé le ministère de la Santé et fait pression sur la clinique Tavistock pour que soient fournis ces traitements à des enfants de plus en plus jeunes.

En réponse à notre demande d’intervention, le tribunal nous a demandé de présenter notre témoignage complet et les éléments probants qui devaient être utiles au tribunal, pertinents pour l’affaire et qui n’avaient pas déjà été présentés dans une déclaration de témoin. Les organisations Stonewall et Mermaids ont également demandé à intervenir et ont reçu des instructions similaires. Le tribunal a autorisé Transgender Trend à intervenir au motif que nous avions présenté de nouvelles preuves potentiellement pertinentes pour l’affaire. Les demandes des lobbies Stonewall et Mermaids ont été jugées exactement sur les mêmes bases, et la permission de témoigner leur a été refusée au motif qu’ils avaient soit répété des preuves déjà présentées au tribunal dans des déclarations de témoins, soit que les preuves qu’ils avaient présentées n’étaient pas pertinentes pour l’affaire. Les preuves présentées par Stonewall et Mermaids portaient sur des questions telles que l’intimidation, les crimes haineux et les droits de l’enfant transgenre à une identité ; en d’autres termes, la rhétorique militante que nous avons l’habitude d’entendre de la part de ces groupes.

La différence entre nos présentations était que nos preuves étaient basées sur la réalité et les faits, alors que les présentations de Stonewall et Mermaids étaient basées sur une vision politique et idéologique des enfants comme « transgenres ». L’aspect le plus frappant des représentations déposées dans cette affaire était l’absence totale d’idéologie et de langage idéologique. Personne n’a prétendu que certains enfants ont une « identité de genre » qui ne correspond pas au sexe qui leur a été « assigné à la naissance » pour justifier l’utilisation d’agents bloquants et d’hormones de l’autre sexe. En l’absence d’idéologie, la justification de ce traitement s’effondre. Il a été révélé que dans le monde réel, rien ne justifie une intervention médicale sérieuse sur le corps sain d’enfants.

Cela soulève de sérieuses questions sur les raisons pour lesquelles ces groupes de pression ont été autorisés à influencer notre ministère de la Santé de manière aussi radicale, causant ainsi des préjudices à tant de jeunes. Le Tavistock and Portman NHS Trust se pose en champion de la diversité, tout comme la Care Quality Commission qui a jugé que le service de la clinique Tavistock était « de qualité ». Un clinicien de haut niveau du GIDS était membre de Gendered Intelligence, un groupe de pression avec lequel le GIDS a travaillé. Gendered Intelligence a produit des ressources de formation pour le Royal College of General Practitioners. Tous ces groupes promeuvent l’idéologie de l' »identité de genre », et aucun ne comporte de médecins ou de cliniciens qualifiés.

Sur la base du jugement historique rendu aujourd’hui par le tribunal, le gouvernement doit prendre des mesures pour retirer toutes les orientations et ressources relatives aux enfants dits transgenres des écoles et des services sociaux afin de protéger les enfants et d’empêcher tout enseignement ultérieur de cette idéologie aux enfants en tant que « faits ». Le ministre de la Santé doit adopter des mesures pour limiter l’influence de ces groupes de pression et pour éliminer l’idéologie de la théorie et de la pratique médicales actuelles. Les ministères, les organismes de santé et les écoles doivent annuler leur adhésion au programme Stonewall Diversity Champions.

Des voies thérapeutiques appropriées doivent être développées dans le cadre d’un modèle psychanalytique pouvant être délivré par des professionnels déjà formés au conseil des jeunes en difficulté. Les enfants doivent être traités comme des enfants, et non comme des mascottes politiques pour une idéologie. L' »identité de genre » doit être retirée du protocole d’accord du United Kingdom Council on Psychotherapy (UKCP) sur la thérapie de conversion, et les thérapeutes et conseillers doivent retrouver leur liberté de faire leur travail correctement et d’offrir aux enfants un devoir normal de soins.

L’arrêt rendu aujourd’hui est un tournant décisif. En tant que société, nous devons nous demander comment nous avons permis que cela se produise. Les menaces, les brimades et la censure des opinions alternatives doivent s’arrêter là.

Aujourd’hui, le bon jugement a été rendu par la Haute Cour. Mais nous n’aurions jamais dû devoir apprendre de cette façon les dangers d’une capture de nos institutions.

Analyse de la BBC: https://www.bbc.co.uk/news/uk-england-cambridgeshire-55144148?at_custom4=C162B936-33C6-11EB-8E29-5EAF4744363C&at_campaign=64&at_custom2=twitter&at_medium=custom7&at_custom3=BBC+England&at_custom1=link

Mouvement de liesse sur le réseau Twitter autour du hashtag #keirabell

L’artiste Birdy Rose recueille des fonds au cours des prochains jours en vendant ce portrait.

BIRDY ROSE: « Pendant les deux prochains jours, 100 % des bénéfices de mon portrait de Keira Bell serviront à soutenir cette action en justice contre la clinique Tavistock sur l’identité de genre, et leur expérimentation médicale sur des enfants.
« Nous avons besoin de votre soutien pour porter cette affaire test qui demandera aux tribunaux d’établir que les enfants ne peuvent pas donner leur consentement éclairé à un traitement médical expérimental radical. Le préjudice qu’ils pourraient subir pourrait avoir des conséquences à vie. Nous avons réuni une équipe d’experts juridiques et nous avons maintenant écrit au Tavistock and Portman NHS Foundation Trust et au National Health Service britannique pour exiger qu’ils mettent fin à ce traitement expérimental et potentiellement nocif. »
Pour en savoir plus sur cette levée de fonds caritative :
https://www.crowdjustice.com/case/protect-children/

Voici le jugement donnant raison à Mme Keira Bell: https://www.judiciary.uk/wp-content/uploads/2020/12/Bell-v-Tavistock-Judgment.pdf

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Une réflexion sur “Victoire de la jeune Keira Bell contre les médecins britanniques d’une « clinique du genre »

  1. À une époque qui s’éveille vis à vis des violences faites aux femmes et de l’âge du consentement ce jugement est une excellente nouvelle.

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