Par Jennifer Bilek, sur son blog The 11th Hour
Pour les personnes non initiées à l’argent et au pouvoir qui sont tapis derrière le lobby transgenriste, la mêlée médiatique entourant JK Rowling peut ressembler à un ballet de rectitude politique en action, à l’acharnement de guerriers pour la justice sociale tenant une nouvelle victime dans leur gueule. Le journaliste britannique Douglas Murray démontre justement ce problème d’angle mort dans un article publié ce matin ur la plateforme UnHerd, « Why JK Rowling Had to be Denounced » (Ce pourquoi il fallait dénoncer JK Rowling).
JK Rowling a certainement perturbé les barbus de la gauche conscientisée, si l’on en croit les commentaires de Glenn Greenwald sur Twitter la nuit dernière, affichant explicitement sa politique identitaire (est-ce que seuls les marginaux ont droit de parole, Glenn?)
Glenn Greenwald (sur Twitter) : « Quelles que soient nos opinions sur le débat entre les trans et les « TERF », le complexe de victime de JK Rowling est suffoquant et narcissique. Voilà une des personnes les plus riches et les plus célèbres au monde, mais elle se perçoit comme une victime suprême du fait d’endurer ce que subissent toutes les figures publiques : de sévères critiques. »
Mais JK Rowling a fait plus que mettre en lumière une culture de l’interpellation et ses tactiques d’intimidation collective de celleux qui manifestent une opinion différente. Elle a fait plus qu’enflammer les misogynes qui se cachent derrière la politique identitaire, dans ce qui est devenu une tour de Babel hurlante pour la gauche. JK Rowling, comme l’a montré la réaction terrifiée et agressive de nos conglomérats médiatiques contrôlés par Big Pharma, a démontré qu’on ne pouvait pas l’attaquer impunément. Elle n’a pas seulement abordé la question des droits des femmes que décime le coup d’État capitaliste de l’industrie de l’identité de genre, maia elle a également mis à nu l’expérimentation eugénique en cours contre des enfants, pour la plupart homosexuels.
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Whoa ! Elle a osé le faire. Eh bien, tant mieux pour elle. Il fallait bien que quelqu’un le dise. Quelqu’un doté d’une plateforme. Quelqu’un de trop important pour qu’on puisse annuler sa voix. Voilà donc le vrai drame qui se joue ici. Comment vont-ils arriver à remettre JK Rowling dans le sac maintenant qu’elle en est sortie ?
JK Rowling doit être réduite au silence, diffamée, piétinée, disgraciée et humiliée si l’on veut que l’Empire pharmaceutique continue à mener impunément le coup d’état tragique qui consiste à fomenter une nouvelle industrie à même nos corps sexués. Les identités médicales sont rapidement passées du statut d’un désordre à celui où on les acclame comme étant courageuses et belles. Toutes les grandes entreprises sont dans le coup pour redéfinir la dissociation corporelle comme une source de profit.
L’enjeu en cause n’est pas la liberté de chacun·e de s’exprimer à sa guise. Il ne s’agit ni d’une non-conformité de genre, ni d’une évolution du genre en regard des générations précédentes. On parle ici d’une médecine de l’identité, d’identités sexuelles commercialement exploitées par l’État capitaliste. L’État avait déjà colonisé l’orientation sexuelle, il est maintenant passé au sexe incarné lui-même. D’où l’ajout d’un fétichisme à la constellation LGB.
La médecine de l’identité est une TRÈS mauvaise idée au total. Signaler publiquement son adhésion au sexe opposé (non par un choix de robe mais par celui de parties du corps – avec l’aide du complexe industriel médical) va avoir pour effet de réifier notre être sexué et d’en faire une marchandise. Cette opération fétichise nos corps sexués et normalise cette manoeuvre pour les autres personnes, notamment les enfants.
Bien que JK Rowling n’ait pas dit cela en toutes lettres, elle aurait tout aussi bien pu le faire. Elle a dévoilé la politique eugéniste qui se joue contre les homosexuels et lesbiennes et sur le corps des jeunes enfants non conformes au genre.
Que feront-ils d’une femme qui ose utiliser son énorme plateforme pour dire la vérité, non pas avec un porte-voix, mais avec grâce, puissance et dignité, face à des cracheurs de vitriol ? Il devient évident qu’elle maintient sa position, qu’elle ne va pas disparaître. Plus ils se déchaînent contre elle, plus ils se révèlent, ainsi que leur tyrannie.
Tenez-vous bien droite, JK Rowling. Beaucoup d’entre nous sommes à vos côtés. »
Version originale : https://www.the11thhourblog.com/post/jk-rowling-and-the-tower-of-babel?
Traduction : Carole Barthès et TRADFEM
Tous droits réservés à Joanne K. Rowling.