Une infirmière expulsée du CHSLD Maison Herron souhaite ardemment pouvoir y retourner

par Toula Drimonis, dans le média CULT-Mtl

« La solitude peut tuer les aînés, et j’essaie de les garder en vie avec de la compagnie, de l’amour et du respect. »

Une infirmière de CHSLD qui, jusqu’à récemment, travaillait comme accompagnatrice à la maison de retraite  Herron en banlieue de Montréal, s’est fait dire que ses services n’étaient plus requis. Elle a écrit une lettre ouverte au premier ministre du Québec François Legault et au premier ministre du Canada Justin Trudeau, les implorant de la laisser y revenir.

« J’étais dans une situation difficile, me dit Kristy-Lyn Kemp. Je regardais tant de gens mourir autour de moi, et je me débattais. Le 6 avril a été une journée particulièrement pénible pour moi : nous avons perdu tant de gens ce jour-là. Je perdais du poids, je pleurais beaucoup, j’étais en piteux état. Je savais qu’il fallait que je prenne du recul. »

Mme Kemp est une infirmière auxiliaire autorisée (IAA) qui travaille à la Maison Herron, un établissement privé de soins de longue durée à Dorval qui, très tôt, est devenu emblématique de tant de choses qui ont mal tourné dans le réseau des CHSLD et d’autres maisons de retraite du Québec après le début de la pandémie.

Elle est arrivée au CHSLD Herron en tant que préposée aux bénéficiaires (PAB) en juin 2018 et y travaillait comme infirmière depuis l’obtention de sa licence. Elle suit actuellement des études pour devenir infirmière agréée et devrait obtenir son diplôme en 2022.

Lorsque la pandémie a frappé, elle a continué à y travailler malgré tout : les décès, le manque de personnel et d’équipement, la désorganisation et l’absence d’une chaîne d’autorité claire.

« Je suis restée tout au long de cette guerre parce que j’aime les habitants comme ma propre famille », écrit-elle dans sa lettre ouverte. « Je suis restée parce que c’était la bonne chose à faire. La seule chose à faire, vraiment. »

Rester aux côtés de personnes mourantes

Le 7 avril, sentant son état mental se détériorer, Mme Kemp a décidé que, pour le moment, elle ne pouvait plus travailler comme infirmière au CHSLD. Cependant, elle a voulu continuer à faire ce qu’elle pouvait en tant que compagne en rendant visite aux patients quotidiennement.

« J’ai perdu mon père en 2011 à la suite d’un cancer du cerveau et lorsqu’il a été admis en soins palliatifs, j’ai été si reconnaissante envers les personnes qui y travaillaient, dit-elle. C’est resté avec moi. L’idée que quelqu’un puisse mourir entièrement seul me brise le cœur. »

Alors, c’est ce qu’elle a fait. Jour après jour, pendant cinq à six heures chaque soir, Mme Kemp rentrait à la Maison Herron et s’asseyait avec eux, leur tenait la main, s’assurait qu’ils et elles n’étaient pas déshydratées, leur confirmait que quelqu’un les aimait.

J’ai parlé à Mme Kemp pour la première fois il y a deux semaines, en préparant mon éditorial Le Québec a abandonné ses travailleurs de la santé de première ligne. J’avais appris qu’elle filmait de courts messages vidéo et prenait des photos de résident-e-s de Herron, à l’intention d’un groupe Facebook privé formé de membres de leurs familles, qui désespéraient d’obtenir des nouvelles de leurs proches.

À l’époque, l’épidémie de COVID-19 dans les CHSLD venait de faire la une des journaux du Québec, et la Maison Herron était décrite comme étant au centre de l’épidémie. Le premier ministre Legault lui-même admettait qu’une « grossière négligence » avait probablement joué un rôle dans les 31 décès survenus à cet établissement.

J’avais été autorisée à accéder à ce groupe Facebook (qui en a depuis exclu les journalistes) et j’ai été extrêmement émue par les mises à jour quotidiennes de Mme Kemp, la générosité de son comportement envers les résident-e-s et la gratitude évidente des membres de leurs familles si avides de nouvelles de leurs proches.

La gratitude des membres de la famille

Pour un d’entre eux, Peter Wheeland, « elle est la seule personne à avoir fait ce que le CIUSSS du West Island (le conseil sanitaire régional) avait promis de faire dès le début, c’est-à-dire de faire de la communication avec les familles une priorité. »

Les deux parents de M. Wheeland étaient à la Maison Herron jusqu’à récemment. Son père Ken a été transféré dans un autre CHSLD de la région de Montréal le 17 mars et y est décédé le 4 avril de complications liées au COVID-19. Sa mère Connie a été transférée à l’hôpital Lakeshore avec le COVID-19 le 10 avril, mais elle s’est maintenant rétablie et a été confiée aux soins de sa famille.

« Kristy a le soutien et les remerciements de toutes les familles de Herron et mérite une médaille, pas d’être sermonnée par un bureaucrate, » conclut M. Wheeland.

Pamela Newton, dont la mère Denise était à Herron et est également décédée du COVID-19, est d’accord. « Kristy était l’une des nombreuses infirmières et membres du personnel affables que j’ai connues à Herron », dit-elle. « Elle m’a envoyé un message et m’a dit qu’elle s’asseyait aux côtés de ma mère et s’assurait qu’elle prenait ses médicaments toutes les quatre heures. Le fait de savoir cela a atténué une partie du traumatisme que j’ai vécu après sa perte. »

Mme Newton dit que le fait de passer à la résidence chaque jour, parfois deux fois par jour, lui a permis de faire connaissance avec le personnel et d’apprécier leur travail. Elle n’avait que de bonnes choses à dire au sujet de Kristy.

« Ma mère n’était “pas un cadeau”, et même acariâtre. Elle appartenait à une génération où les enjeux de race et de classe étaient prédominants ; il n’était pas toujours agréable de lui venir en aide. Les gens comme Kristy ont un cœur immense et la patience de saintes pour pouvoir travailler avec des résidents parfois difficiles, jour après jour », dit-elle.

Silence radio du gouvernement

Malgré ces comptes-rendus élogieux et la gratitude des familles, le 24 avril, Mme Kemp a été informée qu’elle ne serait plus autorisée à offrir ses services d’accompagnement et qu’elle ne serait admise qu’en tant qu’infirmière auxiliaire, ce qu’elle ne veut pas faire pour le moment.

Elle n’a encore reçu aucune sorte de reconnaissance de sa lettre ouverte de la part des responsables gouvernementaux, bien que, m’a-t-elle dit, elle rêve que le premier ministre Trudeau la lise en direct lors d’une de ses réunions d’information.

« Je sais que c’est une chimère, mais, hé… », dit-elle en riant.

Le West Island CIUSSS a affirmé qu’il ne ferait aucun commentaire sur la situation.

Non seulement elle n’est pas mentalement prête à reprendre ses quarts de travail d’infirmière au CHSLD, mais dans sa lettre, Mme Kemp cite la mauvaise gestion du CIUSS comme importante motivation de son départ.

« Il n’y a pas de chaîne d’autorité claire et cela présente une situation très dangereuse si la santé de quelqu’un s’aggrave », explique-t-elle. Elle insiste sur le fait qu’elle travaille pour la Maison Herron et non pour le CIUSSS qui a pris le relais. Bien qu’elle soit heureuse que du personnel supplémentaire ait été amené, elle voit encore trop de problèmes dans la façon dont le personnel est traité, ce qui, selon elle, explique en partie les pénuries chroniques.

Mais son principal objectif pour l’instant reste de retourner à la Maison Herron pour être avec les résidents, dont beaucoup la connaissent depuis des années et sont réconfortés par sa présence en ces temps de stress.

Elle trouve problématique qu’on lui ait demandé de ne plus venir en tant qu’accompagnatrice alors qu’on lui a dit de retourner au CHSLD en tant qu’infirmière.

« Quand j’ai commencé à voir ma santé mentale affectée, j’ai su que c’était la façon dont je pouvais les aider et rester à leur disposition. C’est insultant de les voir dire que ce que je faisais n’est pas important.

“La solitude peut tuer les personnes âgées”, dit-elle, “et j’essaie de les garder en vie avec de la compagnie, de l’amour et du respect”.

Bien que Mme Kemp ne sache pas exactement pourquoi on lui a demandé de ne plus venir, surtout lorsque la pénurie de personnel est si grave dans toute la province, le premier ministre a dû supplier publiquement les gens de proposer leurs services — qu’ils aient ou non une expérience dans le domaine des soins de santé — et a demandé l’aide des Forces armées, elle soupçonne que ses tentatives de rester une ressource de communication pour les familles laissées dans l’ignorance ont pu jouer un certain rôle.

“Peut-être que j’ai eu des ennuis pour cela, je ne sais pas”, dit-elle.

Quelles que soient les raisons, elle veut y retourner.

“Je veux juste pouvoir m’asseoir avec eux”, dit-elle. “Je le ferais gratuitement, s’il le faut.”

La normale ne fonctionne pas.

Interrogée sur ce qu’elle espère voir advenir de tout cela, sa voix vacille pour la première fois depuis le début de notre conversation. Elle se met à parler de « l’échec massif de notre système de santé », et je la sens devenir émotive.

« Nous avions été averties, dit-elle. Nous savions que le COVID-19 allait toucher principalement les personnes âgées. Non seulement nous ne les avons pas aidées, mais nous avons commencé par leur retirer des ressources et du personnel afin de les envoyer ailleurs. »

Mme Kemp estime que cela témoigne du fait que pour notre société, le bien-être des personnes âgées n’est pas une priorité.

« Nous ne cessons de parler de la façon dont nous chérissons nos aînés, et franchement, c’est de la frime, me dit-elle. Il y a tout un segment de notre population qui est sous-évalué. »

Mme Kemp espère que cette crise servira de catalyseur à un changement indispensable.

« Je continue d’entendre les gens dire qu’ils veulent revenir à la normale, dit-elle, et je pense que la normale ne fonctionne pas ! Si la normale fonctionnait, cela ne serait pas arrivé. Si nous revenons à la ‘normale’, nous n’aurons rien appris. » ■

La lettre ouverte de Mme Kemp peut être lue au complet ci-dessous. Elle mérite un vaste auditoire, si possible en étant lue par Justin Trudeau lors d’un de ses points de presse en direct.

photo toula1Toula Drimonis

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Chers MM. Legault et Trudeau,

Je m’appelle Kristy-Lyn Kemp et je suis une infirmière auxiliaire autorisée (IAA) qui travaille à la Maison Herron. J’ai commencé à y travailler en tant que préposée aux bénéficiaires (PAB) en juin 2018 et j’y ai oeuvré comme infirmière depuis que j’ai reçu ma licence. Dans tout ce qui s’est passé, je n’ai pas abandonné mon poste. J’ai vu de mes propres yeux l’horreur qui s’est abattue sur ce bâtiment. Au plus fort de la crise, je faisais des gardes de 16 et 18 heures, parce qu’il n’y avait personne d’autre pour prendre la relève lorsque ma garde de 8 heures devait se terminer. J’ai administré des pilules à plus de 50 résident-e-s du deuxième étage, tout en maintenant des médecins en numérotation rapide et en essayant de faire en sorte que les personnes en déclin puissent être transférées à l’hôpital si la famille le souhaitait. Je m’assurais également que ceux qui étaient en soins palliatifs recevaient les médicaments nécessaires pour qu’ils puissent décéder sans douleur. J’ai vu des grands-mères et des grands-pères honoraires rendre leur dernier soupir, j’ai vu l’aire de réception encombrée par des réservoirs d’oxygène, j’ai souhaité bonne chance aux résidents lorsqu’on les transférait à l’hôpital, en m’assurant qu’ils savaient qu’ils étaient aimés parce que je savais que mes chances de les revoir un jour étaient presque nulles. Je suis restée là tout au long de cette guerre parce que j’aime ces résident-e-s comme ma propre famille. Je suis restée parce que c’était la bonne chose à faire. La seule chose, vraiment.

Depuis le 7 avril, je n’allais plus à la Maison Herron en tant qu’infirmière, mais en tant que compagne. J’étais assise avec ceux qui allaient bien et je leur tenais compagnie pour que leur moral ne continue pas à baisser. J’étais assise avec ceux qui étaient mourants, leur tenant la main et leur faisant savoir qu’ils sont aimés, parce que personne ne devrait avoir à mourir seul. Je servais des tasses de soupe aux résidents qui avaient du mal à avaler, car je craignais qu’ils ne souffrent de malnutrition et de déshydratation. Même si je ne distribuais plus de pilules ni ne prenais de signes vitaux, je savais que je faisais une différence, car les résidents me le disaient. Une dame mourante a serré ma main et a dit mon nom, les larmes coulant sur ses joues. Elle savait que j’étais là parce que je l’aimais. Tant de résidents versaient des larmes de joie en me voyant, tellement ils étaient heureux d’avoir quelqu’un de familier avec qui passer du temps et avoir une conversation. J’allais à Herron pendant au moins 4 heures (généralement 5 ou 6) presque chaque soir, et je faisais les rondes, m’asseyais et passais du temps avec les résidents. Ils m’ont dit qu’ils aimaient beaucoup ces discussions. Depuis le confinement, ils et elles sont terriblement seuls et cet aspect de leur santé mentale a été négligé. Nous pouvons peut-être sauver les gens de ce virus, mais qu’en est-il de leur solitude ?

Je me suis rendue à Herron à 16 h 30 le 24 avril et on m’a dit que les services que je fournissais depuis le 7 avril ne sont plus nécessaires. J’ai été informée que les choses sont maintenant sous contrôle, mais je vois que les résidents demeurent confinés. Ils demeurent parqués dans leur chambre et ne sont pas autorisés à recevoir des visiteurs. À cet égard, rien n’a changé ; ils sont seuls dans leur chambre et se sentent terriblement isolés. On m’a également informée que j’étais en retard pour mon service, que j’étais sur l’horaire de 15 h à 23 h en tant qu’infirmière, alors que je n’avais jamais accepté cela. On ne m’a même jamais approchée à ce sujet. On m’a alors dit que, comme il y a partout une pénurie de personnel, on avait besoin de moi en tant qu’infirmière et seulement en tant qu’infirmière. Or, il y avait 5 infirmières à la réception qui m’ont annoncé cette nouvelle. Si elles travaillaient elles-mêmes dans les étages, alors nous ne serions pas aussi peu nombreux.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne veux pas travailler en tant qu’infirmière en ce moment, la plus importante étant la mauvaise gestion. Il n’y a pas de chaîne d’autorité claire, et cela crée une situation très dangereuse si la santé de quelqu’un s’aggrave. La façon dont les choses sont gérées à Herron en ce moment est extrêmement désorganisée, et je pense qu’une telle désorganisation peut conduire à un désastre potentiel dans le cas de résidents dont la santé décline. Il est absolument merveilleux qu’il y ait maintenant du personnel à la Maison Herron, surtout si l’on compare avec le manque de personnel que nous avions il y a moins d’un mois. Cela étant dit, j’ai vu, de première main, des exemples de comportement qui ne peuvent être que déplorables. Des brimades et des comportements dégradants ont été infligés à des personnes qui sont là par pure bonté de cœur parce qu’elles veulent vraiment aider. Peut-être qu’une partie de la crise de personnel dans les CHSLD en ce moment est directement liée à ce genre de comportement. Des personnes veulent vraiment aider à tous les niveaux, et elles sont critiquées, ou bien obligées de faire des doubles quarts de travail et d’augmenter leurs chances de contracter le virus parce qu’elles sont épuisées et stressées.

Je n’ai jamais signé de contrat avec le CIUSSS, et leur personnel n’est dans le bâtiment que depuis le 29 mars. J’ai reçu mon dernier chèque de paie, de la direction de Herron, le 23 avril. Lors d’une réunion le 21 avril avec le directeur général de Herron, on m’a assuré que je pourrais continuer à rendre visite aux résidents et que cela ne poserait pas de problème. Il a convenu avec moi que c’était un élément essentiel de leur santé générale, et voilà que j’apprends trois jours plus tard que mes services de visiteuse ne sont plus nécessaires, aux yeux de la CIUSSS. En ce qui me concerne, je travaille toujours pour la Maison Herron, et je devrais encore être autorisée à entrer dans le bâtiment, étant donné la différence que les résidents m’ont dit que je faisais dans leur vie en ce moment. Mon badge porte mon nom et mon poste, mais il dit aussi “Je donne des câlins gratuits”. Avant ce virus et cette distanciation sociale, les résidents tendaient les bras quand ils me voyaient arriver, parce qu’ils voulaient un câlin. J’ai toujours cru fermement que les câlins et l’amour sont tout aussi essentiels que les médicaments et les traitements prescrits. Si je n’y croyais pas, je ne serais jamais devenue infirmière. Je me soucie du bien-être de ces résidents ; ils ont toujours été ma principale préoccupation, et j’aimerais vraiment continuer à travailler à Herron en tant que visiteuse et compagne. Ce qui n’a pas non plus été pris en compte, c’est que les résidentes sont en deuil. Elles voient le vide des couloirs, les portes verrouillées et le fait que les plaques identitaires de leurs voisines ont été enlevées sous leur numéro de chambre. J’aimerais être là pour elles, pour que nous n’ayons pas à rester seules, ou à vivre ces deuils dans l’isolement. Elles ont peur de tout ce qui se passe autour d’elles, et une visiteuse régulière qu’elles connaissent depuis près de deux ans les aiderait à maîtriser cette peur. Nous avons tous subi une terrible tragédie, et je crois sincèrement qu’il pourrait s’en produire une autre si l’on empêche quelqu’un comme moi de faire l’important travail de visite des résidents et en leur donnant un peu d’espoir dans ce monde désormais radicalement différent. La solitude peut tuer les personnes âgées, et j’essaie de les garder en vie avec de la compagnie, de l’amour et du respect.

Il ne s’agit pas de pointer du doigt le CIUSSS ou la Maison Herron. En ce qui me concerne, ceux qui mènent les enquêtes vont se pencher sur ces questions. Mon inquiétude commence et se termine avec les résidents. Une bonne infirmière défend les intérêts de ceux qui n’ont pas de voix, et il n’y a jamais eu de meilleur moment pour élever la nôtre en leur nom.

S’il vous plaît, laissez-moi revenir à la Maison Herron en tant que visiteuse. Je vous en prie, laissez-moi continuer à leur donner de l’espoir.

Merci beaucoup pour votre temps et votre attention à ce sujet.

Avec tout le respect que je vous dois,

Kristy-Lyn Kemp, AIA

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Traduction: TRADFEM, avec l’accord de l’autrice

Version originale: https://cultmtl.com/2020/04/nurse-companion-kristy-lyn-kemp-quebec-chsld-maison-herron-covid-19/

 

 

 

 

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