Le site de gauche Redline a demandé à un jeune étudiant en sciences pures, qui est gay et critique de l’idéologie transgenriste et des attaques lancées par des transactivistes contre les droits des femmes et des gays, de résumer son point de vue à ce sujet. Merci à lui pour cet article.
Un texte de Cian Ó Catháin, publié sur Redline le 13 août 2019
L’idéologie de l’identité de genre envahit actuellement la société occidentale à plein régime, mettant en lumière la misogynie et l’homophobie de grandes sections de la soi-disant gauche. Cette attitude est omniprésente et elle est moche comme l’enfer.
Les droits basés sur le sexe biologique des femmes et des filles (les êtres humains de sexe féminin) sont en voie d’érosion pour faire place à l’inclusion dans leurs espaces des hommes qui « s’identifient » comme femmes. Qu’il s’agisse des maisons d’hébergement pour femmes, des pénitenciers pour détenues, des vestiaires et des toilettes, ou des droits des sportives, la notion d’identité de genre a de profondes répercussions sur les lois censées protéger les droits de la classe sexuelle féminine à l’égalité des chances, et à une protection physique.

Des marcheuses ont affronté l’idéologie genriste au récent Pride de Manchester.
Deux sexes
Les femmes critiques du genrisme, qui savent qu’il n’existe que deux sexes, sont étiquetées comme « TERF » (Trans-Exclusionary Radical Feminists), une insulte souvent accompagnée de menaces de violence, ainsi que de violences réelles, de nature physique. Le réseau social Twitter bannit souvent des commentatrices, et la féministe canadienne Meghan Murphy, rédactrice en chef du principal site féministe au Canada, en a été chassée pour avoir prétendument « mégenré » un homme aux mœurs douteuses, identifié comme trans et qui se fait appeler Jessica Yaniv, même s’il utilisait alternativement les prénoms « Jessica » et « Jonathan » au moment du bannissement de Meghan Murphy.
D’innombrables autres femmes sont ainsi bannies des réseaux sociaux, presque chaque jour apparemment ; par exemple, Claire Graham, militante des enjeux intersexe et des troubles du développement sexuel (TDS), a récemment été bannie elle aussi. Tout cela pour avoir simplement dit que les femmes sont des êtres humains adultes de sexe féminin, qu’elles méritent des droits basés sur le sexe et des espaces dédiés aux femmes, et qu’être une femme n’est pas un sentiment dans la tête d’un homme.
Les lesbiennes, qui excluent naturellement les hommes de leur vie romantique et sexuelle, sont soumises à la rhétorique du « plafond de coton » par les activistes pro-identité de genre. Le plafond de coton fait référence aux sous-vêtements des lesbiennes, perçus comme une barrière à transgresser par les hommes qui « s’identifient comme lesbiennes », afin de valider leurs illusions. Cette transgression des frontières sexuelles est odieuse, et elle répète des pressions que les lesbiennes doivent endurer depuis longtemps de la part de plusieurs hommes, et ce, bien avant la lubie généralisée qu’est l’idéologie de l’identité de genre.
De plus en plus on dit aux homosexuels, tant lesbiennes que gays, que notre orientation sexuelle est affaire de « genre » plutôt que de sexe. « Le sexe est fluide », nous dit-on aussi. Cette prétention est révoltante. Nous ne sommes pas attirés par la vague « identité de genre » de quelqu’un, et nous ne sommes pas bisexuels. On prétend que nous sommes « transphobes » et devons « désapprendre nos préjugés » si nous ne validons pas les illusions de ceux qui tentent de nous vendre la notion d’identité de genre. Ce genre de propos est ce qui m’a fait découvrir à quel point la notion d’identité de genre était rétrograde. Et j’en suis encore outragé.

En raison de cette tendance au sein de la gauche, on assiste aujourd’hui à un effort concerté pour rendre hétéro les jeunes gays et lesbiennes.
Sous prétexte de conscientisation, des lâches contribuent par principe à un eugénisme anti-gays
J’ai un message pour tous ces lâches : Allez vous faire foutre avec votre conscience tendance.
Et comme si cette folie ne semblait pas pouvoir empirer, elle s’aggrave.
Les enfants non conformes au genre, dont beaucoup sont susceptibles de devenir plus tard attirés par les gens de leur sexe, se font enseigner le mensonge qu’aimer des choses « féminines » signifie qu’ils sont peut-être une fille, même s’ils sont de sexe masculin, et qu’aimer des choses « masculines » signifie qu’ils sont peut-être un garçon, même si elles sont de sexe féminin. De plus en plus, beaucoup de ces jeunes — en majorité des filles — se rendent dans des « cliniques du genre » et se font prescrire des hormones qui enraient la puberté naturelle, des hormones de l’autre sexe, des mastectomies complètes et des chirurgies dites de « réassignation sexuelle ».
C’est terriblement régressif, nuisible et homophobe. Ça enseigne aux enfants que ce qui fait d’eux un homme ou une femme est ce que la plupart d’entre nous appelleraient simplement des « stéréotypes sexuels », et qu’on doit imposer une filière médicale aux enfants qui trouvent difficile de composer avec notre société de stéréotypes sexuels. C’est odieux et je suis d’accord avec ceux et celles qui qualifient cette pratique d’eugénisme gay.
Cinq clinicien·nes du Service de développement de l’identité de genre (Gender Identity Development Service — GIDS) au Royaume-Uni, ainsi qu’un gouverneur du Tavistock and Portman NHS Foundation Trust, viennent de démissionner, inquiets des traitements infligés aux enfants troublés par leur « identité sexuelle », ou leur sexe.
Le quotidien The Times UK a signalé que ces cliniciens considèrent que « certains enfants homosexuels qui éprouvent des difficultés avec leur sexualité sont diagnostiqués à tort comme “transgenres” [par le GIDS] ». Un autre article du Times relate : « Il y a tellement d’enfants potentiellement homosexuels qui sont acheminés sur la voie du changement de sexe que deux des cliniciens ont dit qu’il circule une blague sinistre parmi le personnel de la clinique : ‘il ne restera plus aucun gay’. » Si cela ne vous donne pas la chair de poule, je ne sais pas ce qui peut y arriver.
L’effacement des femmes et des homosexuels
Le langage que nous utilisons pour parler du sexe et des termes qui y sont associés a été déformé au point où les femmes et les homosexuel·les se battent pour préserver les mots qui les décrivent de façon cohérente. Mâles, femelles, garçons, filles, hommes, femmes, hétérosexuels, bisexuels, homosexuels, orientation sexuelle, intersexe/TDS… tous les termes directement liés au sexe, à sa réalité biologique, sont détournés de leur sens dans l’idéologie de ‘l’identité de genre’. N’est-ce pas une forme d’appropriation du langage ? Je trouve que si, et, comme de raison, ce sont les lesbiennes, les femmes et les filles en général qui sont affectées plus qu’à leur tour. Je me demande bien pourquoi ? (Et j’espère que vous le comprenez sans mal !).
Le projet d’instaurer l’auto-identification sexuelle a été suspendu en Nouvelle-Zélande, grâce au travail du groupe féministe Speak Up For Women NZ. Cette forme extrême et vraiment bizarre de la politique identitaire visait à permettre à quiconque de modifier (inconditionnellement) le marqueur de sexe de son acte de naissance. Cette mesure législative se révèle déjà désastreuse, comme le démontre l’affaire Jonathan/Jessica Yaniv au Canada : plus d’une douzaine de femmes ont été traînées devant un tribunal des droits de la personne pour ‘discrimination’ fondée sur ‘l’identité de genre’. Quelle était cette prétendue discrimination ?
Il serait criminel pour une femme de refuser d’épiler des organes génitaux masculins !
Yaniv prétend que se faire épiler les couilles est un service ‘d’affirmation du genre’. Cet homme est un déséquilibré. Mais c’est ce à quoi l’auto-identification sexuelle ouvre la porte. Ce n’est pas la faute des transgenres en général s’il existe des gens qui veulent tirer profit du système existant. Mais cette situation est la conséquence logique d’une législation mal conçue, doublée d’un effort pour enfumer la population en lui faisant croire que lorsque quelqu’un dit être une femme ou un homme, nous devons convenir de ses affirmations, même si nos yeux, nez et oreilles — sans parler de notre cerveau — nous disent entièrement le contraire.
J’exhorte un plus grand nombre d’hommes à se documenter et à s’exprimer, à commencer par les homosexuels. Abandonnez votre politique actuelle d’être ‘inclusif dans les tweets et exclusif au lit’. Les femmes, qu’elles soient hétéros ou lesbiennes, ne devraient pas devoir mener ce combat à elles seules, et ce sont leurs droits basés sur le sexe qui sont, et de loin, les plus menacés. Servez-vous d’un pseudonyme dans certains espaces en ligne s’il le faut, mais dites la vérité à vos proches parents et amis, à tout le moins.
Recherchez des groupes de femmes dont l’activisme priorise les personnes de sexe féminin et demandez-leur ce que vous pouvez faire pour les aider.
Montrez que vous soutenez les droits des femmes et des filles en faisant connaître le site Speak Up For Women NZ et dites au Comité olympique néo-zélandais, à Sport New Zealand et au ministre des Sports l’Hon. Grant Robertson que le sport doit être classé par sexe et non par identité de genre : https://speakupforwomen.nz/projects-campaigns/speak-up-for-women-sport
Enfin, veuillez signer la Déclaration des droits des femmes fondés sur le sexe biologique : https://www.womensdeclaration.com/ (disponible en 7 langues, en fichiers PDF à la fin du texte)
Version originale : Woke misogyny and homophobia: a gay critique of trans ideology: https://rdln.wordpress.com/2019/08/13/woke-misogyny-and-homophobia-a-gay-critique-of-trans-ideology/?
Traduction : TRADFEM
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